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Réponse n° 3183

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site maisons de Peyroules
localisation Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Alpes-de-Haute-Provence ; Peyroules
aire d'étude Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var
dénomination maison
collectifs 169 bâti INSEE ; 132 repérées ; 17 étudiées
époque de construction Temps modernes ; Epoque contemporaine
historique Des quatre villages médiévaux réunis dans la commune de Peyroules, seul celui de la Bâtie, aujourd'hui simple écart, est demeuré sur son site d'origine. Les autres ont été remplacés à l'époque moderne par des hameaux de plaine ou de pied de coteau égrenés le long des vallées de l'Artuby et du Jabron. Le nouvel habitat s'est groupé sans véritable organisation le long des voies de communication, mêlant à parts égales maisons et entrepôts agricoles (respectivement 131 et 164 en 1836). Comme à Soleilhas, la structure dispersée des exploitations agricoles et le développement de l'élevage ont suscité une séparation au moins partielle des fonctions, cependant sans spécialisation complète. Presque toutes les maisons contenaient une étable et un fenil, tandis que les entrepôts agricoles, polyvalents, pouvaient abriter des logements d'appoint. Le voisinage et la parenté structurelle des deux catégories d'édifices ont d'ailleurs toujours permis l'interversion de leur rôle. On trouve autant de maisons transformées en entrepôts que d'entrepôts transformés en maisons, selon un processus que l'évolution actuelle a repris à son compte en réaménageant les unes et les autres en résidences de vacances. A peu près totalement dépourvu d'éléments de décor, l'habitat rural de Peyroules est très difficile à dater. Les chronogrammes gravés sur quelques portes et façades fournissent des indices épars, du 17e au 20e siècle.
description Incluses dans des écarts, les maisons de Peyroules échappent rarement à la mitoyenneté sur un (32%) ou deux (57%) côtés. Du fait de la structure linéaire des agglomérations, les parcelles enclavées sur trois côtés sont peu nombreuses (7%). Presque toutes comportent un seul corps de bâtiment, les trois exceptions relevées proviennent apparemment du regroupement dans une même parcelle de bâtiments primitivement distincts. La superficie au sol, généralement modeste, reste inférieure à 50 m² dans plus de la moitié des cas et ne dépasse 100 m² (le plus souvent par fusion de parcelles contiguës) que dans 9%. Les espaces libres, souvent présents mais peu importants et dépourvus de clôture, n'ont pas été comptabilisés. Leur exiguïté et l'existence d'entrepôts agricoles proches expliquent le faible nombre des annexes (quelques bûchers, remises, un puits, une citerne, etc.). La plupart des maisons ont trois niveaux, 13 seulement n'en ont que deux et 29 en ont quatre. En raison du pendage prononcé des terrains d'implantation, le niveau inférieur est le plus souvent en soubassement, en rez-de-chaussée dans 21% des cas. On trouve un 2e étage de soubassement dans 23% des maisons, mais un seul cas de 3e étage de soubassement. Le niveau supérieur correspond au rez-de-chaussée dans 20% des cas, au comble dans la moitié et à un étage carré dans le tiers restant. La fonction affectée à chaque niveau reste bien apparente, même si elle ne correspond plus guère à l'usage actuel. Le niveau inférieur, assez polyvalent, servait, selon les cas ou simultanément, d'étable, de remise et de cellier et n'était habité que dans une vingtaine de cas. Le logis occupait ordinairement le ou les niveaux médians et partageait le niveau supérieur avec le fenil et le séchoir. L'accessibilité conditionnait le bon fonctionnement des différents niveaux. L'exiguïté des parcelles a presque toujours empêché le recours à la cage d'escalier (une conservée, une autre figurée sur le plan cadastral de 1836 et détruite depuis) , qui rend autonome tous les niveaux mais occupe beaucoup d'espace, et privilégié les organes de distribution extérieurs. La simple dénivelée du terrain a permis presque toujours de desservir au moins deux niveaux différents. Quelques 38 escaliers extérieurs ont été comptés, tous de forme droite, en