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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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camp militaire de la guerre de 1914-1918 puis camp de concentration de la guerre de 1939-1945
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localisation
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Midi-Pyrénées ; Ariège ; Le Vernet ; Saverdun
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aire d'étude
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Communauté de communes du Pays de Pamiers ; Ariège
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lieu-dit
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Enbayonne
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dénomination
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camp ; camp de concentration
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époque de construction
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1er quart 20e siècle ; 2e quart 20e siècle
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année
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1918 ; 1939
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auteur(s)
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maître d'oeuvre inconnu
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historique
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Décidé par le président du Conseil, ministre de la Guerre, Georges Clémenceau le 28 avril 1918 et construit peut-être "par erreur" dans cette commune à la fin de la Grande Guerre, en 1918 (selon certains historiens, il devait alors être installé au Vernet-les-Bains dans le département des Pyrénées-Orientales) le camp du Vernet d'Ariège doit accueillir 12 bataillons Sénégalais soit 15 000 hommes. De fait, la Grande Guerre terminée, il reçoit sur 20 hectares, des prisonniers Allemands et Autrichiens. Les prisonniers libérés, il est utilisé, à la fin de 1919, comme dépôt de matériel d'artillerie jusqu'en 1939. Même si les agriculteurs récupèrent une partie de leurs terres réquisitionnées, le camp d'une superficie moins importante, appartient toujours au ministère de la Guerre. En février 1939, il devient un centre d'internement aménagé à la hâte afin d'abriter les républicains Espagnols ayant fui leur pays dont ceux de la 26e division du colonel Ricardo Sanz. Conçu pour 4 000 réfugiés, il en compte plus de 13 500 le 14 juillet 1939. Dans l'été 1939, les internés sont dirigés vers d'autres camps ou partent travailler dans l'agriculture, dans l'industrie ou quittent la France. Le camp se vide d'Espagnols et, en octobre 1939, il reçoit les premiers étrangers ou ceux "dangereux pour l'ordre public", "suspects au point de vue national" ou "extrémistes". Il a la réputation d'être le plus répressif de France. Organisé de part et d'autre de la route nationale 20, entre Le Vernet et Saverdun, il comprend du côté est de cette route, la gare puis la cité des gardiens composée alors de 15 baraquements construits en briques. Du côté ouest de la route, l'allée principale du camp débute à la route nationale - l'entrée est matérialisée par deux piliers situés près du château d'eau - et descend vers le sud-ouest. L'unité administrative composée de 15 bâtiments se trouve du côté sud de l'allée, le camp du côté nord. Il est divisé en quartiers entourés de grillages, de barbelés et de huit miradors. Le quartier B, situé à l'angle de l'allée principale et de la route nationale, comprend 19 baraquements en bois. Il est réservé aux internés politiques. Le quartier C, situé après le quartier B, le long de la route nationale, possède 18 baraquements en bois. Les internés pour différents motifs (souvent seulement suspectés) sont détenus dans ce quartier. Le quartier A, derrière le quartier B et le long de l'allée principale comprend 8 baraquements dans lesquels sont détenus les droits communs. Le quartier T, 3 baraquements, situé derrière le quartier C accueille les internés affectés à l'entretien. Derrière les deux quartiers A et T sont situées les sections "intendance " (5 baraquements) et " hôpital " (7 baraquements). A la fin de la Seconde Guerre mondiale, les soldats prisonniers allemands sont détenus dans ce camp. En 1948, l'un d'eux, arrêté, est redirigé au camp "partiellement détruit". Les vestiges des murs de la prison existent encore en 1972. Le cimetière du camp est situé sur la commune limitrophe de Saverdun. Des informations complémentaires figurent en pièce annexe.
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description
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Actuellement, en 2006, différents bâtiments composant ce camp détruit, existent toujours. La cité des gardiens comprend aujourd'hui 11 baraquements construits en brique et enduits. Ils sont équipés de charpentes à fermettes couvertes de tuiles mécaniques plates. Le château d'eau construit en béton, visible sur une photographie datée de 1942 existe encore avec les deux piliers en pierres liées par du béton, matérialisant l'entrée du camp. L'allée principale est encore utilisée. Le cimetière du camp situé sur le territoire de la commune de Saverdun a été rénové dans les années 1970. Il appartient depuis avril 1971 au conseil général de l'Ariège et entretenu, il comprend 152 tombes de détenus représentant 21 nationalités.
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étages
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en rez-de-chaussée
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gros-oeuvre
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brique creuse ; enduit ; béton armé
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couverture (type)
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toit à longs pans
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couverture (matériau)
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tuile plate mécanique
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couvrement
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charpente en bois apparente
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dimensions
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h = 400 ; l = 3000 ; la = 500
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typologie
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camp de concentration
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propriété
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propriété d'une personne privée ; propriété du département
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type d'étude
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inventaire topographique ; monuments aux morts de l'Ariège
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rédacteur(s)
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Roques Patrick
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référence
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IA09000584
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© Inventaire général Région Midi-Pyrénées
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enquête
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2002
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date versement
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2016/07/13
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date mise à jour
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2016/08/19
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dossier en ligne
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