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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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monument commémoratif de la guerre de 1939-1945
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localisation
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Midi-Pyrénées ; Ariège ; Quérigut
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aire d'étude
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Ariège
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lieu-dit
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Carcanet
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dénomination
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monument
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époque de construction
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3e quart 20e siècle
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auteur(s)
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maître d'oeuvre inconnu
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historique
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Le monument situé en partie au lieudit Carcanet sur la commune de Quérigut, commémore le chantier de jeunesse français numéro 29 qui y était alors construit, près du ruisseau de Lourriech. L’organisation paramilitaire des « Chantiers de la jeunesse française » est créée par le gouvernement de Vichy suite à l’armistice de juillet 1940 qui supprime l’armée française et le service militaire. Créés par la loi du 30 juillet 1940, les chantiers de jeunesse forment et encadrent de 1940 à 1942, de nombreux jeunes gens. Etant sur un statut civil, les jeunes âgés de 20 ans doivent alors accomplir un service obligatoire de six mois, loi applicable seulement dans la zone sud. Le groupement possédait un état-major commandé par un commissaire en chef assisté de commissaires adjoints. Il était divisé en dix ou douze groupes eux-mêmes divisés en dix équipes de douze jeunes gens. Des vestiges de bâtiments et des traces répertoriées sur le cadastre, témoignent de l'activité de cette époque. Le premier contingent de la jeunesse (2 400 hommes) arrive au début d’août 1940. Les premiers arrivants s’abritent sous des tentes, des huttes. En septembre de la même année, les premiers éléments de baraques arrivent (poteaux, fermes, planchers, panneaux, tôles ondulées...). Un véritable village est alors organisé avec hôpital, magasins, bâtiments administratifs, dortoirs, stade… sur plus de 10 ha. Le camp numéro 29 installé en partie sur la commune de Quérigut et en partie sur celle de Formiguères (Pyrénées-Orientales) prend le nom de « camp Bugeaud » du nom du maréchal de France. Le travail consiste essentiellement dans des coupes de boois et la production de charbon de bois, de réfection de chemins Les baraquements de 30 mètres de long, avec plancher en bois et plafond, lits alignés en deux rangs, trois poêles à bois par chambrée, pavillon de l'infirmerie, baraquement du restaurant, le camp éclairé à l'électricité avec téléphone, ravitaillement par Axat de la gare par camions ou mulets (150). chapelle sous tente. Le commissaire régional des Pyrénées, le chef Gèze est entouré des chefs Jean Canet chef du camp 29, Léon, Dufour, Boyat, Puvis. Au col de l'Escouloubre dominant le Carcanet, fabrication du charbon de bois. Dans l'Indépendant du 22 décembre 1940, 48 baraquements ont déjà été construits, des chemins ouverts et des terrasses établies. Un programme de travaux "pour cinq ans" est même prévu, 700 hectares de terres incultes doivent être remises en état ainsi que la route forestière Colbert qui sera de plus prolongée. Lorsque les Allemands envahissent la zone dite libre le 11 novembre 1942, le camp est transféré à Saint-Amans-Valtoret (Tarn puis en octobre 1943 à Argelès (P-O) et Pissos (Landes)). La devise du groupement 29 est « Pour la seule France, toujours » et une publication « L’élan » est diffusée. le camp est entre le ruisseau de Lourriech et le châlet forestier.
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description
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Situé près de la maison forestière, en forêt au lieudit Carcanet, sur la commune de Quérigut, le monument commémoratif est dédié aux jeunes ayant participé de 1940 à 1942 au chantier de jeunesse du camp numéro 29 dit camp Bugeaud. Le monument commémoratif est composé d'un socle en béton armé (dim : h = 37, la = 149, pr = 147) surmonté d'une pierre de marbre (dim : h = 100, la = 70, pr = 20), en forme d'obélisque sur laquelle sont sculptées, les inscriptions suivantes "CJF. 29 / 1940.42" sur la face principale, orientée vers le sud. Le chantier de jeunesse n° 29 est l'un des trois situés dans l'Ariège (le à Bonac sur Lez et le à ...) u mur extérieur nord-ouest de l'église paroissiale, en bordure de la route départementale numéro 18, le monument aux morts du Port est entouré d'une grille en fer (dim : h = 93) équipée d'un portillon à double vantaux en façade. Orienté vers l'ouest, sur un soubassement en béton armé, le monument aux morts (dim : h = 453, la = 200, pr = 200) est en marbre de Saint-Girons, composé de deux marches puis d'un socle, d'une corniche et d'un obélisque surmonté d'une croix de guerre sculptée. Les faces ouest, nord et sud du socle du monument portent gravées et peintes en dorées la liste des noms de ceux morts au cours de la Grande Guerre. Seule la face est, celle orientée vers le mur de l'église, ne porte aucune inscription. La dédicace communale "LE PORT / A / SES ENFANTS / MORTS / POUR / LA FRANCE / 1914-1918" est gravée sur la face principale de l'obélisque, au-dessus d'une plaque de marbre blanc (dim : h = 41, la = 50, pr = 2) comportant également gravées, les inscriptions peintes en noir "GUERRE 1939-1945" suivies des noms de ceux morts au cours de ce conflit.
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gros-oeuvre
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béton armé ; marbre
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dimensions
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h = 137 ; la = 149 ; pr = 147
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typologie
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monument stèle
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propriété
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propriété de la commune
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type d'étude
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monuments aux morts de l'Ariège
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rédacteur(s)
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Roques Patrick
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référence
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IA09000912
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© Inventaire général Région Midi-Pyrénées
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enquête
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2005
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date versement
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2016/07/13
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date mise à jour
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2016/08/19
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dossier en ligne
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