Liste des réponses  Affiner la recherche Autre recherche
Réponse n° 2221

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site Château fort dit Château de l'Arsenal, puis arsenal, gendarmerie, logement
localisation Nord-Pas-de-Calais ; Nord ; Condé-sur-l'Escaut
aire d'étude Condé-sur-l'Escaut
lieu-dit Condé-sur-l'Escaut centre
adresse 7 rue Marcel-Maes ; rue de l'Arsenal ; rue du Chemin-de-Ronde ; square de l'Escaut ; rue de l'Hôpital ; rue du Munitionnaire
destinations successives arsenal ; gendarmerie ; logement
dénomination château fort
parties non étudiées chapelle ; jardin
époque de construction 12e siècle ; 13e siècle ; 16e siècle ; 18e siècle ; 20e siècle
auteur(s) maître d'oeuvre inconnu
historique La connaissance du site a été fondamentalement renouvelée par les fouilles archéologiques menées depuis 2005, date à laquelle un diagnostic de l'Institut national de Recherches archéologiques préventives (INRAP) dirigé par Christine Cercy et Alain Henton confirme l'importance des vestiges encore en place. Une première campagne de fouilles programmées (2008, 2009-2011) est en cours. Elle a été confiée au laboratoire d'Archéologie et d'Histoire médiévale de l'Université de Picardie Jules-Verne, sous la direction et la responsabilité scientifique de Lionel Droin. Cette campagne devrait être suivie d'une seconde phase d'exploration en 2012-2014. Les premiers résultats apportent des compléments inédits à l'approche historiographique. Le texte qui suit doit beaucoup aux rapports de fouilles.
L'aménagement de ce site marécageux, lieu de confluence de la rivière de la Haine avec le fleuve de l'Escaut, signifie la volonté de contrôler l'activité économique des voies d'eau.
L'implantation préalable d'une structure en bois sur une motte n'est pas exclue, mais n'a pas été (encore ?) confirmée par la recherche archéologique. Lles fouilles ont révélé la présence d'un ensemble fortifié maçonné datable du 12e siècle, recoupant ainsi les sources historiques qui mentionnent l'existence un château dès la décennie 1170. En 1174, le comte de Hainaut Baudouin V (v. 1150-1195) s'empare du site et le démantèle puis le renforce, au détriment de Nicolas d'Avesnes (1129-1171) de qui relevait la seigneurie. Deux seigneuries se partageaient en effet la ville de Condé au Moyen-Age, la seigneurie gagère ou du château et la seigneurie propriétaire, dite aussi de Bailleul (voir notice Château de Bailleul), jusqu'à leur réunion au 16e siècle. Il est cependant difficile de définir l'état du château au moment du conflit entre le comte et le seigneur.
Le site est totalement réaménagé dans le courant du 13e siècle. Une large enceinte extérieure caractéristique des modèles de fortifications érigées sous Philippe Auguste et ses successeurs (fortifications philippiennes) englobe le site primitif dont seule la tour (souvent qualifiée de donjon) est conservée. L'enceinte urbaine vient se greffer sur la fortification castrale, à l'est et au nord-ouest. Un vaste ensemble résidentiel seigneurial conçu en même temps que l'enceinte et adjoint d'une chapelle dédiée à Saint-Nicolas (fin 13e siècle) est adossé à la face interne de la courtine nord-ouest.
Aux 16e et 17e siècles, cet ensemble subit un abandon partiel : la grande salle est désaffectée, la petite salle transformée en forge, la chapelle en ruines. Un nouveau logis est construit à l'ouest de l'ouvrage d'entrée.
En 1692, à la suite de la conquête de la ville en 1676 et de la confirmation du rattachement de Condé à la France par le traité de Nimègue en 1678, le roi Louis XIV achète le château à la famille de Croy qui le possède depuis 1438. Le site fait l'objet d'importants aménagements. La tour est détruite en 1727. L'espace central du site est aménagé en jardin régulier. La chapelle castrale est reconstruite sous le vocable de Sainte-Renelde ; un puits l'accompagne. Celui-ci semble remplir essentiellement un rôle dévotionnel, sainte Renelde étant invoquée pour les affections de la peau. Un arsenal d'artillerie investit une partie de l'espace à l'intérieur de la courtine est (1690-1705), de vastes écuries (1722) au nord et un hôpital militaire à l'ouest (à partir de 1729, voir dossier correspondant) sont édifiés. La construction de ce dernier entraine l'arasement du front ouest de l'enceinte castrale.
Au début du 19e siècle, l'aménagement du cours de l'Escaut qui baigne la courtine sud entraîne la démolition partielle des tours.
Au 20e siècle, une gendarmerie est élevée à l'emplacement exact de l'hôpital militaire et des pavillons d'officiers implantés dans la partie sud du site. Les fossés nord et est sont comblés (actuelles rues du Chemin-de-Ronde, du Munit ionnaire, de l'Arsenal). L'Escaut est dévié hors de la ville. Le puits de sainte Renelde est encore en usage dans les années 1970.
En 1969, les bâtiments sont déclassés du domaine militaire et remis aux services fiscaux en vue de leur alénation. L'ouvrage d'entrée ainsi que les tours et la courtine nord-est sont acquis par l'office d'HLM de Valenciennes en 1983.
En 1984, l'ouvrage d'entrée est aménagé en logements sociaux par l'architecte lensois Henri Kuperzyk. Les tours et la courtine sont rétrocédées en 1987 à la ville. En 2001 et 2003, tout l'espace intérieur du site devient propriété de la SA Habitat du Nord en vue de son lotissement. Depuis 2002, toute la courtine est propriété de la ville. Les bâtiments de la caserne de gendarmerie sont démolis en 2004, laissant libre la plus grande partie de la surface du site. Les fouilles de diagnostic sont menées en 2005.
Le caractère de cet exceptionnel ensemble castral (procès-verbal de la Commission nationale des Monuments historiques) détermine en 2006 son classement au titre des Monuments historiques à l'exception de l'ouvrage d'entrée qui demeure inscrit.
description Au 12e siècle, le château dressé sur un emmottement comprend une tour-porche sur plan barlong associée à un mur de chemise délimitant une haute-cour et cerné d'un fossé en eau ; une disposition comparable s'observe à Douai, Ath et Gand dans les années 1175.
L'enceinte trapézoïdale extérieure du château-fort (13e siècle) se développe sur 110 m de long (axe est-ouest) et 70 à 90 m de large (axe nord-sud). Elle s'ouvre vers la ville par un ouvrage d'entrée (châtelet). La courtine est édifiée en petits moëllons de grès, le parement des huit tours de flanquement et l'ouvrage d'entrée est monté en pierre calcaire soigneusement appareillée.
L'ensemble résidentiel comporte une salle d'apparat avec deux cheminées monumentales, une plus petite salle avec une cheminée et la chapelle Saint-Nicolas greffée perpendiculairement. Cette chapelle, dont l'unique vaisseau se termine par un chevet à trois pans, est flanquée de contreforts en éperon. Une pièce d'eau, vestige du fossé du 12e siècle, communique avec l'Escaut au sud.
Le logis du 16e siècle est bâti en briques. La dessin conservé aux Archives de l'Etat à Mons en donne une bonne vue : un corps de bâtiment en briques sur soubassement de pierre, dont les deux niveaux sont desservis par une tourelle d'escalier.
La chapelle Sainte-Renelde recoupe perpendiculairement l'emprise du lieu de culte précédent.
plan jardin régulier
gros-oeuvre calcaire ; grès ; brique
état mauvais état ; vestiges
propriété propriété publique ; propriété d'une personne morale
protection MH 2006/07/11 : classé MH partiellement ; 1948/04/10 : inscrit MH partiellement
  Les deux tours du bâtiment d'entrée (châtelet) et le moulin : inscription par arrêté du 10 avril 1948 - La totalité des bâtiments présents constituant l'ancien château, avec l'ensemble de son assise foncière et des vestiges qu'elle contient, y compris les douves situées dans le domaine public (à l'exclusion des constructions des 19e et 20e siècles restant en élévation et des deux tours du bâtiment d'entrée qui demeurent inscrites) (cad. AR 154 à 159) : classement par arrêté du 11 juillet 2006.
type d'étude inventaire topographique
rédacteur(s) Oger-Leurent Anita
référence IA59002819
  © Région Nord - Pas de Calais - Inventaire général
enquête 2010
date versement 2012/05/25
crédits photo Thibaut, Pierre - © Région Nord - Pas de Calais - Inventaire général, ADAGP
 
