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Réponse n° 253

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site hôtel Garrisson puis Albrespy
localisation Midi-Pyrénées ; Tarn-et-Garonne ; Montauban
aire d'étude Montauban
adresse 1 rue Porte du Moustier ; 1bis rue Porte du Moustier ; 4 allées du Consul-Dupuy
dénomination hôtel
parties non étudiées cour ; communs ; portail ; escalier
éléments remarquables colonnade
époque de construction 3e quart 17e siècle ; 3e quart 18e siècle ; 2e quart 19e siècle
année 1677 ; 1763 ; 1764 ; 1837
auteur(s) Boesmier (architecte communal) ; Bergis (architecte communal) ; Lebrun, François-Martin (architecte communal)
historique D'après Robert de Mentque, érudit local, à cet emplacement s'élevait la maison de Dominique Garrisson, procureur du roi. Cette maison s'appuyait avec l'hôtel de l'Officialité contre les remparts de la ville. La partie la plus ancienne de l'édifice est du 17e siècle comme en témoigne la date portée sur la clé de voûte du passage. Après la démolition des fortifications, l'intendant Legendre fait élevé en 1701 une porte monumentale en briques. Celle-ci est détruite en 1748. D'après les recherches d'Aliette Neyret-Jalliffier, en 1760, l'architecte Boesmier est choisi pour construire "une nouvelle entrée à la ville en réalisant deux pilastres de chaque côté de l'emplacement de l'ancienne porte du Moustier". C'est à dire sur les façades de l'hôtel de Garrisson (ou Albrespy) et son pendant celui de M. Ramond (connu aujourd'hui sous le nom d'hôtel Balbi). Le but est vraisemblablement de rappeler par ce décor la préexistance de la porte. La même année, Boesmier propose le plan suivant : "former un pavillon avec balcon...avec façade uniforme pour le restant de ladite maison sur la promenade des Cordeliers...les frais des pilastres s'élèveraient à 1886 livres, revenant à la ville, les pavillons 3911 livres partagées entre les propriétaires de la ville". En août de la même année, M. Garrisson et Ramond s'entendent pour la signature des plans. La communauté contribue à la moitié des frais. Pourtant en 1763, Garrisson n'a toujours pas commencé les aménagements. En mai 1764, l'architecte Bergis réalise une partie de la fondation et une partie des murs. Dans la première moitié du 19e siècle l'hôtel passe dans la famille Rigail de Lastours. D'après les travaux de Jean-Claude Fabre, membre de la Société Archéologique de Tarn-et-Garonne, ce n'est que vers 1837 que commence la construction du balcon par l'architecte communal François-Martin Lebrun. Cette réalisation tardive est due à la qualité du sol (emplacement des anciens fossés). Celui-ci n'était pas assez solide pour soutenir la colonnade et son balcon. Ainsi, François-Martin Lebrun intervient d'abord dans l'établissement des fondations. Il injecte du béton dans le pourtour de la base des colonnes. C'est ainsi que la colonnade a pu être élevée. La parcelle sur laquelle a été contruite l'hôtel a été divisée en deux à une période indéterminée, ainsi il y a deux entrées : l'une au n°1, l'autre au n°1 bis. L'entrée n°1 bis permet d'accèder à un bâtiment situé au sud-ouest et qui donne sur les allées du Consul-Dupuy. Ce bâtiment a été construit au 19e siècle à la place d'une aile qui faisait partie de l'hôtel. Une terrasse a été aménagée probablement dans le but d'aligner la façade sur la rue (après 1827). D'après le cadastre de 2009, l'édifice actuel est aujourd'hui une propriété à part. Cependant sa façade arrière donne sur la cour de l'hôtel Albrespy.
