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Réponse n° 4908

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site château
localisation Aquitaine ; Lot-et-Garonne ; Duras
dénomination château
parties étudiées logement
parties non étudiées fossé ; ouvrage d'entrée ; cour ; communs ; puits ; conciergerie ; terrasse en terre-plein
partie(s) étudiée(s)
éléments remarquables escalier ; loggia ; portique ; balcon ; voûte ; lambris ; charpente
époque de construction 2e quart 12e siècle (détruit) ; 1er quart 14e siècle ; 4e quart 17e siècle ; 1ère moitié 18e siècle
siècle détail 2e quart 18e siècle (détruit) ; 19e siècle ; 4e quart 20e siècle
auteur(s) Cotte Robert de (agence d'architecture)
personnalité(s) Clément V, pape (personnage célèbre)
historique Un village castral est établi à Duras en 1137 par Guillaume Amanieu, vicomte de Benauge et de Gabardan, à la limite de l'Agenais et du Bazadais. On ne sait rien de la résidence seigneuriale originelle de ce "castrum" mentionné au 13e siècle en possession de la famille de Boville, mais il paraît vraisemblable qu'elle occupait l'emplacement actuel du château. Quoi qu'il en soit, la forteresse médiévale visible aujourd'hui est à attribuer à la famille bazadaise de Got, détentrice de la seigneurie depuis la fin du 13e siècle. Sa reconstruction est vraisemblablement due à Bertrand de Got, dans les premières années du 14e siècle, qui bénéficia sans doute pour ce chantier des largesses de son oncle, le pape Clément V (1305-1314) , et de maîtres d'oeuvre communs avec les châteaux dits "clémentins" du Bordelais et du Bazadais, comme le laissent penser des similitudes architecturales (parti général, voûtes, escaliers, archères...). Passée en 1325 dans la famille de Durfort, la forteresse est assiégée à plusieurs reprises durant la guerre de Cent Ans, notamment par du Guesclin en 1377, selon le récit de Froissart ; cependant, elle ne semble pas avoir subi de démolitions importantes. De la même manière, peu d'indices permettent d'entrevoir des remaniements effectués durant la Renaissance ou les guerres de Religion : une colonne et un départ d'arcade conservés dans les maçonneries de la salle dite des maréchaux pourraient correspondre à une galerie du 16e siècle ; une canonnière au sud est le rare témoin d'une mise en défense de cette place forte protestante.
La transformation de la forteresse en château d'agrément est due, dans le 4e quart du 17e siècle, à Jacques-Henri de Durfort, premier duc de Duras en 1689 puis maréchal de France, mort en 1704. Si les tours de la forteresse médiévale sont conservées, l'ensemble des corps de logis est reconstruit et des communs couverts en terrasse sont aménagés dans l'ancienne basse-cour, formant une cour d'honneur. Le résultat étant très homogène, on ne dispose que de peu de repères chronologiques permettant de dater les différents ouvrages. Il paraît cependant assuré que le fils du 1er duc, Jean-Baptiste de Durfort, est le commanditaire de la construction du corps de logis accolé au corps d'entrée, dit le "petit château", dans le 1er quart du 18e siècle. Des plans non datés de l'atelier de Robert de Cotte présentent des projets pour une avant-cour comprenant orangerie, chapelle et écuries, qui aurait été aménagée dans les années 1730 (d'importants charrois sont mentionnés en 1734). La grande salle du château accueille 1300 personnes en 1738 lors d'une cérémonie religieuse (la date de 1741 donnée pour l'achèvement de cette salle ne paraît pas étayée). Le 3e duc, Emmanuel-Felicité de Durfort, mort à Versailles en 1789, ne paraît pas avoir entrepris de travaux majeurs, sauf peut être quelques embellissements des appartements (lambris ?).
