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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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prieuré Saint-Esprit de Tourretes, puis ferme des Tourrettes
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localisation
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Rhône-Alpes ; Drôme ; Grignan
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aire d'étude
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Grignan
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lieu-dit
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Tourrette
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destinations successives
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ferme
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dénomination
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prieuré ; ferme
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parties non étudiées
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chapelle ; ouvrage fortifié ; logis ; éolienne ; four à pain ; bassin
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éléments remarquables
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donjon
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époque de construction
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limite 11e siècle 12e siècle (détruit) ; 13e siècle (?) ; 14e siècle (?) ; 19e siècle
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auteur(s)
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maître d'oeuvre inconnu
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historique
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Dans sa bulle de 1105, le pape Pascal II confirme l'église des Tourretes, " ecclesia des Torrites ", à l'abbaye de Tournus. Tout au long du 12e siècle, des bulles de confirmation attestent que cette église, sans doute une modeste chapelle à l'origine, agrandie par la suite, était celle d'un prieuré de moines bénédictins de Tournus. Le 1er document concernant le prieuré est une transaction de 1291 entre le seigneur de Grignan et Guillaume de Luzy, prieur de Tourretes ; suivront d'autres actes visant à établir les droits prieuraux et seigneuriaux respectifs, notamment le règlement du 5 août 1345 et la transaction du 22 juin 1365, qui donne au seigneur de Grignan le droit d'apposer son étendard sur la tour du prieuré "en signe de pur et mixte empire que le seigneur a sur le prieuré et son territoire". Le lieu, désigné en 1363 comme "castrum de Turretes", est en effet fortifié à la fin du 13e ou au 14e siècle, tels que le montrent les vestiges du mur d'enceinte et de la chapelle, ainsi que d'un donjon et de pans de murs subsistants, englobés dans l'une des deux fermes actuelles. De nombreux documents attestent l'importance du prieuré au 14e siècle ; son église, dédiée au Saint-Esprit et contenant une chapelle de la Très Sainte Vierge, dessert la commune de Salles et toute une partie de celle de Grignan : en 1337, l'église Saint-Vincent, dans le cimetière de Grignan, dépend du prieuré de Tourretes. En 1345, Tourretes est à la fois prieuré et paroisse du diocèse de Die. Cependant, les prieurs commendataires, éminents personnages, évêques ou abbés, n'habitaient pas le lieu et en confiaient la gestion et le service religieux à des subordonnés ou à des moines de Tournus résidant à Grignan : ainsi, en 1411, Guillaume Delmas, prieur de Tourretes, ne put percevoir la dîme, car il refusait d'assurer régulièrement l'exercice du culte. La construction de l'église Saint-Jean-Baptiste à Grignan, achevée en 1435, et le titre de paroissiale attribué à l'église Sainte-Marie-Madeleine de Salles (visite pastorale de 1509) virent le déclin du prieuré de Tourretes. Celui-ci, avec d'autres chapellenies et prieurés voisins, fut uni en 1539, par le pape Paul III, au chapitre collégial de Saint-Sauveur de Grignan, à la réserve d'une pension annuelle sur les revenus de Tourretes et de la dîme de Salles, qui en dépendait. Anthoine Vache, dernier prieur "commendataire perpétuel du prieuré régulier du Saint-Esprit des Tourretes et de ses dépendances de Grignan et de Salles", résigna son prieuré pour devenir doyen du chapitre de Grignan. Lors des guerres de Religion, les bandes protestantes de Montbrun détruisent le prieuré en 1568, et saccagent son église. Probablement désaffectée, l'église des Tourettes ne sera pas reconstruite ; sa cloche est récupérée et placée en 1600 dans le beffroi de Grignan ( tour du Tricot) , surélevée à cette date. La visite pastorale de 1644 révèle que l'église paroissiale du Saint-Esprit des Tourettes étant ruinée, le service est transféré à Sainte-Magdeleine de Salles. Le chapitre de Grignan, seigneur temporel de Tourretes, vend le fief en 1563 à Mathieu de Forez, écuyer, puis il passe en partie en 1572 à Jean Gédouin, écuyer et maître d'hôtel de Louis Adhémar, (propriétaire à Grignan de l'hôtel qui devint ensuite doyenné) ; les Gédouin le conservent jusqu'en 1636, les Athenot (ou Altenor) le possèdent pendant presque un siècle, et s'en dessaisissent en 1720. Entre temps, le comte Louis-Gaucher Adhémar avait acquis la partie de Salles. En 1724, noble Claude de Breuillon, sieur de Combes, habitait le château de Tourettes. Le domaine actuel est constitué de deux fermes : celle située au sud, antérieure à 1836 (date du cadastre napoléonien) intègre des vestiges d'anciens bâtiments du prieuré ou du logis seigneurial qui l'a remplacé ; l'autre, au nord, a été construite après 1836 à partir de l'ancien donjon, en comblant l'espace jusqu'à un autre corps de l'ancien prieuré, et remploie des pierr es de taille trouvées sur place. La première a été agrandie par la suite.