description L'hôtel Albrespy est établi sur une parcelle en dénivelé prise entre la rue Porte du Moustier, les allées du Consul-Dupuy et les allées de Mortarieu. Cet édifice est le pendant de l'hôtel Balbi. L'entrée se fait par la rue Porte-du-Moustier par un grand portail encadré de deux pilastres doriques et surmonté d'un entablement à corniche saillante. La porte cochère et la porte piétonne sont décalées vers la droite. Sur cette façade, chaque niveau d'élévation est séparé par un cordon mouluré. Les huit fenêtres du rez-de-chaussée sont rectangulaires et soulignées par un appui saillant. Les huit fenêtres des deux niveaux supérieurs sont également rectangulaires, sous leurs appuis sont placés des tables en briques apparentes. La fenêtre située à l'extrémité droite est agrémentée d'un balcon en fer forgé soutenu par des consoles. Chacune des baies est couronnée par une petite corniche. La corniche sommitale se compose de petits denticules. La partie de cette façade située au bout de la rue Porte-du-Moustier comprend un niveau supplémentaire percé de trois fenêtres. Celles-ci sont à arc surbaissé. La façade la plus singulière se trouve sur les allées de Mortarieu. Son décor répond à celui de l'hôtel Balbi. La façade s'élève sur quatre niveaux séparés par des cordons moulurés. Deux pilastres à bossage (l'un à l'angle de la rue Porte-du-Moustier, l'autre au centre de la composition) divisent la façade. En rez-de-chaussée se déploie une colonnade. Sept colonnes doriques soutiennent un large balcon aménagé au premier étage et protégé par un garde-corps en fonte. Quatre portes-fenêtres ouvrent sur le balcon, deux sont à arc en plein cintre (répondant ainsi à son pendant l'hôtel Balbi) et les deux autres à arc surbaissé. Les niveaux supérieurs sont également percés de deux baies à arc surbaissé. Au deuxième étage, celles-ci sont agrémentées d'un garde-corps en fer forgé. Au troisième étage, les fenêtres sont plus petites, des tables en briques apparentes sont placées sous les appuis des fenêtres. Le flanc gauche de ce corps de bâtiment répond au même style, il comprend cinq niveaux. En rez-de-chaussée, trois portes ouvrent sur les allées du Consul-Dupuy, les trois niveaux supérieurs sont percés de cinq fenêtres tandis que le dernier étage en a quatre (dont une large baie à arc segmentaire ornée d'une agrafe). Toujours du côté des allées du Consul-Dupuy se trouve un corps de bâtiment d'une campagne différente ou remanié au 19e siècle. D'après le cadastre de 2009, ce corps de bâtiment est aujourd'hui indépendant du reste du reste de l'hôtel (alors qu'il en fait partie sur le cadastre de 1827). Il se compose de cinq niveau d'élévation. Le rez-de-chaussée est percé de trois grandes arcades cintrées correspondant vraisemblablement à des entrées d'écuries et remises. Celles-ci sont alternées par une fenêtre et une porte piètonne. Un cordon mouluré souligne la présence d'un entresol. Les niveaux supérieurs sont tous percés de cinq baies. Celles du premier étage ouvrent sur une large terrasse protégée par un garde-corps en fonte. Chacune de ces baies est ornée d'un décor de type Virebent et d'une corniche reposant sur des petits modillons. Les baies du deuxième étage sont agrémentées de balconnets. Les cinq fenêtres du troisième étage présentent des appuis ornés de modillons. Enfin, le quatrième étage est percé de cinq occuli traités en briques apparentes et alternés de tables décoratives. La corniche sommitale est agrémentée d'un rang de denticules. Côté cour, les façades ne sont pas ordonnancées, les fenêtres sont de formes différentes ce qui témoigne de nombreux bouleversements. On accède aux étages par une ouverture en anse-de-panier située dans le corps de bâtiment sud. Derrière se trouve un vestibule ainsi que l'escalier d'apparat. Ce dernier est agrémenté d'une rampe en fer forgé. Dans l'angle formé par les corps de bâtiment sud et Est se trouve une tourelle géminée abritant un escalier en vis. A l'interieur du corps de bâtiment sud se trouvent des salles voûtées en arêtes (correspondant actuellement à une boutique) ainsi qu'un passage voûté sur croisée d'ogives.
élévation élévation à travées
étages sous-sol ; rez-de-chaussée ; entresol ; étage de soubassement ; 3 étages carrés
escaliers escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en maçonnerie, en charpente
gros-oeuvre brique ; enduit ; béton ; pierre
couverture (type) toit à longs pans
couverture (matériau) tuile creuse
couvrement voûte d'arêtes ; voûte d'ogives
décor fonderie ; ferronnerie ; sculpture
représentation monogramme ; ornement à forme géométrique ; ornement à forme végétale ; acanthe ; tête : homme ; flèche ; figure mythologique
  Le garde-corps Empire qui protège la terrasse côté (allées de Mortarieu) alterne deux sortes de panneaux. Le panneau principal est rectangulaire, il se compose d'un médaillon à l'intérieur duquel se trouve la tête de Mercure (ou Hermès) reconnaissable à son casque ailé. Le médaillon est compris dans un cercle vers lequel convergent quatre bâtons. Autour du médaillon sont placés des palmettes et des rinceaux. Les panneaux intermédiaires sont plus étroits est formés de volutes et palmettes. Une frise à méandres parcourt le dessus du garde-corps. (...)
propriété propriété privée
site protégé secteur sauvegardé ; site inscrit
type d'étude inventaire topographique
rédacteur(s) Gerber Sarah
référence IA82100253
  © Ville de Montauban ; © Inventaire général Région Midi-Pyrénées
enquête 2009
date versement 2016/10/04
date mise à jour 2016/10/07
dossier en ligne
 
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Requête ((Montauban) :LOCA )
Relations Synonymes=1 Spécifiques=9 Génériques=0