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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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hôtel Collenel, puis de Raigecourt, actuellement maison d'associations
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localisation
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Lorraine ; Meurthe-et-Moselle ; Nancy
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aire d'étude
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Nancy
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adresse
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78 place du Colonel Driant ; 1 rue du Manège ; rue Drouin
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destinations successives
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maison d'associations
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dénomination
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hôtel
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parties étudiées
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fontaine
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parties non étudiées
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cour
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partie(s) étudiée(s)
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objets mobiliers
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époque de construction
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2e quart 18e siècle
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siècle détail
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1ère moitié 20e siècle
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année
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1740
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auteur(s)
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maître d'oeuvre inconnu
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personnalité(s)
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Collenel, Charles-François de (commanditaire) ; Raigecourt, Joseph-Charles de (habitant célèbre)
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historique
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Hôtel construit à l'emplacement d'un ancien manège à chevaux, vendu par la Ville de Nancy à Charles-François de Collenel, conseiller d'Etat et procureur général de la chambre des comptes de Lorraine, en 1740 (A.M. Nancy, DD80bis). La parcelle est alors moins profonde qu'actuellement, l'extrémité sur la rue Drouot appartenant aux chartreux de Bosserville. Un plan de projet, remis par Charles-François de Collenel à l'administration municipale lors de l'adjudication du terrain, est conservé aux archives départementales 54 (H 785). L'hôtel passe ensuite dans les mains de sa fille, mariée avec Nicolas-Joseph, baron de Lombard, qui le conserve jusqu'à la Révolution française. Vendu comme bien d'émigré, il est acheté le 3 décembre 1794 par Georges-Sigisbert Cherier cultivateur. Après plusieurs reventes successives, Joseph-Charles de Raigecourt en fait l'acquisition le 2 mars 1813 ; il lui donne son nom. A sa mort en 1860, son petit-fils Pierre Marie Henri de Mark, comte de Panisse-Passis, le revend rapidement à Jean-Baptiste Victor Mathieu, négociant. L'ensemble fait l'objet d'une campagne de travaux dans la seconde moitié du 19e siècle : réorganisation des circulations entre pièces au premier étage (création de portes dans l'axe des pièces) et reprise des décors intérieurs. De 1883 à 1922, il est la propriété de la banque dite Société nancéienne de Crédit industriel et de dépôts (SNCI), qui fait construire une extension dans l'ancien jardin après 1905 (corps C) pour abriter ses activités. La ville de Nancy l'achète finalement le 18 mars 1922 pour y installer un hôtel des Sociétés regroupant bureaux des Sociétés de secours mutuels, bibliothèque populaire de la ville, salle publique de réunions et de conférences, avec dispositif pour projections cinématographiques ; cette nouvelle affectation nécessite une reconstruction complète du corps C et son extension (corps D), ainsi qu'un réaménagement intérieur du corps de bâtiment principal (corps B), travaux réalisés en 1932-1933 par le service architecture de la Ville (archives municipales de Nancy, 5 M 64). En attendant la fin des travaux, il est loué provisoirement au lycée Jeanne d'Arc à titre d'annexe, affectation qu'il conserve jusqu'en 1977. Les pots à feu qui surmontaient le mur de clôture du côté de la place du Colonel Driant ont disparu avant 1985, et la grille d'accès a été déposée à titre conservatoire vers 2006. Aujourd'hui le bâtiment est affecté à des associations. A noter qu'Henri Lepage signale la présence d'une loge maçonnique dans l'hôtel entre 1772 et 1824 (Les transformations de Nancy, 1879, p. 50), non attestée pour le moment par aucune autre source.
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description
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Hôtel entre cour et jardin situé à l'angle de la rue du Manège et de la place du Colonel Driant et composé de quatre corps de bâtiment. Corps de dépendances (cA) traversé par un porche accessible sur la rue du Manège par une porte cochère à bossages, linteau en arrière-voussure et corniche, flanquée de pilastres dont les chapiteaux ne sont qu'épannelés, tout comme l'agrafe centrale ; il abritait initialement les écuries et la remise à carrosses, et des greniers à l'étage. La cour est accessible à la fois par le porche du corps A et par un portail donnant sur la place du colonel Driant, fermé par une grille de fer forgée (actuellement déposée), et par deux petites portes piétonnes également fermées de grille de fer forgé ; la grille principale est portée par deux piliers décorés du côté de la place de pilastres toscans à cannelures rudentées, initialement surmontés de pots à feu (disparus). Une fontaine est aménagée dans le mur à l'opposé de ce portail (IA54003354). Le corps de logis (cB), situé entre la cour et l'ancien jardin, est surélevé de quelques marches formant perron. Doté d'un étage unique et surmonté d'un comble à brisis recouvert d'ardoises et agrémenté de lucarnes à fronton cintré, il est percé en son centre d'une porte bâtarde à décor de bossages, linteau segmentaire délardé et corniche portée par deux consoles sculptées et une agrafe rocaille. Il est divisé en deux enfilades parallèles (une côté cour et une côté jardin) par un mur de refend longitudinal. Un vestibule donne accès à l'escalier principal (étudié dans la base Palissy IM54014688), dont la cage est ornée d'un décor en plâtre formant soubassement à bossages continus en table, et tables saillantes aux angles arrondis en partie haute, avec rosace de plafond à motif de feuillage. Le vestibule ouvrait également au 18e siècle sur une salle à manger d'été, située dans l'axe de la façade sur jardin, et richement décorée de peintures (A.D. 54, 1Q490 2, aujourd'hui dénaturée) ; elle sert désormais d'accès à l'extension sur jardin (corps C et D), qui abrite une grande salle (plafond partiellement arrondi et percé de trois verrières rondes en pavés de verre actuellement occultées) entourée de pièces annexes. La distribution à l'étage est semblable à celle du rez-de-chaussée. Deux pièces du premier étage ont conservé des éléments de décor ancien, l'une étudiée dans la base Palissy (pièce 1 ; IM54014689), et l'autre (pièce 2) ornée de lambris de hauteur à panneaux chantournés et portes (vestiges du décor originel de l'hôtel), d'un plafond en plâtre à caissons et d'une cheminée en brèche rouge à linteau chantourné.
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élévation
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élévation à travées
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étages
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sous-sol ; rez-de-chaussée ; 1 étage carré ; étage de comble
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escaliers
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escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en maçonnerie
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gros-oeuvre
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calcaire ; pierre de taille ; moellon ; enduit
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couverture (type)
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toit à longs pans brisés
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couverture (matériau)
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tuile mécanique ; ardoise
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propriété
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propriété de la commune
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protection MH
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1945/06/22 : inscrit MH partiellement
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Le mur de clôture et le puits intérieur
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site protégé
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secteur sauvegardé
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type d'étude
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étude urbaine Nancy
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rédacteur(s)
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Vaxelaire Yann ; Tronquart Martine
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référence
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IA54003080
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© Région Lorraine - Inventaire général ; © communauté urbaine du Grand Nancy ; © Ville de Nancy
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enquête
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2014
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date versement
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2017/03/10
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Contact service producteur
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service producteur
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Conseil régional de Lorraine - service régional de l'inventaire général Hôtel Ferraris - 29, rue du Haut Bourgeois 54000 Nancy - 03.83.32.90.63
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