autre dossier dossier de protection
 
Protection des droits des auteurs de la base Mérimée, des notices et des images :
Aucune exploitation, notamment la diffusion et la reproduction, intégrale ou par extrait, autre que celle prévue à l'article L.122-5 du Code de la propriété intellectuelle, de la base de données, des notices et des images de ce site ne peut être réalisée sans autorisation préalable du ministre chargé de la culture ou, le cas échéant, du titulaire des droits d'auteur s'il est distinct de lui, sous peine de poursuites pour contrefaçon en application de l'article L.335-3 du Code de la propriété intellectuelle.
[1-100] [101-200] [201-300] [301-400] [401-500] [501-600] [601-700] [701-800] [801-900] [901-1000] [1001-1100] [1101-1200] [1201-1300] [1301-1400] [1401-1500] [1501-1600] [1601-1700] [1701-1800] [1801-1900] [1901-2000] [2001-2100] [2101-2200] [2201-2300] [2301-2400] [2401-2500] [2501-2600] [2601-2700] [2701-2800] [2801-2900] [2901-3000] [3001-3100] [3101-3200] [3201-3300] [3301-3400] [3401-3500] [3501-3600] [3601-3700] [3701-3800] [3801-3900] [3901-4000] [4001-4100] [4101-4200] [4201-4300] [4301-4400] [4401-4500] [4501-4600] [4601-4700] [4701-4800] [4801-4900] [4901-5000] [5001-5100] [5101-5200] [5201-5300] [5301-5400] [5401-5500] [5501-5600] [5601-5700] [5701-5800] [5801-5900] [5901-6000] [6001-6100] [6101-6200] [6201-6300] [6301-6329]

2201 2202 2203 2204 2205 2206 2207 2208 2209 2210 2211 2212 2213 2214 2215 2216 2217 2218 2219 2220 2221 2222 2223 2224 2225 2226 2227 2228 2229 2230 2231 2232 2233 2234 2235 2236 2237 2238 2239 2240 2241 2242 2243 2244 2245 2246 2247 2248 2249 2250 2251 2252 2253 2254 2255 2256 2257 2258 2259 2260 2261 2262 2263 2264 2265 2266 2267 2268 2269 2270 2271 2272 2273 2274 2275 2276 2277 2278 2279 2280 2281 2282 2283 2284 2285 2286 2287 2288 2289 2290 2291 2292 2293 2294 2295 2296 2297 2298 2299 2300

Requête ((Nord-Pas-de-Calais) :LOCA )
Relations Synonymes=1 Spécifiques=9 Génériques=0