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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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prieuré de Grandmontains, actuellement maison
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localisation
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Pays de la Loire ; Maine-et-Loire ; Bourg-l'Evêque
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oeuvre située en partie sur les communes de La Prévière et de Juigné-les-Moustiers (44)
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aire d'étude
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Pays Segréen
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lieu-dit
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la Primaudière
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destinations successives
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maison
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dénomination
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prieuré
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parties non étudiées
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chapelle ; ferme
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époque de construction
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1ère moitié 13e siècle ; 15e siècle ; 1er quart 18e siècle ; 4e quart 19e siècle
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année
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1715 ; 1887
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auteur(s)
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maître d'oeuvre inconnu
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historique
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Les terres de La Primaudière auraient été données entre 1061 et 1075 à l'abbaye Saint-Sauveur-de-Redon par le veuve de Jean le Veneur, seigneur et possesseur du lieu, en échange du droit d'installer sa demeure et son jardin dans le cimetière de Juigné. La Primaudière passe vraisemblablement alors sous l'influence de Châteaubriant. Vers 1095, Gautier Hai, seigneur de Martigné-Pouancé, s'approprie par la force le lieu. Mais en 1207, Geoffroy de Châteaubriant et Guillaume III de la Guerche et de Pouancé en font don à l'ordre de Grandmont qui fonde un prieuré et édifie la chapelle, dédiée à Notre-Dame. Pour J. C. Meuret (MEURET, J.C.- Peuplement, pouvoir et paysage sur la marche Anjou-Bretagne. Laval : S.A.H.M, 1993) , il s'agit d'une co-seigneurie comme il en repère quelques-unes aux confins du Maine et de la Bretagne. Le prieuré est construit sur un ruisseau (la Nymphe) qui marque la limite entre l'Anjou et la Bretagne ; aujourd'hui la chapelle se trouve sur Armaillé une partie des bâtiments sur la Prévière alors que la maison conventuelle se trouve sur Juigné-les-Moustiers en Loire-Atlantique. Le bâtiment conventuel conserve quelques traces du 15e siècle (baie en grès bleu sur le mur-pignon sud) mais a été reconstruit au cours du premier quart du 18e siècle : date portée sur la lucarne centrale 1715 et au-dessous 1887. Après la date de l'abolition de l'ordre en 1762, le prieuré est attribué en 1770 au séminaire Saint-Charles d'Angers. Au cours de la Révolution, les bâtiments furent vendus une première fois le 24 décembre 1791, puis le 23 octobre 1794. En 1836, François Meslin, le nouveau propriétaire, maître de forge à La Poitevinière en Raillé installa une verrerie pour cristaux et verres blancs dans la chapelle qui fonctionna une vingtaine d'années. Il fit des réparations et des modernisations aux appartements. Sur une île de l'étang Garnier (aujourd'hui asséché) , il fit installer une statue de nymphe en tufeau. Les bâtiments conventuels viennent d'être restaurés et la restauration de la chapelle est en cours.
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description
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La chapelle, construite en grès et grès ferrugineux (pour les chaînes d'angle, contreforts, encadrements des baies, les ogives...) présente une longue nef unique, couverte par une voûte en berceau et un choeur voûté d'ogives autour d'une clef rayonnante à dix branches. Les formerets au dessus des trois fenêtres sont en arc brisé et chacun reçoit un voûtain. Il s'agit là d'un emprunt rare de l'ordre de Grandmont à l'art régional (phénomène que l'on retrouve au prieuré grandmontain du Breuil-Bellay en Saumurois). Cet ordre respectait un modèle sévère d'architecture religieuse : longue et étroite nef couverte en berceau et choeur en hémicycle en cul-de-four. La façade occidentale est percée par une longue baie en plein-cintre. La façade nord est percée d'une porte à voussure brisée formée de deux rouleaux séparés par une moulure ronde et portées sur des colonnettes à chapiteau ; la porte de la façade sud plus simple était réservée aux religieux. Les murs de la chapelle sont ornés d'un décor d'imitation d'appareil de pierre de taille (rouge sur blanc) dont les prieurés de l'ordre de Grandmont étaient systématiquement ornés (avec ceux de Montguyon et Saint-Prouant, les peintures de la Primaudière sont les seules conservées) ; des semis de fleurettes rouge complètent cette décoration. Les bâtiments conventuels sont accolés au mur sud de la chapelle ; ils présentent une belle façade à travées couvert par un toit à croupe. La porte d'entrée est couronnée par un fronton courbe.
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plan
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plan allongé
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élévation
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élévation à travées
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étages
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1 étage carré ; étage de comble
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escaliers
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escalier dans-oeuvre ; escalier tournant à retours avec jour ; en charpente
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gros-oeuvre
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grès ; schiste ; moellon
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couverture (type)
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toit à longs pans ; croupe ; flèche polygonale
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couverture (matériau)
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ardoise
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couvrement
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voûte en berceau ; voûte d'ogives
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état
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restauré
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propriété
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propriété privée
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protection MH
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1965/05/31 : classé MH partiellement ; 1965/05/31 : inscrit MH partiellement
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Chapelle (1935 C1 135) : classement 31 mai 1965 ; façades et toitures du prieuré : inscription le 31 mai 1965
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type d'étude
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inventaire topographique
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rédacteur(s)
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Clavreul Roland ; Desmoulins Marie-Emmanuelle
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référence
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IA49001632
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© Inventaire général
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enquête
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1999
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date versement
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2004/11/25
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date mise à jour
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2011/07/26
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Contact service producteur
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service producteur
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Région Pays de la Loire - Centre de ressources 1, rue de la Loire - 44966 Nantes cedex 09 - 02.28.20.54.70
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