|
|
Inventaire général du patrimoine culturel
|
édifice / site
|
secteur urbain de la ZPPAUP
|
localisation
|
Bourgogne ; Côte-d'Or ; Fontaine-lès-Dijon
|
aire d'étude
|
Communauté de communes de l'agglomération de Dijon
|
dénomination
|
secteur urbain
|
époque de construction
|
9e siècle ; 15e siècle ; 16e siècle ; 17e siècle ; 18e siècle ; 19e siècle ; 20e siècle
|
auteur(s)
|
maître d'oeuvre inconnu
|
historique
|
Le périmètre de la ZPPAUP de Fontaine-lès-Dijon a été décidé selon la conservation des traces remarquables de l'évolution du village. Les premières traces de l'occupation humaine à Fontaine-lès-Dijon furent découvertes à l'emplacement d'une voie protohistorique correspondant aujourd'hui à la rue de Bourgogne et au chemin de Daix. Puis les vestiges d'habitats gallo-romains trouvés au Sud-Est de la commune vinrent confirmer la continuité de cette occupation. Dès le IXe siècle, le site était désigné sous le nom de fontanae superiores et fontanae inferiores ; il faisait alors partie de la paroisse Saint-Martin-des-Champs. Au XIe siècle, les abords de l'agglomération étaient couverts de vignes et le futur saint Bernard, fils de Tesclin le Roux, vassal du duc de Bourgogne et propriétaire d'une maison forte située sur un promontoire, naquit à Fontaine-lès-Dijon en 1090. La maison natale du saint devint par la suite un haut lieu de pèlerinage qui influença fortement le développement de la ville à venir et connut plusieurs aménagements au cours du XIVe siècle pour devenir une véritable maison forte en vue des possibles invasions anglaises. A la fin du XVIIe siècle et au début du XVIIIe siècle, le bourg apparaissait groupé au pied de la colline et de nouveaux changements urbains eurent lieu avec notamment l'édification de nouvelles maisons bourgeoises tout au long du XVIIIe siècle. Le bourg ancien possédait dès 1741 à peu de détails près la forme qu'elle présente aujourd'hui. Néanmoins, les rues actuelles des Crétots et des Cygnes n'étaient que de simples chemins, tandis que la ruelle Lebert n'existait pas encore. En ce qui concerne le bâti, les contrastes entre les îlots anciens denses et ceux faits de propriétés dotées de parcs étaient déjà repérables. Les bâtiments de ces propriétés furent profondément modifiés au XIXe siècle. A la fin du XIXe siècle, le bourg dont la principale activité agricole était la culture de la vigne connut une régression économique due à l'épidémie de phylloxera qui altéra considérablement son caractère viticole et réduisit largement sa population. Cette instabilité démographique généralisée à l'ensemble des villes françaises de taille moyenne se poursuivit au XXe siècle en raison des grands conflits internationaux et de la forte croissance démographique de l'après guerre.La ZPPAUP a été adoptée par la commune lors de la délibération du Conseil municipal du 3 octobre 2000. Bibliographie : Courtépée et Béguillet, Description générale et particulière du Duché de Bourgogne, 1744-1785, vol. II, p. 194-195 ; Les Feuillants et le monastère Royal de Fontaine-lès-Dijon, Bibliothèque municipale de Fontaine-lès-Dijon, 1998 ; Ville de Fontaine-lès-Dijon, Benoît Delarozière (architecte DPLG, urbaniste) , Création d'une Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et du Paysage, Tome 1-Rapport de présentation, Tome 2-Règlement, 1997.
|
description
|
La ZPPAUP de Fontaine-lès-Dijon s'organise selon trois zones : une première zone A caractérisée par le patrimoine architectural et urbain remarquable comprenant l'ancien bourg et une partie de sa récente expansion ; une seconde zone P1 délimitant un secteur paysager inconstructible ; une troisième zone P2 formant un secteur constructible sous certaines conditions. Au sein de la zone A, l'ensemble architectural et urbain donne à voir la bonne conservation du parcellaire médiéval composé de parcelles longues implantées perpendiculairement à la voie où la mitoyenneté est par conséquent de règle. Cette implantation est notamment visible rue des Templiers, rue Bernard Lebert, rue du Perron et rue de la Confrérie et témoigne de la bonne conservation de la trame viaire qui n'a pas été modifiée outre mesure depuis la moitié du XVIIIe siècle. Sur le plan du bâti, une typologie des différentes périodes architecturales est repérable et rend compte de l'évolution du village au cours de son histoire. Les éléments remarquables des XVe et XVIe siècles se présentent sous la forme d'un habitat mitoyen de taille moyenne, peu ornementé, avec peu d'ouvertures mais souvent empreint de caractéristiques locales comme la maison de vigneron au numéro 12 rue des Templiers. Cette forme d'habitat est particulièrement bien conservée au numéro 7 rue Bernard-Lebert et au numéro 6 rue Malnoury. Les édifices construits au XVIIe siècle témoignent de nouvelles formes et des changements de cette période, notamment dans le percement plus large et plus répandu des baies, l'utilisation de gabarits plus imposants et l'étendue des modénatures. Ainsi le numéro 7 rue Jelhy-Bachellier présente des ornementations dans ses baies et la clé de l'arc en plein cintre de la porte cochère. Au XVIIIe siècle, l'habitat continue de s'agrandir en augmentant les volumes et le nombre de niveaux. Le décor est présent sur les riches demeures mais l'habitat moyen plus répandu à Fontaine-lès-Dijon reste peu ornementé. C'est le cas aux numéros 4 rue Saint-Bernard, et 19 rue Jelhy-Bachellier. L'architecture des grandes maisons bourgeoises propre au XIXe siècle, caractérisée par de grands volumes géométriques réguliers, des toits à la Mansart et des modénatures de qualité, apparaît particulièrement au numéro 18 rue de la Confrérie et au numéro 23 rue Jelhi-Bachellier. De façon générale, l'habitat de Fontaine-lès-Dijon se caractérise par des bâtiments comportant un rez-de-chaussée sur cave enterrée ou semi enterrée, un étage et une toiture le plus souvent à deux versants d'une pente à 45 degrés, adaptée aux couvertures d'origine en lave. Au-delà du centre ancien et des édifices protégés au titre des Monuments historiques, le périmètre de la zone A prend en compte les parcelles contenant des réalisations contemporaines notables tels que la maison de retraite des Nympheas. Les zones P1 et P2 sont quant à elles composées d'ensemble paysager de qualité, concourant à l'ambiance et à la qualité du cadre de vie sur cet espace de la commune.
|
propriété
|
propriété publique ; propriété privée
|
type d'étude
|
pré-inventaire
|
rédacteur(s)
|
GRAHAL
|
référence
|
IA21003311
|
|
© Inventaire général ; © Grand Dijon
|
enquête
|
2005
|
date versement
|
2008/04/18
|
|
Contact service producteur
|
service producteur
|
Conseil régional de Bourgogne - Service Patrimoine et Inventaire 17, bd de la Trémouille BP 23502 - 21035 Dijon cedex - 03.80.44.40.55
|
|