Durant la Révolution, le château est pillé, les tours dérasées (à l'exception de celle sud-est) , les bâtiments de l'avant-cour sont détruits alors que les jardins réguliers au sud sont délaissés. En 1883, le château, déserté, est vendu (après démontage des cheminées de la salle des maréchaux) par le comte de Chastellux, héritier des Durfort, au curé de Duras qui projette en vain de transformer l'aile est en église paroissiale. Passé de mains en mains, dégradé, le château est acquis par la commune en 1969, puis classé en 1970. Commencent alors les campagnes de remise en état des bâtiments sous la conduite de l'ACMH F. Corouge : la toiture de l'aile est, notamment, est rétablie en 1975, les sous-sols sont restaurés dans les années 1980-1990 ; la restauration des extérieurs est en cours et celle des lambris de la chambre de la duchesse est programmée.
description Le site castral occupe l'extrémité d'un éperon de confluence dominant la vallée du Dropt. La forteresse médiévale, séparée du bourg et isolée de l'extrémité de l'éperon par des fossés, se compose d'un corps de place quadrangulaire flanqué de tours sur les angles, précédé à l'est d'une basse-cour bordée de courtines et défendue par un ouvrage d'entrée encadré de tours ; un cellier en sous-sol, voûté en berceau, était placé à la jonction du corps principal et de la basse-cour. Les tours circulaires, à l'exception de la tour nord-est en fer à cheval, sont talutés à leur base ; des escaliers en vis dans-oeuvre desservent les salles voûtées d'ogives ou en berceau brisé. Quelques archères en croix pattée restent visibles, ainsi qu'une baie géminée murée, dans les maçonneries des tours de l'ouvrage d'entrée. La structure de la forteresse a été maintenue lors de sa transformation en château d'agrément : des appartements ont été construits au sud et au nord, formant 2 corps de logis reliés à l'ouest par une aile ouverte en portique et à l'est par une loggia desservie par un escalier rampe-sur-rampe, encadrant une cour intérieure. Adossée à l'aile est avec son toit pentu, la grande salle offre la façade principale du château, couronnée d'un fronton cintré et de lucarnes. Elle ouvre depuis une terrasse sur la cour d'honneur par un escalier symétrique. Les communs aménagés sous cette cour sur deux niveaux, voûtés d'arêtes, sont dits en sous-sol, quoique non encavés. Une partie de ces salles abrite aujourd'hui des collections ethnologiques.
élévation élévation à travées
étages 2 étages de sous-sol ; rez-de-chaussée surélevé ; 1 étage carré ; étage en surcroît
escaliers escalier de distribution extérieur : escalier symétrique, en maçonnerie ; escalier dans-oeuvre : escalier en vis, en maçonnerie ; escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours, en maçonnerie
gros-oeuvre calcaire ; moellon ; enduit partiel ; pierre de taille ; moyen appareil
couverture (type) toit à longs pans ; croupe ; terrasse
couverture (matériau) tuile creuse ; tuile plate
couvrement voûte d'ogives ; voûte en berceau brisé ; voûte d'arêtes
décor sculpture
représentation trophée ; armoiries, ange ; balustre
  La façade antérieure de l'aile est concentre l'essentiel du décor sculpté : un trophée en relief, bûché, orne le dessus de la porte d'entrée alors que les armoiries bûchées des ducs de Duras, écartelé aux 1 et 4 d'argent à la bande d'azur qui est de Durfort, aux 2 et 3 de gueules au lion d'argent qui est de Lomagne, encadrées de tenants, occupent le tympan du fronton cintré. Les balcons, terrasses et escaliers monumentaux sont ornés de balustres carrés en double poire.
état restauré
propriété propriété de la commune
protection MH 2002/05/03 : classé MH
type d'étude opération ponctuelle
rédacteur(s) Beschi Alain
référence IA47002968
  © Région Aquitaine - Inventaire général
enquête 2007
date versement 2009/11/19
date mise à jour 2010/11/09
Contact service producteur
service producteur Conseil régional d'Aquitaine - Service chargé de l'inventaire
54, rue Magendie 33077 Bordeaux Cedex - 05.57.95.02.02
autre dossier dossier de protection
 
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Requête ((Aquitaine) :LOCA )
Relations Synonymes=1 Spécifiques=9 Génériques=0