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Réponse n° 62

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site casino
localisation Basse-Normandie ; Calvados ; Deauville
aire d'étude Deauville ; Calvados
adresse boulevard Eugène Cornuché ; rue de Gontaut-Biron ; rue du Casino ; rue Edmond Blanc
dénomination casino
éléments remarquables élévation intérieure
époque de construction 1er quart 20e siècle
siècle détail 1er quart 20e siècle ; 2e moitié 20e siècle
année 1911
auteur(s) Wybo Georges (architecte) ; Robussier Charles (architecte) ; Leclerc (architecte) ; Chouard A. (entrepreneur) ; Truffaut Fernand (peintre) ; Lagrange André (peintre) ; Garcia Jacques (architecte) ; Forestier Jean-Claude-Nicolas (architecte) ; Madeline Georges (architecte)
personnalité(s) Cornuché Eugène (commanditaire)
historique Le premier casino de Deauville, construit en 1864, ferme ses portes en 1889 (cf. notice : IA14003139). Propriété de la Caisse de Deauville, il est vendu en 1893 à Edmond Blanc qui le fait détruire deux ans plus tard pour y construire un lotissement. En 1907, la municipalité accorde à Trouville le monopole des jeux contre le versement d’un tiers de ses recettes. En 1910, le maire de Deauville, Désiré Le Hoc, désireux de relancer la station en sommeil depuis la chute du Second Empire, projette la construction d’un casino à Deauville. Il met un terme au contrat sur les jeux qui liait Deauville à Trouville et fait appel à Eugène Cornuché, homme d'affaires, propriétaire du Maxim's à Paris, gestionnaire du Casino-Salon à Trouville, en litige avec la municipalité de Trouville sur la gestion des jeux. Dressé en 1910, le cahier des charges relatif à la construction du nouvel établissement de jeux impose la somme de deux millions de francs pour les travaux, dont 350 000 destinés à la décoration intérieure et à l'achat du mobilier. En 1911, Eugène Cornuché fonde la Société anonyme du Casino de Deauville et confie à l’architecte parisien Georges Wybo, assisté des architectes Charles Rabussier et Leclerc, le soin de dresser les plans du futur établissement. La même année, Jean-Claude-Nicolas Forestier, conservateur du Bois de Boulogne et directeur des jardins de la ville de Paris, dresse les plans d’un vaste jardin d’agrément, exécuté par le jardinier Loizeau sur la portion de lais de mer située en face du futur casino, louée à la société par la municipalité. La construction du casino commence en juin 1911, sous la direction de Perrin, après que le Grand Hôtel du Casino ait été détruit. L’entreprise rouennaise A. Chouard réalise la maçonnerie, les planchers, les terrasses, les ossatures intérieures et les escaliers en béton armé système Hennebique. Les sculpteurs et décorateurs Wast & Brobecker et Jédoudez fils exécutent les groupes sculptés ornant l’étage-attique. Le peintre Fernand Truffaut réalise le rideau d’avant-scène du théâtre représentant l’ancienne salle des Ambassadeurs à Paris. Les magasins du Printemps et Van den Haker fournissent le mobilier et les tapis ("Echo de Deauville" du 26.5.12). Achevé en 1912, le casino est inauguré le 11 juillet, en même temps que le Normandy Hôtel. En 1913, Wybo projette de modifier l'élévation sud-est en prévoyant un avancement de la façade, l'aménagement de deux boutiques de chaque côté de l'entrée principale et l'adjonction d'un avant-corps en encorbellement permettant le passage des voitures et la descente à couvert. Le projet est partiellement réalisé : la façade est avancée seulement de 6 travées au lieu des 14 initialement prévues, la réalisation des groupes sculptés devant orner l'étage-attique et la construction des boutiques sont abandonnées. Ce n'est que dans les années 1970, que les boutiques latérales sont édifiées. En 1928, Georges Wybo conçoit un nouveau décor pour le Café de la Boule, orné d’un triptyque peint par André Lagrange, spécialiste des décors de casino. C’est probablement à cette époque que le cinéma remplace le grill-room. En 1951, l’architecte Georges Madeline est chargé de reprendre en sous-œuvre la façade sur mer permettant l’aménagement d’une galerie transversale reliant les deux restaurants logés dans chacune des rotondes. D'importantes modifications sont réalisées entre 1991 et 1993 : transfert de l'entrée principale sous la terrasse, agrandissement de l’ancienne entrée par une verrière cantonnée de colonnes. A la même période, l’architecte d’intérieur parisien Jacques Garcia réorganise les espaces intérieurs : il orne certaines salles d’un nouveau décor et remplace le mobilier. Il intervient également en 1999 pour le décor des salles de jeux et des axes de circulation.