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description
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Plusieurs parcelles constituent l'ensemble sur lequel s'élèvent deux édifices, l'un au nord, de plan allongé, l'autre presque en vis-à-vis au sud, de plan en L. La parcelle qui entoure la ferme nord est en partie délimitée à l'est par un mur fortifié formant retour vers le nord, qui correspond aux limites de l'ancien prieuré. Ce mur est bâti en maçonnerie fourrée et pierre de taille de calcaire en parement, moyen appareil dans les deux tiers inférieurs, petit dans le tiers supérieur. A droite, des éléments architecturaux en place (trous de boulin, petites baies au 1er niveau, reprise de construction, trace de hotte et conduit de cheminée) attestent d'un ancien habitat, tandis qu'à gauche, dans l'angle nord-est, avec un pan de mur en retour à l'ouest, se situent les vestiges de l'église : de plan rectangulaire, elle est orientée à l'est, où est percée une petite baie en plein cintre à encadrement en pierre de taille dans ce qui a dû être l'abside ; perpendiculaire au mur est, une base de mur ferme le côté sud, face à une base de pilier carré au sud-ouest. Les murs sont arrachés dans la partie basse, sauf dans l'angle nord-est, bien appareillé, avec assises d'appareil cubique. La ferme nord, de plan linéaire, se développe à partir de la tour carrée en ruine (donjon ?) formant son extrémité ouest : sa construction, dans les deux pans de mur subsistants et le talus contrebutant la face sud, mêle moyen et petit appareil avec chaînes d'angle de plus grande dimension ; le mur ouest conserve, au 2e niveau, une baie en plein cintre sans encadrement, et, à l'intérieur, au 3e niveau, un placard mural en pierre surmonté d'une trace d'escalier, au 4e niveau un cordon en pierre sous la naissance d'une voûte. Le logis actuel est situé à la suite de la tour, constitué de trois corps de 2 niveaux juxtaposés, le plus à l'est construit en petit appareil, les autres en moellons réguliers assisés ; un corps de dépendances, remise, écurie et four à pain, s'est greffé à l'extrémité nord-est. La ferme sud, de plan en L, est également bâtie en moellons assisés, sauf pour l'adjonction d'un corps de dépendances (écurie et fenil) au nord-ouest. Les deux fermes sont couvertes de toits longs pans de tuiles creuses et bordées d'une génoise à deux rangs. Le logis de la ferme sud s'étend sur une grande partie de l'étage du bâtiment, accessible par un escalier extérieur en équerre (refait en béton) avec galerie haute ; des dépendances agricoles (étables, cellier) occupent le rez-de-chaussée et l'étage de soubassement partiel, voûtés en berceau. A l'est est accolé un hangar et au nord-est un corps abritant étable et grange ; d'autres dépendances séparées se situent dans la cour, ainsi qu'un bassin, et une éolienne dans un champ.
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étages
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étage de soubassement ; 1 étage carré
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escaliers
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escalier de distribution extérieur : escalier en équerre ; escalier intérieur
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gros-oeuvre
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calcaire ; moyen appareil ; moellon ; enduit
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couverture (type)
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toit à longs pans
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couverture (matériau)
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tuile creuse
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couvrement
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voûte en berceau
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typologie
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ferme 1 : type C ; ferme 2 : type F.
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propriété
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propriété privée
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type d'étude
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inventaire topographique
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rédacteur(s)
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Jourdan Geneviève ; Beaulieu Clémence de
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référence
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IA26000237
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© Inventaire général du patrimoine culturel, Région Rhône-Alpes
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enquête
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2000
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date versement
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2010/04/14
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Contact service producteur
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service producteur
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Conseil régional de Rhône-Alpes - Service chargé de l'inventaire
6, Quai Saint-Vincent - 69001 Lyon - 04.72.00.43.70
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