Liste des réponses  Affiner la recherche Autre recherche
Réponse n° 120

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site Église paroissiale Sainte-Croix
localisation Bretagne ; Finistère ; Quimperlé
aire d'étude Quimperlé
dénomination église paroissiale
éléments remarquables crypte
objets mobiliers
époque de construction limite 11e siècle 12e siècle ; 3e quart 19e siècle
siècle détail 4e quart 15e siècle ; 4e quart 17e siècle ; 1er quart 20e siècle
année 1903
auteur(s) Robelin Isaac-René (?, ingénieur) ; Boeswillwald Emile (architecte des Monuments historiques) ; Bigot Joseph (architecte départemental) ; Bigot Gustave ? (architecte)
personnalité(s) Canhiart, Alain, comte de Cornouaille (commanditaire)
Canhiart, Benoît, comte de Cornouaille, évêque de Nantes (commanditaire)
Villeblanche Guillaume de (commanditaire)
Saint-Alouarn Daniel de ? (commanditaire)
historique L'abbaye bénédictine est fondée vers 1050 par Alain Canhiart, comte de Cornouaille. Entre la fin du 11e et le début du 12e siècle, son fils Benoît, évêque de Nantes et abbé de Sainte-Croix, est sans doute à l'origine de la construction de l'église, également destinée à abriter le tombeau du premier abbé, Gurloës. De cette époque subsistent, outre le plan, la crypte et la partie inférieure de l'ancien choeur des moines. En 1476, sous l'abbatiat de Guillaume de Villeblanche, modification du bras nord afin d'aménager un accès depuis la rue principale de la ville : remplacement du couvrement de l'époque romane par des voûtes en arc brisé couvertes d'une charpente à chevrons portant fermes, construction d'un pignon découvert côté rue, aménagement d'une terrasse (sans doute réservée aux interventions publiques de l'abbé) accessible par un escalier en vis et mise en place de grandes baies superposées destinées à éclairer les orgues. Vers 1523, l'abbé Daniel de Saint-Alouarn dote l'édifice d'un important mobilier religieux dont témoigne encore un retable en pierre calcaire commandé en 1541 ; à l'origine, il était placé entre les piles nord du vaisseau central, face à la principale porte d'accès depuis la ville. En 1660, le peintre Rome semble réaliser de belles peintures à la fresque dans une des chapelles de l'église. En 1665, la congrégation des bénédictins de Saint-Maur prend possession de l'abbaye et initie un renouveau qui affecte surtout les bâtiments conventuels. Entre 1668-1712, à l'initiative de Guillaume Charrier, abbé de Sainte-Croix, reconstruction totale des bâtiments conventuels dont la sacristie qui sera dotée, en 1704, de lambris de hauteur. Entre 1679-1681, suivant le projet de Thomas Jouneaux, prieur de Saint-Croix, mise en place d'une tour-clocher qui, posée au-dessus du vaisseau central, fragilisera l'édifice. En 1728, renforcement des piliers du vaisseau central qui montre des signes de faiblesse depuis la mise en place de la tour. Entre 1730 et 1733, transformation du bras ouest : reconstruction des parties hautes, percement d'une porte d'accès et transfert du retable daté 1541 qui, diminué et restauré, sera placé contre le mur occidental. Réaménagement du vaisseau central (rehaussement du sol, abaissement du bas-côté annulaire, emmarchements, accès latéraux à la crypte) , peut-être d'après un projet de l'ingénieur Isaac-René Robelin. Vendue comme bien national, l'abbatiale devient église paroissiale en 1802. Le cadastre de 1824 fait état de logements qui se greffent sur le bas-côté nord. En 1836, les premiers relevés de l'édifice par l'architecte Joseph Bigot précèdent le classement parmi les monuments historiques intervenu en 1840. Afin de sauver le monument roman, Jean-Baptiste Lassus, inspecteur des bâtiments civils, préconise en 1848 le démontage de la tour. Face aux refus de la municipalité et du clergé, on opte pour une consolidation qui n'intervient qu'en 1862. Au cours des travaux de consolidation, notamment le décintrement des échafaudages des doubleaux, la tour s'effondre en mars 1862, causant la mort de deux personnes. La crypte et la partie inférieure de l'ancien choeur des moines ainsi qu'une partie du bras ouest échappent au sinistre. A défaut d'étaiements, le bras nord du 15e siècle s'effondre à son tour, alors que l'architecte des monuments historiques, Emile Boeswillwald, avait plaidé en faveur de sa conservation. Les archives des monuments historiques et les archives diocésaines de Quimper conservent une série de relevés et de photographies qui permettent de connaître les éléments majeurs de l'édifice avant leur disparition complète et de mesurer l'ampleur des dommages. Une série de onze chapiteaux de pierre calcaire est conservée au musée départemental de Quimper, d'autres ont été remployés dans plusieurs églises des environs (Saint-David, église de Tréméven). Selon les dossiers de la reconstruction, peu de chapiteaux d'origine sont encore en pl ace, la crypte mise à part. Entre 1864 et 1868, sous la direction de Boeswillwald, la reconstruction est confiée à Joseph Bigot, secondé par son fils Gustave. Sainte-Croix devient alors le plus important chantier de ce type jamais réalisé dans le département. A l'exception de la crypte et d'une partie du choeur des moines, Bigot reprend le monument depuis ses fondations et en fait un édifice néo-roman. Il fait également rehausser le sol du vaisseau central en inventant une plate-forme accessible par des escaliers latéraux et crée, par le changement des niveaux, un nouvel espace voûté très bas par lequel on accède désormais à la crypte. Vers 1880, mise en place d'un clocher-peigne à l'ouest, probablement d'après le dessin de Joseph ou Gustave Bigot. En 1903, construction d'une tour-clocher isolée de style néo-roman à l'est du chevet d'après le dessin du chanoine Jean-Marie Abgrall.
description L'édifice est conçu suivant un plan tréflé. La partie centrale en forme de rotonde d'environ 30 mètres de diamètre est composée d'un vaisseau central carré entouré d'un bas-côté annulaire. Quatre bras en croix grecque se greffent sur la rotonde. Le vaisseau central est couvert d'une coupole en pendentifs portée par des piliers puissants entourés chacun de quinze colonnettes engagées dont trois, sur chacune de leurs faces internes, supportent la retombée des arcs de la voûte. Le bas-côté annulaire est couvert de voûtes en berceau supportées par sept colonnettes placées à la face externe des piliers. La partie orientale de l'édifice, en forme d'abside, enferme une crypte semi-enterrée de trois travées couverte de voûtes d'arêtes. L'ancien choeur des moines est couvert d'une voûte en berceau. Le clocher de 1681 était coiffé d'une tour-lanterne de forme carrée en pierre de taille ; sa plate-forme à balustrades portait un tambour octogonal surmonté d'un dôme et d'un campanile en charpenterie. Le pignon ouest est surmonté d'un petit clocher-peigne. Le clocher isolé est couvert d'un toit en pavillon coiffé d'un campanile.
plan plan tréflé
gros-oeuvre granite ; pierre de taille
couverture (type) toit conique ; croupe ronde ; appentis ; toit en pavillon
couverture (matériau) ardoise
couvrement coupole en pendentifs ; voûte en berceau
état restauré ; reconstruit à l'identique
propriété propriété de la commune
protection MH 1840 : classé MH
type d'étude inventaire topographique
rédacteur(s) Douard Christel ; Toscer Catherine
référence IA29000480
  © Inventaire général
enquête 2001
date versement 2004/07/12
date mise à jour 2005/01/10
crédits photo Bègne, Bernard - © Inventaire général, ADAGP
 
