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Réponse n° 7210

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site ville
localisation Aquitaine ; Dordogne ; Brantôme
aire d'étude Val de Dronne
hydrographie Dronne (la)
dénomination ville
parties non étudiées abbaye ; église ; fortification d'agglomération ; porte de ville ; pont ; halle
époque de construction 12e siècle ; 13e siècle ; 14e siècle ; 15e siècle ; 16e siècle ; 17e siècle ; 18e siècle ; 19e siècle
historique Le noyau urbain de Brantôme s'est formé face à l'abbaye, sur la rive gauche de la Dronne. Son essor est lié au développement du monastère, catalysé par son immunité et la présence des reliques de saint Sicaire, que la tradition veut offertes par Charlemagne à son retour d'Espagne, ainsi que par sa situation sur le chemin de Compostelle depuis Vézelay. La première mention de l'abbaye dans les sources remonte à 817 (capitulare monasticum) , celle du bourg à 1271. Ce dernier est cité dans une charte octroyée par Edouard 1er d'Angleterre, qui fait part de la nomination de 8 consuls à Brantôme. Au 9e siècle, les Normands auraient pillé le monastère deux fois. Sur le plan architectural, les vestiges les plus anciens de la ville sont visibles sur une habitation de la rue Victor Hugo, dite "hôtel Saint-Pierre", et datables de la seconde moitié du 12e siècle (IA24001165). Il est donc probable que, dès cette époque, un bourg important se développait dans le méandre de la Dronne et sa population revendiquait une certaine autonomie face au pouvoir de l'abbé. La présence de carrières exploitées le long de la falaise a fourni à moindre coût un matériau de qualité utilisé pour toutes les constructions dès le Moyen Age. Le bief artificiel qui ceinture le bourg par le sud n'est pas documenté. La tradition veut qu'il ait été creusé par les moines dès l'époque carolingienne. Rien n'infirme ni ne confirme cette hypothèse, en revanche, elle suppose une urbanisation précoce, ce qui est envisageable dans la mesure où, sous l'abbatiat de Grimoard de Mussidan au 10e siècle, les revenus de l'abbaye étaient tels qu'ils permirent le financement de la cathédrale d'Angoulême. De nombreux éléments architecturaux datant des 13e et 14e siècles ornaient les baies, surtout du 1er étage, des habitations de Brantôme. Ces éléments ne se concentrent pas sur les maisons d'un quartier précis mais se rencontrent sur l'ensemble de l'espace intra muros et le long des rues Pierre de Mareuil et Deaumesnil. C'est donc également à cette époque qu'au nord de la ville se développe le faubourg des Barris. Brantôme est certainement déjà fortifiée bien que Léon Dessales n'attribue la construction des remparts qu'au temps de Pierre Foucault, abbé de 1371 à 1404. Les murailles sont relevées en 1469, date à laquelle les coutumes sont confirmées par Louis XI. L'accès à la ville était commandé par deux portes aujourd'hui détruites ; l'une, la porte Rivière, protégeait l'entrée sud, l'autre, la porte de l'Angélie, l'entrée nord. Un gué franchissait la Dronne devant la porte des Réformés qui défendait l'entrée nord de l'abbaye et menait à l'impasse Coligny, ruelle coudée qui débouche sur l'actuelle rue Victor-Hugo. Quant au mur d'enceinte, il était flanqué de plusieurs tours cylindriques. Seule la base de l'une d'entre-elles est encore visible à l'extrémité orientale du bourg. L'iconographie montre qu'une autre de ces tours s'élevait encore en 1846 à quelques mètres à l'ouest du pont de la porte Rivière. Un plan de 1787 en figure une troisième non loin de la porte de l'Angélie. Les chroniques mentionnent à plusieurs reprises le sac de Brantôme durant la guerre de Cent Ans en 1382 et 1405 par les Anglais et la construction à cette dernière date d'une citadelle sise à l'intérieur de la ville. On n'en conserve aucune trace. La Renaissance marque largement le paysage urbain. De nombreuses baies s'ouvrent alors sur les façades médiévales, lorsque celles-ci ne sont pas entièrement reconstruites. Brantôme semble jouir d'une certaine prospérité, profitant des largesses des premiers abbés commendataires à partir de 1504, notamment sous l'abbatiat d'Amanieu d'Albret. Celui-ci fait bâtir l'église Notre-Dame à l'emplacement d'une ancienne chapelle et à proximité du pont de bois qui reliait le bourg à l'abbaye où, jusqu'alors, était célébré l'office paroissial. En 1569, lors des guerres de Religion, la ville est épargnée par les troupes de Coligny grâce au lien de parenté qui unissait son épouse à Pierre de Bourdeille, abbé de Brantôme de 1554 à 1614. Les frondeurs du marquis d'Harcourt pillent la ville en 1645. Au 18e siècle, elle est connue par un plan dressé en 1787. A l'intérieur des murs d'enceinte, le tissu urbain y est lâche et de très nombreux espaces vides, vraisemblablement des jardins, complètent le parcellaire derrière les habitations. L'activité semble concentrée à l'ouest vers la place du marché (qui se tient tous les vendredi depuis 1539) où se situait la halle, détruite en 1872. A la fin du 19e siècle, la municipalité s'installe dans les bâtiments conventuels. La ville s'ouvre vers l'ouest et se développe également le long des voies de communication. Ce siècle voit la réédification d'un grand nombre de façades, du fait des alignements, surtout celles de la rue Notre-Dame (renommée après 1903, rue Puyjolide-Meyjounissas) , et de constructions diverses dans les faubourgs. Dans les années 1880, l'aménagement de la route de Bourdeilles passant au pied de l'abbaye nécessite la destruction de la porte Saint-Roch. Peu après, la porte des Réformés est élargie pour le passage du tramway qui, de 1888 à 1918, relia Périgueux à Saint-Pardoux-la-Rivière. Lors de sa visite en 1911, Raymond Poincaré surnomme Brantôme la "Venise du Périgord".
description Située sur la départementale 939 à 30 km au nord de Périgueux, Brantôme est enserrée dans un méandre de la Dronne au nord et par un bras artificiel au sud. L'altitude moyenne est de 105 m au pied des falaises qui dominent la ville de plus de 50 m. Le bourg marque approximativement le centre du territoire communal. Sa physionomie actuelle a peu évolué en comparaison du plan cadastral de 1843, ses accès et le tracé de ses rues restant inchangés depuis la fin du 18e siècle. Seule la partie orientale a subi quelques transformations en raison de la construction de la maison de retraite. Alors que le centre historique et l'abbaye concentrent les activités liées au tourisme, une zone pavillonnaire englobant supermarché et collège s'est développée au sud du Vert Galant, entre la départementale et la Dronne.
gros-oeuvre calcaire ; pierre de taille
couverture (matériau) tuile creuse
type d'étude inventaire topographique
rédacteur(s) Marabout Vincent
référence IA24001168
  © Inventaire général ; © Conseil général de la Dordogne
enquête 2000
date versement 2006/06/14
date mise à jour 2008/11/13
dossier en ligne
Contact service producteur
service producteur Conseil régional d'Aquitaine - Service chargé de l'inventaire
54, rue Magendie 33077 Bordeaux Cedex - 05.57.95.02.02
 
Protection des droits des auteurs de la base Mérimée, des notices et des images :
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Requête ((Aquitaine) :LOCA )
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