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Réponse n° 7173

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site polder dit marais de Montferrand
localisation Aquitaine ; Gironde
  oeuvre située en partie sur les communes : Ambès, Bassens, Saint-Louis-de-Montferrand, Ambarès-et-Lagrave, Saint-Vincent-de-Paul
aire d'étude Lormont
dénomination polder
parties non étudiées canal ; pont ; regard ; réservoir ; vanne ; cabane ; blockhaus
époque de construction 17e siècle ; 18e siècle
siècle détail 2e moitié 19e siècle ; 20e siècle
auteur(s) maître d'oeuvre inconnu
historique Les marais de la presqu'île du Bec d'Ambès dépendaient jusqu'au 16e siècle des seigneuries de Montferrand et de Bourg ; à cette date, l'extrémité de la presqu'île entre dans le domaine royal alors que le reste du territoire changera plusieurs fois de mains. Des procès concernant les "palus de Montferrand" sont mentionnés au 16e siècle et les nombreux règlements qui sont publiés au début du 17e siècle témoignent du nouvel intérêt que l'on porte à ces territoires. Dès 1653, la concession du droit de dessécher les marais est accordée à l'entrepreneur Joseph de Labatut, bourgeois de Bordeaux. Les travaux sont retardés par la lutte entre les dessécheurs, auxquels des privilèges sont accordés, et la communauté locale perdant ses anciens droits. Même s'il est fait "défense à quiconque de troubler les entreprises du dessécheur" les travaux sont plus longs que prévus ; ils dureront tout au long des 18e et 19e siècles, accompagnés de plantations d'arbres, de construction de maisons de maître et de fermes dites métairies ainsi que de mise en cultures variées que la carte de Masse (vers 1724) , les plans des Marais d'Ambarès et de Montferrand (vers 1760) et la carte de Belleyme (1762-1783) représentent. Les initiateurs sont alors les négociants et parlementaires bordelais qui investissent dans des terres rapidement rentables. Si la pâture et les céréales sont appréciées au début de l'utilisation de ces terres dites "barrails", la vigne se répand rapidement au 18e siècle et, protégée du phylloxera par la submersion des terres, elle connaît une remarquable expansion au 19e siècle et au début du 20e siècle. Si les canaux, dits "jalles, rouillons, rouille ou esteys" et certaines chaussées qui les longent, peuvent dater des 17e et 18e siècles, il semble que les vannages dits "empellages", les chambres d'eau et les ponts datent plutôt de la 2e moitié du 19e siècle, époque où la submersion des terres a été organisée. En 1932 et 1963, le département de la Gironde fit construire un muret en béton sur les digues de terre ; d'autres en moellons et remblai avaient été édifiées vers 1950. Pendant la guerre de 1939-1945 la digue fut partiellement détruite ; actuellement un blockhaus demeure près du port de l'Estey Flouquet. Des cabanes abritant des pompes pour aider à la submersion des terres ont été édifiées dans la 1ère moitié du 20e siècle. Les vannages les plus importants ont été reconstruits dans la 2e moitié du 20e siècle, date à la quelle la réfection de la voirie semble avoir entraîné la canalisation souterraine des eaux et l'utilisation de clapets de sécurité à la place des anciens vannages. Dès le 2e quart du 20e siècle la construction de la voie ferrée Bassens-Ambès et celle des installations industrielles avaient modifié l'aspect rural des marais que l'apport de boues fluviales ont partiellement comblés à partir du 3e quart du 20e siècle. A cette date les canaux, manquant d'entretien, disparaissent dans la végétation ; d'autres sont supprimés par les labourages ou les mises en culture. La tempête de 1999, après avoir provoqué des encombrements dans les canaux, a nécessité de nombreux curages dont certains sont en cours.
description La presqu'île du Bec d'Ambès a été définie par le géographe Henri Enjalbert comme "une plaine alluviale construite dans le prolongement de la zone inter fluviale de l'Entre-deux-mers, au confluent des deux vallées de la Dordogne et de la Garonne ; cet espace est constitué par des sédiments estuariens récents." Des bourrelets fluviaux encadrent le marais actuellement dit de Montferrand presque totalement asséché constituant un vaste polder qui s'étend sur plusieurs communes. Certains lieux-dits évoquent les étapes de constitution du polder : Grand Marais, marais de Peychaud, Petit marais, marais des dessécheurs, palus de Sabarèges, Raux d'Alenet, marais Dunort, marais Capel, jalle du moine, Rouille-Dina, jalle Roquette. Actuellement la vigne, le maïs et les pâtures occupent ces terres ainsi que les réserves foncières ou les friches des industries voisines. A Bassens, les industries et certaines installations portuaires sont implantées dans ces zones asséchées. Une digue, en terre, moellons ou remblai, renforcée par un muret en béton, ceinture la presqu'île ; des escaliers et des rampes d'accès permettent de la traverser. Les territoires humides sont traversés par de nombreux canaux, fossés et conduites souterraines dont l'écoulement des eaux est organisé pour assécher les terres mais aussi pour les submerger ; certains canaux sont partiellement maçonnés ou consolidés par des pieux. La circulation des eaux est régularisée par des vannages qui sont constitués de pelles, simple ou doubles (Gérème) , actionnées par des visses ; ils sont parfois accompagnés de réservoirs ou chambre maçonnée (Blanchard) permettant de retenir l'eau. Certaines cabanes, abritant les pompes qui aidaient à la submersion des terres, sont encore en place. De nombreux vannages ont été remplacés par des conduites enterrées fermées par des clapets de sécurité ; d'autres, dont les visses semblent hors d'usage, sont embourbés dans des coulées de terre. Quelques canaux, parfois franchis par des ponts de jardins, agrémentent certains jardins des maisons de campagne (Burck, Malescot). Autrefois ces "grands fossés coupés de fréquentes tranchées traversées de planches la plus part faites de quelques gros ponts tout ronds " et " des meschantes chaussées " permettaient la circulation dans ces terres. Actuellement les levées de terre accompagnant les plus larges fossés portent souvent un chemin ; des ponts traversent les canaux qui s'écoulent dans la Dordogne et la Garonne. Les demeures ou les dépendances sont généralement établies perpendiculairement à la Garonne ou à la Dordogne et parallèlement aux canaux. L'enquête dans le canton de Lormont a permis de sélectionner 35 vannages, 44 fossés ou canaux, 11 réservoirs et 21 ponceaux et quelques éléments de la digue.
gros-oeuvre calcaire ; pierre de taille ; moellon ; terre ; béton
couvrement voûte en berceau
propriété propriété privée ; propriété publique
type d'étude inventaire topographique
rédacteur(s) Maffre Marie-Hélène
référence IA33001258
  © Inventaire général
enquête 2001
date versement 2006/11/24
date mise à jour 2008/11/13
dossier en ligne
Contact service producteur
service producteur Conseil régional d'Aquitaine - Service chargé de l'inventaire
54, rue Magendie 33077 Bordeaux Cedex - 05.57.95.02.02
 
Protection des droits des auteurs de la base Mérimée, des notices et des images :
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Requête ((Aquitaine) :LOCA )
Relations Synonymes=1 Spécifiques=9 Génériques=0