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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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présentation de la commune de Cavaillon
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localisation
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Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Vaucluse ; Cavaillon
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aire d'étude
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Cavaillon
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historique
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La commune de Cavaillon s'étend sur 4758 ha ; il s'agit d'une plaine alluviale riche, presque entièrement cultivable, anciennement mise en valeur par un réseau dense de canaux d'irrigation depuis le 13e siècle. Au milieu du 14e siècle, le terroir de Cavaillon possède 74% de terres labourables, 13% de vignes, avec des prés en petit nombre. Les jardins sont très nombreux et minuscules, ce qui représente seulement un quart de la surface cultivée du 18e siècle. Le 16e siècle a vu l'acclimatation de nouvelles cultures : melon et mûriers. Au début du 18e siècle, l'extension maximale des cultures était atteinte. Ces cultures seront favorisées par l'aménagement du Canal du Cabedan en 1765 et dès la fin du 18e siècle, les produits sont commercialisés à l'échelle régionale. D'autres aménagements hydrauliques au 19e siècle permettent de passer de la culture vivrière à la culture intensive : fruits et légumes, vin, garance ; l'élévage des vers à soie est à son apogée sous la Restauration et la Monarchie de Juillet. La propriété est alors structurée en petites exploitations et les propriétaires sont de petits paysans. En 1862, le canton de Cavaillon détenait le record pour le département de Vaucluse du revenu à l'hectare cultivé. Cette agriculture moderne et dynamique résistera bien aux crises de la fin du 19e siècle car les activités qui disparaissent (garance, sériculture) sont remplacés par les produits qui restent sa vocation, le maraîchage, encore activé par les infrastructures nouvelles qui permettent de nouveaux débouchés : en 1868, voie ferrée Avignon-Salon, de 1875 à 1920 aménagement du canal de Cavaillon. Le vin et le raisin de table se développent également. Vers 1900 les exploitations ont une moyenne de 1 à 5 ha et on note une tendance à la concentration de la propriété. Entre les deux guerres, l'immigration et la motorisation des transports permettent une hausse de la productivité. Après guerre, disparition de la production viticole. Aujourd'hui, la pomme est quasiment devenue la monoculture de la région. Cavaillon est touché de plein fouet par la crise qui touche l'ensemble de l'agriculture française et seuls quelques moyens et gros producteurs qui ont pu diversifier les variétés et installer des chaufferies permettant le mûrissement artificiel des fruits résistent encore.
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description
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La mise en valeur des terres a façonné un paysage très identifiable marqué par le morcellement : petites parcelles protégées du mistral par des haies végétales, bordées de rigoles d'irrigation et desservies par un réseau dense de chemins d'exploitation. Au tracé des canaux importants précédemment cités s'ajoute tout un réseau de canaux secondaires irrigant chaque parcelle avec un système de petites vannes : les "martelières" et de rigoles serpentant entre les planches de légumes, les "filioles". Le cyprès joue le rôle de brise-vent surtout depuis le Second Empire. Il découpe le paysage en bandes parallèles est-ouest totalement indépendantes du parcellaire, car il n'a jamais valeur de clôture. Il est complété au bas par des alignements de tiges de cannes coupées et séchées créant un micro-climat (ensoleillement et température) qui entraîne des différences de cultures selon la position du lopin au nord ou au sud de la haie. Dans une période plus récente, le peuplier a été progressivement introduit à la place du cyprès. Cette agriculture a également favorisé la mise en place d'un habitat dense et caractéristique.
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propriété
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propriété privée
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type d'étude
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inventaire topographique
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rédacteur(s)
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Négrel Geneviève ; Marciano Florence
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référence
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IA84000600
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© Inventaire général, Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
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enquête
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1992
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date versement
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2003/08/27
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date mise à jour
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2007/04/02
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service producteur
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Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Direction Culture et Patrimoine - Service de l'Inventaire général du patrimoine culturel Grand Horizon, 11-13 boulevard de Dunkerque, 13002 Marseille - 04 88 10 76 66
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