dossier en ligne
Contact service producteur
autre dossier dossier de protection
 
Protection des droits des auteurs de la base Mérimée, des notices et des images :
Aucune exploitation, notamment la diffusion et la reproduction, intégrale ou par extrait, autre que celle prévue à l'article L.122-5 du Code de la propriété intellectuelle, de la base de données, des notices et des images de ce site ne peut être réalisée sans autorisation préalable du ministre chargé de la culture ou, le cas échéant, du titulaire des droits d'auteur s'il est distinct de lui, sous peine de poursuites pour contrefaçon en application de l'article L.335-3 du Code de la propriété intellectuelle.
[1-100] [101-200] [201-300] [301-400] [401-500] [501-550]

101 102 103 104 105 106 107 108 109 110 111 112 113 114 115 116 117 118 119 120 121 122 123 124 125 126 127 128 129 130 131 132 133 134 135 136 137 138 139 140 141 142 143 144 145 146 147 148 149 150 151 152 153 154 155 156 157 158 159 160 161 162 163 164 165 166 167 168 169 170 171 172 173 174 175 176 177 178 179 180 181 182 183 184 185 186 187 188 189 190 191 192 193 194 195 196 197 198 199 200

Requête ((architecte départemental) :AUTR )
Relations Synonymes=1 Spécifiques=9 Génériques=0