historique
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Situé sur une colline au sud du promontoire du château, le quartier de l'Esvière (Aquaria) tient son toponyme de la proximité de la rivière et peut-être aussi des traces d'adductions antiques aménagées sous le Haut-Empire (ville de Juliomagus). Abandonné au Bas-Empire, ce coteau était couvert de vignes et bordé de prés au milieu du 11e siècle, lorsque le comte d'Anjou Geoffroy Martel y fonda vers 1047 le prieuré de la Trinité de Vendôme.
Cette fondation est à l'origine du développement d'un bourg, mentionné pour la première fois en 1109. Celui-ci semble s'être décomposé en deux, le vieux bourg sur la partie haute, proche d'une porte de la Cité gallo-romaine (la porte de Chanzé, dite aussi porte de l'Esvière) , et un bourg neuf sur la pente, plus proche de la rivière et du port. Seul le premier aurait été enserré par une enceinte (qui reste encore à l'état d'hypothèse) , d'après quelques sources textuelles, iconographiques et archéologiques mises en corrélation. Les indices sont les suivants :
- une porte Saint-Germain, citée au 13e siècle, décelable sur les plans Jouvin de Rochefort vers 1673 et Thibaudeau en 1704 ; reliant le Campus belli (les Lices, actuelle place de l'Académie) à la rue principale de l'Esvière appelée Grande rue pavée, elle permet d'extrapoler le tracé est de l'enceinte.
- Des substructions circulaires interprétées comme une tour, retrouvées sur les arrières de la rue Kellerman par l'architecte Dainville vers 1879, pouvant informer sur le tracé sud.
- le tracé nord, à l'arrière de l'actuel boulevard du Général-de-Gaulle, pourrait correspondre à une ligne de rupture topographique, matérialisée encore partiellement sur le plan cadastral de 1810 (section C2, parcelles 119, 1129).
- le tracé ouest reste inconnu. Il pouvait se placer, soit au niveau du front de taille de schiste comme au château, soit un peu plus haut où un fossé a été découvert sur le site de la clinique Saint-Sauveur en 1991 (2, place Monseigneur-Rumeau, cadastre 1970 : section DI, parcelle 62).
Endommagée probablement durant la guerre de Cent ans, cette enceinte n'a pas été reconstruite et n'est plus mentionnée dans les textes de la 2e moitié du 15e siècle.
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