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Réponse n° 787

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site mine d'arsenic
localisation Corse ; Haute-Corse ; Matra
lieu-dit Prato
dénomination mine
parties non étudiées centrale électrique ; centrale thermique ; usine de préparation de produit minéral ; excavation
époque de construction 4e quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle ; 2e quart 20e siècle
année 1912
auteur(s) Redier (ingénieur) ; Baudouin (ingénieur)
historique La mise au jour d'un affleurement de sulfure d'arsenic dans le lit du ruisseau de la Presa par suite d'une crue marque l'origine de l'histoire de la mine de Matra. La minéralisation est déclarée à la Préfecture en 1889 par M. Marsily au lendemain de premiers travaux de recherches. Une demande concurrente est adressée à la Préfecture par le maire de la commune, Santucci. Tous deux, ayant prospecté sur leurs propriétés, sont autorisés, en 1901 et 1902, à expédier sur le continent les premières tonnes de réalgar. En 1905, le maire s'associe à la "Société Anonyme des Mines d'Antimoine de la Bourboule-Saint-Sauves" (Puy-de-Dôme) et dépose une demande de concession, alors que Marsily, obtient l'année suivante, le soutien de la "Société des Mines de Lucéram" (Alpes-Maritimes). Cette dernière mandate l'ingénieur Redier pour procéder à la reconnaissance du filon avant de créer, le 22 juin 1906, une filiale sous le nom de "Société l'Arsenic". En 1908, Marsily cède ses droits à la société. A partir de 1909, alors que la "Société Anonyme des Mines d'Antimoine de la Bourboule-Saint-Sauves" renonce à sa demande de concession, la "Société l'Arsenic" développe ses chantiers en attente de l'autorisation de concession : elle installe en 1910 une laverie équipée d'un concasseur à mâchoires, de trois trommels, de deux tables vibrantes Wilfley ou Ferrari, d'un broyeur Cléro. 1 840 tonnes sont extraites. En 1911, 40 ouvriers d'origine étrangère sont employés à la mine placée sous la direction de l'ingénieur Charli auxquels s'ajoutent des muletiers chargés du transport des sacs jusqu'à la gare de Tallone. 353 tonnes sont prêtes à être expédiées. Le capital de la société augmente régulièrement, passant de 240 000 F à sa création à 300 000 F en 1909 et 685 000 F en 1912. La "Société l'Arsenic" devient concessionnaire le 28 décembre 1912. Elle développe, jusqu'en 1918, les aménagements sur le site. En 1913, elle implante un double câble aérien sur pylônes, long de 7, 5 km pour le transport rapide des sacs de minerai jusqu'à la R.N. 197. Pendant la guerre, la "Société l'Arsenic" est tenue de livrer exclusivement sa production à l'usine de la "Compagnie minière métallurgique d'Auzon" à Paris car le réalgar entre dans la composition d'armes chimiques. Plus de 2 000 tonnes de minerai sont ainsi exportées par le port de Bastia en 1916. Avec la fin des commandes de guerre, la production diminue fortement, les ventes se réduisent. En 1922, la société est mise en liquidation. La mine de Matra est alors louée à la société "Mines et produits chimiques des Alpes-Maritimes". L'exploitation fonctionne régulièrement, mais l'extraction est moins riche, le minerai tirant seulement de 8 à 10 %. Il est enrichi après le passage dans une usine de flottation mise en place en 1926. En 1929, 4 343 tonnes de minerai sont disponibles sur le carreau de la mine, mais l'exploitation connaît d'importantes difficultés d'écoulement. La crise économique des années Trente entraîne l'arrêt de l'exploitation. En 1935, la "Société l'Arsenic" reprend l'exploitation de la mine et l'ingénieur Baudouin propose la création d'une nouvelle laverie et de bassins à décantation des eaux usées (A. D. Corse-du-Sud - 5 M 234). En juin 1938, la commune est éprouvée par de violents orages, les bassins de décantation sont emportés par les eaux. En 1939, de nouveaux bassins sont construits : 6 bassins filtrants pour les eaux s'échappant de galeries et 3 trois grands bassins de décantation en cascade pour les eaux usées de l'usine. Un filtre à sable à la sortie des bassins achève l'épuration (A. D. Corse-du-Sud - 5 M 234). L'activité demeurera réduite et irrégulière jusqu'à la fermeture du site en 1946.
description Les travaux miniers, conduits autour de trois galeries principales desservies par deux puits, sont éboulés ou inaccessibles. D'importantes haldes, témoins de l'activité extractive, des installations liées à cette exploitation (usine de flottation, laverie, poudrière, remises) , conservées en élévation de part et d'autre du ruisseau de la Presa, des machines hors d'usage ou encore des socles de pylônes supportant originellement un double câble aérien destiné au transport du minerai marquent toujours de leur empreinte ce site industriel.
état vestiges
propriété propriété privée
type d'étude enquête thématique régionale (patrimoine industriel de la Corse)
rédacteur(s) Campocasso Pierre-Jean ; Fideli Marie-Antoinette ; Mattioli Mauricette
référence IA2B000432
  © Inventaire général ; © Collectivité Territoriale de Corse
enquête 2004
date versement 2006/08/10
date mise à jour 2007/02/16
crédits photo Heuer, Tomas - © Collectivité Territoriale de Corse
 
service producteur Collectivité Territoriale de Corse - Direction du Patrimoine - Service de l'Inventaire du Patrimoine
B.P. 215 - 20187 Ajaccio Cedex 1 - 04.95.50.38.06/04.95.50.38.07
 
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Requête ((ingénieur) :AUTR )
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