description De plan symétrique, le casino de Deauville comprend un rez-de-chaussée surélevé sur sous-sol. Le toit couvert en béton est couronné par une balustrade à panse galbée en quart de rond. L'étage-attique est orné de groupes sculptés en ciment moulé. Le gros-oeuvre, en béton armé système Hennebique, est masqué sous un enduit en ciment imitant un appareil régulier. La façade principale côté mer est de composition ternaire : corps central animé par une verrière axiale et cantonné de deux rotondes. Elle est précédée d’une large terrasse distribuée par des escaliers droits à montée convergente, et qui ménage un point de vue privilégié sur le paysage maritime. Le casino puise ses références architecturales et ornementales dans les grands édifices des 17e et 18e siècles : le Petit Trianon, l'opéra de Versailles et l'Hôtel des Monnaies à Paris. A l'origine, l’étage de soubassement, dont le sol était entièrement revêtu de mosaïques en marbre, était occupé au centre par les pièces de services, du côté de la rue de Gontaut-Biron par des boutiques et du côté de la rue Edmond Blanc par le grill-room et une salle des petits chevaux. Ces espaces sont à présent dévolus à l'accueil et aux bureaux administratifs. Au rez-de-chaussée, les trois salles autrefois réservées au Cercle sont à présent occupées par le restaurant "Le Privé", une salle des jeux de table, une salle des machines à sous. Le Grand Hall, servant autrefois de salle de bal, est aujourd'hui dévolu aux machines à sous. Des aménagements originaux, seuls ont été conservés le théâtre, inspiré de celui du château de Versailles, et le restaurant logé dans la rotonde ouest. Toutes ces pièces étaient autrefois ornées d'un décor de style Louis XVI, dont il ne reste plus que les corniches de plafond, les pilastres et quelques peintures en trompe-l'oeil sur toiles marouflées.
élévation élévation ordonnancée
étages sous-sol ; rez-de-chaussée surélevé
escaliers escalier dans-oeuvre : escalier en fer-à-cheval, en maçonnerie
gros-oeuvre béton armé ; enduit d'imitation ; ciment
couverture (type) terrasse
couverture (matériau) béton en couverture
décor sculpture
représentation ornement : représentation humaine : enfant, homme ; ornement à forme végétale : fruit ; corne d'abondance
  L'étage-attique est orné de groupes sculptés figurant des enfants et des hommes. Ces sculptures en ciment moulé sont l'oeuvre des décorateurs et sculpteurs Wast & Brobecker et Jédoudez fils. Les baies cintrées sont rehaussées de mascarons, les baies rectangulaires de reliefs représentant les allégories de la Musique et de la Victoire ou des cornes d'abondance avec des fruits encadrant un oculus sur le modèle de l'hôtel des Monnaies à Paris.
typologie style Trianon ; style néo-17e siècle ; style néo-18e siècle ; Historiciste
état remanié
propriété propriété d'une société privée
type d'étude patrimoine de la villégiature ; enquête thématique régionale (casinos en Basse-Normandie)
rédacteur(s) Plum Gilles ; Tournoux Marie-Noël ; Hébert Didier
référence IA14003210
  © Région Basse-Normandie - Inventaire général
enquête 1998
date versement 2010/04/22
date mise à jour 2012/08/29
crédits photo Decaëns, François - © Région Basse-Normandie - Inventaire général
 
dossier en ligne
Contact service producteur
service producteur Région Basse-Normandie - Direction de l'Inventaire général du patrimoine culturel
Abbaye aux Dames - Place Reine Mathilde BP 523 - 14035 Caen Cedex - 02.31.06.97.33
 
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Requête ((Calvados) :AIRE )
Relations Synonymes=1 Spécifiques=9 Génériques=0