maçonnerie, quelques-uns à marches monolithes, parallèles (24) ou perpendiculaires (11) à l'élévation. De fait, les trois quarts des maisons bénéficient (ou bénéficiaient) ainsi d'accès multiples, à tous les niveaux pour 9 d'entre elles, à plusieurs niveaux pour 88 autres. Restent 19 maisons ouvertes uniquement au niveau inférieur et donc desservies par l'intérieur. Trois escaliers intérieurs on été vus, dont deux à une seule révolution (un droit, l'autre en équerre). La structure interne des maisons n'a pu être observée que dans un petit nombre de cas et seulement au niveau inférieur. A ce niveau, la voûte en berceau plein-cintre a parfois été employée, mais plus souvent le plancher à poutres et/ou à solives apparentes. Le mode de construction exploite les ressources locales en matériaux. Quand elle est visible, la maçonnerie est faite de moellons bruts de calcaire marneux extraits sur place et liés au mortier de chaux et sable. La pierre de taille parfois employée dans les chaînes d'angle et les encadrements de baies a la même origine. On a utilisé aussi quelques blocs de tuf et des lauses calcaires de provenance locale. Ce dernier matériau n'existe plus qu'à l'état résiduel (corniches d'avant-toit et larmiers) dans une dizaine de maisons à l'abandon et a pu être jadis d'emploi fréquent. L'enduit qui protège la maçonnerie est généralement discontinu (à pierres vues). Le recours à l'enduit continu signale des maisons moins pauvres et/ou influencées par les modes urbaines, enduit rustique (19 cas) , enduit lisse (8 cas) ou enduit orné par inclusion de petits cailloux (12 cas) , qui paraît avoir été une spécialité locale. Les en cadrements des baies sont, dans la plupart des cas, habillés de mortier sous un linteau monoxyle. La pierre de taille (calcaire ou tuf) , plus rarement la brique pleine ont été réservées aux portes. La tuile creuse, remplacée dans une vingtaine de cas par le fibro-ciment, habille les toits à un pan (50%) ou à longs pans (50%) , avec un avant-toit porté le plus souvent par une génoise à un (30%) , deux (47%) ou trois rangs (6%). Le simple débord sur l'extrémité des chevrons est peu fréquent. Encore plus rare, la rangée de lauses témoigne d'un usage ancien abandonné au moins depuis le milieu du 19e siècle avec le développement des communications et de la fabrication industrielle. Les deux tiers des élévations suivent les schémas habituels en milieu urbain à une travée (48%) et à deux travées (18%). Les trois seules façades à trois travées régulières appartiennent à des maisons qu'on peut qualifier de "bourgeoises". Les décors, rares, ont peu de consistance : simples bandeaux peints (2) , un cadran solaire, des bossages en remploi. Une seule façade, à la Bâtie, se distingue par un traitement d'ensemble de faux encadrements, plinthe et chaînes d'angle. Sauf une exception, les balcons, peu nombreux, apparaissent comme des éléments d'importation récente (2e moitié 20e siècle) , de même que le seul porche relevé. Parmi les maisons repérées : 54 (41%) maisons avec partie agricole, commerciale ou artisanale en partie basse ; 52 (39%) maisons avec parties agricoles en parties basse et haute ; 11 (8%) maisons sans partie agricole, commerciale ou artisanale ; 15 (11, 5%) maisons de type indéterminé (transformées).
escaliers escalier de distribution extérieur : escalier droit, en maçonnerie
gros-oeuvre calcaire ; moellon ; moellon sans chaîne en pierre de taille ; enduit
couverture (type) toit à un pan ; toit à longs pans
couverture (matériau) tuile creuse
propriété propriété privée
type d'étude inventaire topographique
rédacteur(s) Laurent Alexeï ; Sauze Elisabeth
référence IA04000297
  © Inventaire général, Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
enquête 2004
date versement 2007/10/30
date mise à jour 2011/07/22
service producteur Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Direction Culture et Patrimoine - Service de l'Inventaire général du patrimoine culturel
Grand Horizon, 11-13 boulevard de Dunkerque, 13002 Marseille - 04 88 10 76 66
 
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Requête ((Provence-Alpes-Côte d''Azur) :LOCA )
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