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Réponse n° 26

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site village
localisation Rhône-Alpes ; Drôme ; Chantemerle-lès-Grignan
aire d'étude Grignan
dénomination village
époque de construction 12e siècle (?) ; 12e siècle (détruit) ; 2e moitié 13e siècle ; Fin du Moyen Age ; 16e siècle (?) ; 17e siècle ; 18e siècle ; 19e siècle ; 1ère moitié 20e siècle ; 4e quart 20e siècle
historique L'origine du village de Chantemerle est l'édification d'un château fort, au 12e ou 13e siècle, autour duquel s'est développé un embryon d'habitat. La 1ère mention du "castrum" de Canta Merulis, dont le seigneur est Pons de Mondragon, n'apparaît dans les textes qu'en 1272 ; les habitants obtiennent des libertés et franchises en 1298. La seigneurie dépendait des Adhémar de Grignan, dont les armoiries sont sculptées sur une pierre remployée dans une maison du village. Le château fort était bâti sur la pointe nord-est du rocher qui forme une sorte d'amphithéâtre abritant le village. A la base de ce rocher de molasse, sont creusées des habitations troglodytiques, sans doute la 1ère forme locale d'habitat. Le château contenait une chapelle castrale, dédiée à Sainte-Magdeleine, à laquelle on accédait par un escalier taillé dans le roc. Ce bourg primitif, bâti sur un replat, était entouré d'une fortification dont il ne reste pas trace, mais la lecture des tracés cadastraux montre que l'enceinte dessinait une sorte de quadrilatère d'environ 75 m de côté ; la forme semi-circulaire de la parcelle située tout près de l'église, au sud, indique la base d'une tour, peut-être l'ancien donjon du château fort, dont les vestiges sont datables du 13e siècle ou du début du 14e. La chapelle Notre-Dame-des-Grâces permet de situer la porte principale sud-ouest ; cette chapelle, élevée sur les ruines d'une chapelle Saint-Antoine mentionnée au 16e siècle, fut fondée en 1707 "à la porte du village" et se trouvait à l'extérieur des murs. Les comptes consulaires du 17e siècle font état de réparations en 1675 au "grand portail de la place", ainsi qu'aux brèches du " barri " en 1610 et 1626 ; à cette époque, le village s'était donc étendu hors les murs à l'ouest, de part et d'autre du chemin que surplombe le rocher. Le prix-fait d'une fontaine est mentionné en 1613 ; on ne connaît pas son emplacement, mais il se peut que ce soit le même que celui du lavoir actuel, déjà porté sur le cadastre napoléonien (1835). C'est aussi au début du 17e siècle que l'église actuelle, qui serait construite sur l'emplacement de l'ancienne chapelle castrale, a remplacé et pris le vocable de l'ancienne église du prieuré Saint-Maurice, excentrée et démolie pendant les guerres de Religion. En 1676, le prieur fonde une école dans le village, probablement dans une dépendance du presbytère ou de la maison commune, qui étaient limitrophes ; au milieu du 19e siècle, Chantemerle possédait deux écoles, une pour les garçons et une pour les filles. La configuration du village a peu évolué depuis l'établissement du cadastre napoléonien, où deux croix de carrefour, au sud-est et à l'ouest, marquaient les entrées du bourg ; cependant, à l'intérieur du noyau ancien, bon nombre de constructions à l'ouest de l'église ont été démolies ou sont en ruines, tandis qu'à l'extrême fin du 19e siècle, l'ancienne place publique a été réduite au profit de la construction du groupe scolaire. Au début du 20e siècle, la municipalité a acheté une source pour augmenter l'adduction d'eau du village, déjà bien approvisionné auparavant, et qui dispose d'un lavoir, de deux fontaines principales et de plusieurs bornes fontaines. Après la guerre de 1914-1918, la commune a été l'une des premières à élever un monument aux morts au village, sur une parcelle donnée par M. Coustaury, en bordure de la voie communale n° 1. Dans la 1ère moitié du 20e siècle, le village comptait deux cafés, deux épiceries dont une avec boulangerie, un cordonnier et un maréchal ferrant. Aujourd'hui, le centre d'activité du village s'est déplacé au-dessus du rocher, à l'entrée est en venant de Grignan.
description Le village est composé d'un habitat groupé, accroché au flanc d'un rocher qui dessine une courbe du nord-est au sud, et sur le replat qu'il surplombe, puis s'étend vers l'ouest, de part et d'autre d'un chemin en contrebas, autrefois rue principale. Les constructions bordent le sommet du rocher et descendent le long de la voie communale n° 1, jusqu'à un carrefour sud-ouest, où une croix de chemin marque l'entrée de la rue principale. Les maisons se serrent le long de cette rue étroite, percée seulement, côté sud, de deux ruelles en pente raide ; après la fontaine-lavoir, cette rue débouche sur la façade de la chapelle Notre-Dame-des-Grâces, puis remonte à sa droite par une courbe vers le sommet du rocher, à l'est. Une petite place, à gauche de la chapelle, dégage la mairie (anciennement mairie-école) , élevée en bordure d'un ravin au nord-ouest ; contre la mairie, l'ancien presbytère, aujourd'hui maison particulière, est un des rares témoins du centre du noyau ancien : le quartier situé au sud est en grande partie démoli ou à l'état de ruines, et, en continuant vers le nord, les constructions ont pratiquement toutes disparu, sauf une ou deux maisons bordant le chemin qui mène à l'église. Le vieux village atteint sa limite avec cet édifice, que le rocher enserre étroitement à l'est. Tout près de l'église Saint-Maurice, côté sud, se distinguent les vestiges du château, aux murs en assises régulières de petits moellons, dans lesquels subsiste une baie couverte d'un arc brisé trilobé monolithe. Les maisons bâties dans le creux du rocher du sud vers l'ouest sont encore bien conservées, et le soubassement du rocher est lui-même creusé de pièces, fermées de portes généralement cintrées et aérées par de petites fenêtres. La plupart de ces constructions troglodytiques, qui servent aujourd'hui de dépendances ou de "caves", étaient autrefois des habitations, comme l'atteste le soin apporté à l'encadrement de certaines ouvertures. De même, à l'ouest, de nombreux passages privés en partie troglodytiques, à l'intérieur des maisons de l'ancienne rue principale, permettent de communiquer avec la voie communale n° 1 qui surplombe le talus. De l'autre côté de cette voie, s'alignent de façon plus lâche maisons et anciennes fermes, jusqu'au carrefour supérieur doté d'une fontaine ; au sud-est, la croix des Bréchets (déplacée) signalait l'ancienne entrée haute du village. Actuellement, celui-ci s'est étendu à l'est, sur le sommet dégagé, par l'aménagement récent d'une grande place publique, agrémentée d'une fontaine et d'un établissement commercial polyvalent : café-brasserie, épicerie, artisanat.
propriété propriété de la commune ; propriété privée
type d'étude inventaire topographique
rédacteur(s) Jourdan Geneviève
référence IA26000118
  © Inventaire général du patrimoine culturel, Région Rhône-Alpes
enquête 1997
date versement 2006/06/19
date mise à jour 2011/09/26
Contact service producteur
service producteur Conseil régional de Rhône-Alpes - Service chargé de l'inventaire
6, Quai Saint-Vincent - 69001 Lyon - 04.72.00.43.70
 
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Requête ((Grignan) :AIRE )
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