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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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Les maisons, hôtels et immeubles de Condé-sur-l'Escaut centre
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localisation
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Nord-Pas-de-Calais ; Nord ; Condé-sur-l'Escaut
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aire d'étude
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Condé-sur-l'Escaut
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lieu-dit
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Condé-sur-l'Escaut centre
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dénomination
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maison ; hôtel ; immeuble
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collectifs
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600 bâti INSEE ; 275 repérés ; 91 étudiés
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époque de construction
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Moyen Age ; Temps modernes ; Epoque contemporaine
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historique
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L'étude de Condé-sur-l'Escaut a porté sur la ville intra-muros au sens strict c'est-à-dire le corpus compris dans les limites de l'enceinte fortifiée. Elle ne comprend donc pas l'extension urbaine issue du démantèlement débuté en 1923. L'architecture domestique constitue la part numériquement la plus importante de cette étude. Elle se décline en plusieurs catégories d'habitat, celles des maisons, des immeubles, des hôtels (particuliers) et des châteaux, ces derniers n'étant pas repris dans cette synthèse. Le chiffre du bâti INSEE a été arrondi à 600 (extrapolation à partir des données 2007 de la base Logement de L'INSEE, IRIS n° 0104 sud) ; le repérage a relevé l'intérêt patrimonial de 275 maisons, hôtels et immeubles, soit 46 % du bâti INSEE. La sélection des maisons, hôtels, immeubles correspond à 33 % du repéré, soit 15 % du bâti INSEE. 19 des 206 maisons ont été étudiées, soit 30 %. Les 10 hôtels repérés ont été retenus par la sélection. 2 immeubles sur les 3 repérés ont été sélectionnés.
Les maisons comptent pour 95 % de l'ensemble de l'habitat, les immeubles pour 1 %, les hôtels pour 4 %. Sur 260 maisons, 82 appartiennent à des séries, soit 31,5 % des maisons. On rencontre aussi 4 ensembles de maisons jumelles, des maisons relevant d'ensembles derrière façade (par exemple les maisons bâties conjointement avec l'hôtel de ville), et d'ensembles à cour commune (courées). Ces typologies s'observent tant au 18e qu'au 19e siècles. Dans les secteurs les plus densément lotis (place Pierre-Delcourt, rue Gambetta), un bâtiment arrière est systématiquement implanté en bout de parcelle.
La majeure partie du corpus date des 18e et 19e siècles (84 %), respectivement pour 47 % et 37 % ; les 16e et 17e siècles représentent 2 %, les édifices de 1880 à 1940, 14 %. Ces chiffres doivent s'entendre avec réserve ; la datation du repéré s'effectuant de visu, avec le recours à quelques sources documentaires, il s'agit d'un ordre de grandeur. Des éléments bâtis antérieurs au 16e siècle sont pourtant toujours en place, des caves médiévales en premier lieu. D'autre part, des rhabillages de façades, des reprises de combles peuvent dissimuler des structures beaucoup plus anciennes.
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description
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La majorité de ces édifices comprend un étage carré. 10,5 % du corpus (29 individus) s'élèvent sur deux étages carrés : il s'agit des immeubles, de quelques hôtels et maisons. Les maisons en rez-de-chaussée, 14 % du corpus soit 39 individus, se répartissent de manière diffuse dans la ville ; leur construction est interdite à partir de la promulgation du règlement municipal de 1834. Les travées sont généralement bien affirmées. 70 % des maisons n'ont que deux ou trois travées, ce qui reflète bien le tracé en lanière du parcellaire, en particulier le long de l'axe rue de l'Escaut - place Pierre-Delcourt - rue Gambetta.
Le pan-de-bois et le chaume ont progressivement disparu du paysage urbain, éliminés par la sélection naturelle d'une part, d'autre part volontairement écartés par les règlements d'urbanisme au profit de matériaux résistants au feu et plus pérennes. On rencontre donc actuellement : le grès local de Bonsecours, le calcaire d'âge carbonifère, de couleur sombre, gris-noir à reflets bleutés ou gris souris, tirant parfois même sur le beige, le calcaire blanc, extrait du Valenciennois et du Cambrésis, la brique rouge et la tuile, façonnées à partir de l'argile locale, l'ardoise, provenant traditionnellement des Ardennes. Une seule maison (17 rue Neuve, 16e siècle ?) présente en façade un appareillage de grès. Quelques maisons sont bâties de briques et de moellons de grès disposés anarchiquement. La pierre calcaire blanche, gélive, est peu utilisée. On la trouve cependant employée pour quelques élévations complètes de façades, plus souvent en association avec la brique. La pierre bleue s'impose comme le calcaire de référence en usage à Condé. Comme le grès, on l'utilise parfois sous forme de <>cailloux <> principalement aux 16e siècle (pignon du 16 rue du Marais) et 17e siècle. Mais la pierre joue le plus souvent en variation bicolore avec la brique. Pour l'essentiel, elle est employée pour les soubassements, les cordons, les encadrements de baies, les corniches travaillées en talon ou en doucine. Quelques façades sont entièrement élevées en pierre bleue, du soubassement à la corniche ; certaines d'entre elles présentent la particularité d'être construites grâce à un système de poteaux porteurs en pierre monolithe (ex. 45 rue Gambetta, 1785). Au 19e siècle, le calcaire est parfois employé sous forme de plaques revêtant le soubassement. Matériau d'apparat, la pierre n'est cependant usitée qu'en façade. La brique en effet reste le matériau de base. Seule ou mariée avec la pierre, elle constitue l'essentiel des maçonneries, sans doute à l'origine enduites. Le matériau de couverture privilégié est la tuile. La tuile flamande traditionnelle (<>panne<>) est façonnée selon un profil en S ; des formes dérivées sont apparues avec la fabrication mécanique à partir de la deuxième moitié du 19e siècle.
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gros-oeuvre
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brique ; calcaire ; grès ; appareil mixte ; béton ; badigeon ; enduit
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couverture (matériau)
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tuile flamande mécanique ; tuile flamande ; ardoise ; matériau synthétique en couverture
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propriété
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propriété privée ; propriété publique
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type d'étude
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inventaire topographique
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rédacteur(s)
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Oger-Leurent Anita
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référence
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IA59002768
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© Région Nord - Pas de Calais - Inventaire général
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enquête
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2007
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date versement
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2012/05/25
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crédits photo
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Thibaut, Pierre - © Inventaire général, ADAGP
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