historique
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S'il est probable que dès le Moyen Age, une partie de la population clairacaise réside extra muros, les ravages et la dépopulation causés par la guerre de Cent ans lui a été vraisemblablement funeste. Le faubourg de Longueville, très étiré sur la rive gauche du Lot (de même que celui de Maubourguet sur la rive droite) , existe assurément au début du 17e siècle, puisqu'il figure sur les vues cavalières de la ville dessinées lors du siège de 1621. Des 4 faubourgs que compte Clairac sous l'Ancien Régime, celui de Longueville est le plus individualisé : mis à part le barrage sur le Lot, il n'est relié à la ville que par bac ou bateau (le premier pont est construit dans les années 1830). Situé au contact du Lot, traversé par le chemin de halage, les bateliers et artisans qui le peuple jouissent d'une relative autonomie, que conforte l'édification d'une église durant le 3e quart du 18e siècle. Les maisons construites sur des parcelles laniérées face à la rivière, sont régulièrement menacées par les crues qui sapent les berges, notamment en 1728, et surtout en avril 1760 : un empierrement est alors fait pour soutenir le chemin de halage, également rue principale du faubourg, pavée en 1832 et améliorée en 1838. Aux 19e et au 20e siècles, le déclin de la batellerie est compensé par les activités de maraîchage, dans la riche plaine alluviale. Aujourd'hui, si le sentiment de vivre dans un faubourg s'est perdu pour les habitants de la rive droite, il est toujours vivace pour ceux de la rive gauche, qui revendiquent leur appartenance à la "commune libre" de Longueville.
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