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Réponse n° 100

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site Grange monastique, actuellement maison
localisation Rhône-Alpes ; Drôme ; Montjoyer
aire d'étude Grignan
adresse le Village
destinations successives maison
dénomination grange monastique
époque de construction 13e siècle ; 14e siècle (?)
siècle détail Temps modernes ; 19e siècle
auteur(s) maître d'oeuvre inconnu
historique La grange monastique est le plus ancien établissement de Montjoyer. Les futurs moines d'Aiguebelle y auraient trouvé là leur premier couvent avant la construction de l'abbaye d'Aiguebelle. Ainsi, elle est nommée « viei couvent ». Les vestiges architecturaux de cette première implantation bénédictine sont datables du XIIIe siècle. C'est sans doute la plus ancienne des granges établies dans la région par les Cisterciens. Désertée pendant la guerre de Cent ans à la suite des pillages des Grandes Compagnies et des épidémies de peste, elle est reconstruite à partir du XVe siècle, en intégrant les parties du « viei couvent » encore en état (parcelles étudiées). Elle est alors appelée la « Grand'grange » de Montjoyer. Selon la tradition le hameau de Montjoyer s'est véritablement formé suite à la cession de la Grand'grange en 1447 à quatre familles de Montélimar venues repeupler la région. Le village conserve une petite partie d'origine de la grange monastique. Elle est intégrée dans un îlot allongé formant la bordure orientale du village et constitue actuellement trois parcelles. Elle se prolongeait probablement dans deux parcelles attenantes au nord qui ont été démolies pour construire l'école au début du XXe siècle. Elles sont cadastrées en 1835 comme écuries et dépendances. La parcelle située à l'angle sud-est de l'îlot, remaniée à l'extérieur comme à l'intérieur, n'a pas été retenue. Les trois parcelles étudiées étaient également des bâtiments agricoles, écuries ou bergeries surmontées de fenils : deux grandes baies pourvues d'éléments de poulie pour engranger le fourrage ont été repercées dans la façade sur ruelle au XIXe siècle, et, à gauche, une pièce de logis a été aménagée à l'étage (XVIIIe siècle ou début du XIXe). D'autres remaniements anciens sont visibles, telle une porte datable du début du XVIIe siècle, au 3e niveau, à l'extrémité droite, qui pourrait attester un logis plus ancien (intérieur non vu). Les voûtes du rez-de-chaussée ont aussi certainement été refaites. On ne sait rien de l'évolution architecturale de la grange, car aucune archive ne fait mention de travaux concernant cette bâtisse. Dans les années 2000, la partie étudiée (A 148 et 149), vestige du « viei couvent », a été achetée et transformée en maison d'habitation. Son nouveau propriétaire a conservé intact son aspect extérieur et préservé les éléments architecturaux anciens. Dans la parcelle voisine (A 150) qui dépend d'une autre propriété, sont présents des vestiges architecturaux d'un type de construction identique et de la même époque.
description Le bâtiment, de plan rectangulaire en longueur, s'étend sur trois niveaux, et comprend un rez-de-chaussée, un étage carré et un comble à surcroît. Sa façade donne sur la ruelle à l'intérieur du village, son élévation postérieure regarde la campagne, à l'est. Les deux façades de la grange monastique sont réalisées en petit appareil de calcaire, à assises régulières allongées, avec une enduit partiel sur la partie correspondant à l'ancien logis, à gauche. Contre la façade, deux escaliers extérieurs droits, en pierre, existent en vis-à-vis. Celui de droite est en ruines, mais va être restauré par les propriétaires. Entre les deux, au 1er niveau, la façade présente une porte piétonne et une porte bâtarde, séparées par un pilier central commun, en moyen appareil. Ces deux portes sont couvertes de linteaux portés par des coussinets moulurés. Le 2e niveau comporte baies avec des linteaux de bois dont une avec un vestige de poulie, ainsi qu'une fenêtre et une porte rectangulaires, à encadrement en calcaire, ouvrant sur l'escalier de gauche. L'escalier de droite distribue au 3e niveau une porte à piédroits et linteau chanfreinés en calcaire, ainsi qu'une fenêtre à feuillure. A ce niveau, sont percées deux fenêtres étroites à double ébrasement et encadrement soigneusement appareillé. Des fenêtres du même module se retrouvent au 1er et 3e niveau de l'élévation postérieure, qui comporte très peu d'ouvertures. Le bâtiment est couvert d'un toit à longs pans de tuiles creuses, bordé sur les murs gouttereaux de génoises à deux rangs. L'intérieur a été rénové mais comporte des éléments anciens. Le rez-de-chaussée est voûté : voûte en berceau surbaissé (cellier) et voûte en berceau à lunettes dans la pièce (aujourd'hui logis) ouverte par la porte bâtarde. A l'étage, dans la cuisine (ancien logis) une cheminée et un potager meublent la pièce dans le coin droit, du côté de la façade. Les volumes intérieurs du reste de l'étage ont été transformés pour l'habitation actuelle. A l'extrémité droite, au 1er niveau, un demi-arc muré communique avec la parcelle voisine au sud ; il correspond à une voûte en berceau rampant en bel appareil, adossée à un mur autrefois extérieur percé d'une meurtrière. Sous la voûte, au droit de la façade ouest, est ménagée une porte à linteau sur coussinets semblables aux deux autres.
plan plan régulier
étages 1 étage carré ; comble à surcroît
escaliers escalier de distribution extérieur : escalier droit, en maçonnerie
gros-oeuvre calcaire ; moyen appareil ; moellon ; enduit partiel
couverture (type) toit à longs pans
couverture (matériau) tuile creuse
couvrement voûte en berceau ; à lunettes ; voûte d'arêtes
état vestiges ; restauré
propriété propriété privée
type d'étude inventaire topographique
rédacteur(s) Jourdan Geneviève ; Corbelin Hélène
référence IA26000160
  © Inventaire général du patrimoine culturel, Région Rhône-Alpes
enquête 1999
date versement 2012/06/12
Contact service producteur
service producteur Conseil régional de Rhône-Alpes - Service chargé de l'inventaire
6, Quai Saint-Vincent - 69001 Lyon - 04.72.00.43.70
 
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Requête ((Grignan) :AIRE )
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