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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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Couvent de franciscains
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localisation
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Alsace ; Bas-Rhin ; Mutzig
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aire d'étude
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Molsheim
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lieu-dit
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Hermolsheim
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adresse
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5, 6, 7, 8 passage du Couvent
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destinations successives
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usine d'armes ; logement ; maison
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dénomination
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couvent
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époque de construction
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3e quart 17e siècle
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auteur(s)
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maître d'oeuvre inconnu
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historique
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A l'origine de l'implantation franciscaine à Hermolsheim se trouve une donation du comte Jacques de Landsberg. En effet, en 1630, celui-ci offrit aux récollets (franciscains de stricte observance) un terrain, sur lequel s'élevaient de vieilles maisons. Elles allaient servir de logement aux religieux pendant la construction de leur couvent. La première pierre de l'église fut posée le 12 mai 1631. De 1632 à 1652, durant la guerre de Trente Ans, les récollets se réfugièrent dans la ville fortifiée de Mutzig. Après la fin du conflit, ils revinrent à Hermolsheim et élevèrent les bâtiments conventuels (1657-1658). Dans le passage d'entrée de l'aile ouest (D) subsiste une porte datée de 1583, vestige, en place ou en remploi, d'un bâtiment antérieur à la construction du couvent. Au moment de la Révolution, les franciscains étaient au nombre de 14 pères et 6 frères. Après la vente du couvent et de son mobilier comme biens nationaux, l'église fut démolie, apparemment vers le début du 19e siècle. En 1831, les bâtiments de l'ancien couvent furent vendus à Jacques Coulaux, qui y installa une forge, des ateliers et des magasins de sa manufacture d'armes. Cette entreprise resta en activité jusqu'en 1869. Au début du 20e siècle, les bâtiments conventuels furent transformés en logements pour ouvriers.
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description
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Le couvent, de plan en U, situé sur le flanc nord de l'église, comportait trois ailes avec cloître, disposées à l'ouest (A), au nord (B) et à l'est (C), d'une longue aile (D) dans le prolongement de l'aile ouest vers le nord, et enfin une construction de plan quadrangulaire en retour vers l'ouest, le long de la Bruche. L'église, avec nef à vaisseau unique et choeur plus étroit, à pans coupés, a disparu, si ce n'est un vestige de sa face orientale, contre laquelle s'élève la chapelle Notre-Dame de Lorette. Un fragment du mur nord de la nef, avec un jambage de portail de style gothique tardif, existait encore en 1984 (dans une buanderie). Le rez-de-chaussée des trois ailes en U, renfermait les galeries du cloître. Celles-ci s'ouvraient vers le préau carré, de 8 mètres de côté, par trois arcades en plein cintre. Crépies, elles prenaient appui sur des piliers carrés, sans impostes, eux aussi crépis. Sans doute au 18e siècle (?), les arcades furent murées et remplacées par des fenêtres. Ces trois galeries, couvertes de plafonds, existent toujours, sous forme de couloirs. En revanche, la galerie méridionale du cloître, qui longeait l'église, a disparu. Les cloisons intérieures du bâtiment conventuel ont conservé pour une part leur emplacement. La cuisine, à voûte en berceau et cheminée ouverte, d'un caractère très simple, était encore reconnaissable en 1984 dans l'aile nord (B). D'après une description du 22 mai 1791, l'étage renfermait les cellules des moines. Quelques fenêtres d'origine, du 17e siècle, moulurées en cavet, restent en place dans plusieurs façades. Les autres ouvertures furent refaites au 18e siècle et, pour certaines, élargies. La longue aile ouest (D), qui s'appuie à l'angle nord-ouest du bâtiment en U, renferme un passage d'entrée, des caves hautes voûtées d'arêtes (2 vaisseaux de 4 travées), une porte de 1583 et à l'étage, deux pièces avec plafonds décorés de stucs. Il doit s'agir de pièces de réception ou destinées à l'hébergement d'hôtes de marque. Cette aile bordait l'ancienne cour du couvent. Enfin, la maison No 8, traversée par le passage du Couvent et la maison No 5, faisaient également partie de l'établissement. La maison No 5 a été allongée vers l'ouest et fortement transformée aux 19e et 20e siècles. Le rez-de-chaussée, avec voûtes d'arêtes, renfermait la boulangerie et la buanderie, et l'étage les logements des malades et des infirmes. L'ancien mur d'enceinte du couvent, qui bordait un vaste jardin, reste en partie intact. La porte cochère, en plein cintre, a été décalée et déplacée pour donner accès non à la cour du couvent (actuel passage du Couvent) mais à la cour de la propriété No 5.
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étages
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rez-de-chaussée ; 1 étage carré
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gros-oeuvre
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grès ; moellon ; enduit
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état
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restauré
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type d'étude
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inventaire préliminaire
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rédacteur(s)
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Parent Brigitte ; Fritsch Emmanuel ; Meyer Jean-Philippe
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référence
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IA67011536
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© Inventaire général
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enquête
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2001
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date versement
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2012/06/02
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Contact service producteur
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service producteur
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Région Alsace - Service de l'Inventaire du Patrimoine culturel Palais du Rhin - 2 Place de la République 67000 Strasbourg - 03.88.15.38.31
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