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Réponse n° 38

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site écart : hameau de Margerie
localisation Rhône-Alpes ; Drôme ; Colonzelle
aire d'étude Grignan
lieu-dit Margerie
dénomination écart
parties étudiées chapelle ; croix monumentale ; ferme
partie(s) étudiée(s)
époque de construction 2e moitié 16e siècle (?) ; 17e siècle ; 19e siècle
historique Le nom de Margerie apparaît en 1484 dans un accord passé entre le doyen de Colonzelle et les habitants. L'acte mentionne un bois, le « devès de Margerie », à l'ouest du chemin qui conduit du village de Colonzelle à Montségur ; le lieu est encore cité en 1489. En 1553, il y aurait une tuilerie (theulière) , à Margerie, où est mentionné un habitant, peut-être Jehan Fransson qui est laboureur à la « theulière de Margeryes » en 1556. La fondation dans ce lieu de la chapelle Notre-Dame-des-Lumières, au bord de la route menant à Montségur, remonterait à la fin du 17e siècle ; elle est attestée en 1707 par un tableau ex-voto qui serait du à une famille de Montségur. C'est autour de cette chapelle que se forme l'agglomération de Margerie, dont les maisons les plus anciennes ne sont pas antérieures au 17e siècle (la Placette, C 724, rue du Soustet, C 703). La croix de chemin, datable de cette époque, érigée près de la chapelle, n'est peut-être pas à son emplacement d'origine. La chapelle est agrandie en 1742-1744. En 1727, le hameau compte 16 ménages, et en 1762, 18 granges (fermes) pour 101 habitants ; aussi dès cette année-là les consuls de Colonzelle demandent-ils à l'évêque un service religieux régulier à Margerie. En 1822, avec l'aide matérielle des habitants, un presbytère est construit en face de l'église pour le prêtre desservant, puisque la chapelle N.D. des Lumières est officiellement érigée, le 26 février 1823, en chapelle vicariale ; à nouveau agrandie en 1824, celle-ci est dotée d'une chapelle en latérale en 1845. Le hameau se développe surtout au cours du 19e siècle comme l'attestent les dates gravées sur les portes et portails des demeures : 1835, 1840, 1844, 1848, 1857, 1859, 1865, 1899. La proximité de la manufacture de soie de Moutières, qui emploie de 24 à 36 femmes entre 1843 et 1856, n'est sans doute pas étrangère à cet essor. D'autre part, cette population rurale se compose d'agriculteurs relativement aisés, au regard des dons conséquents que font à la paroisse certaines familles, comme les Coustaury. Lorsque l'église est érigée en succursale en décembre 1865, Margerie devient une paroisse indépendante de Colonzelle. Le hameau a également son cimetière, dont la croix porte la date de 1852. La population augmente et la nécessité d'une école à Margerie s'impose. Un décret de 1880 l'autorise, tandis que le mobilier était déjà acheté l'année précédente par 33 souscripteurs, correspondant aux familles du hameau : en 1886, 33 maisons sont recensées, pour 123 habitants. L'école, qui s'installe dans une maison louée aux Coustaury, aménagée à cet effet et acquise en 1891, compte 30 enfants en 1892. A la fin du 19e siècle, Margerie possède ainsi sa propre école, son presbytère, son cimetière et son église, qui est dotée d'un clocher à flèche en 1893. Lors de l'aménagement du réseau hydraulique de la commune, projeté en 1906 et terminé en 1913, Margerie a bénéficié d'une fontaine-abreuvoir, de bornes-fontaines, ainsi que d'un lavoir placé sur le canal à la sortie est du hameau ; un puits couvert doté d'une pompe a servi de cachette d'armes aux résistants pendant la Seconde Guerre mondiale. En 1953, le curé Gitareu a fait ériger un autel dans l'église de Margerie en reconnaissance à la Vierge d'avoir épargné sa paroisse et celle de Colonzelle lors de la retraite des armées allemandes. Le presbytère désaffecté a été vendu en 1966, l'école a été rattachée à celle de Colonzelle. Les rues de Margerie ont reçu des noms dans les années 2000.
description Le hameau de Margerie, distant de 4 km du village de Colonzelle, est situé au sud de la commune, sur la route de Montségur. Il se concentre sur le côté est de la route, borné par la chapelle Notre-Dame-des-Lumières au sud qui s'élève en bordure de route. Sur le côté ouest, sont construites une fontaine abreuvoir et quelques maisons éparses (dont l'ancien presbytère) ; le cimetière se situe un peu à l'écart, au sud-ouest. Le hameau aggloméré est formé de maisons à caractère rural et de fermes (2 étudiées). Il est traversé par deux rues parallèles en pente, la rue de l'Eglise (ancien chemin de Richerenche) et la rue du Soustet, qui, avant de se rejoindre à l'est sur la Placette, sont recoupées par une rue perpendiculaire étroite, la traverse du Castel. La rue du Soustet débouche sur celle-ci par un passage couvert voûté en berceau segmentaire auquel elle doit son nom. Sur la Placette, où se situent les maisons les plus anciennes, une croix de chemin marque l'entrée du hameau depuis l'ancien chemin de Richerenche. L'aspect de l'agglomération est homogène, la couleur des matériaux de construction (mollasse, toits de tuiles creuses) et le type semblable des bâtiments lui appliquent une grande unité. De grands portails en anse de panier, qui portent souvent une date gravée à la clef, ferment la plupart des cours. Des escaliers extérieurs conduisent aux habitations. Les maisons et fermes, bâties sur le rocher, n'ont pas de sous-sol, mais presque toutes possèdent un puits. Si beaucoup de maisons sont aujourd'hui des résidences secondaires, quelques fermes restent encore en activité ; l'élevage a disparu, mais la culture de la vigne, du lavandin, d'un peu de céréales, et surtout de la truffe assurent les ressources de ces exploitations.
type d'étude inventaire topographique
rédacteur(s) Jourdan Geneviève ; Joly Sébastien
référence IA26000407
  © Inventaire général du patrimoine culturel, Région Rhône-Alpes
enquête 1997
date versement 2010/04/14
date mise à jour 2011/09/26
Contact service producteur
service producteur Conseil régional de Rhône-Alpes - Service chargé de l'inventaire
6, Quai Saint-Vincent - 69001 Lyon - 04.72.00.43.70
 
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Requête ((Grignan) :AIRE )
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