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Réponse n° 1450

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site Église paroissiale Saint-Michel
localisation Nord-Pas-de-Calais ; Nord ; Lille
aire d'étude Lille
adresse place Philippe-le-Bon
dénomination église paroissiale
objets mobiliers
époque de construction 3e quart 19e siècle
année 1868
auteur(s) Coisel Alfred (architecte) ; Delporte (entrepreneur) ; Biebuyck Henri (sculpteur)
historique La construction de l’église Saint-Michel de Lille prend place dans la recomposition urbaine de la ville sous le Second Empire à la suite de la décision prise par Napoléon III en 1858 de repousser l'emprise des fortifications et de l’annexion des faubourgs et quartiers de Moulins, Wazemmes, Esquermes et Fives. Ces grands travaux comprennent notamment l’aménagement de l’actuelle place de la République et de la place Philippe-Lebon, à partir de 1868. Sur celle-ci est érigée l’église Saint-Michel, treizième paroisse de Lille, formant le premier équipement de ce nouveau quartier bourgeois.
Le concours de l’église Saint-Michel est lancé en 1868, sous le mandat du maire Crespel-Tilloy, auquel succède en 1872 Catel-Béghin. Par une lettre au préfet en date du 29 avril 1868, le maire transmet la délibération du conseil municipal du 10 avril 1868 arrêtant le programme pour la mise au concours d’un projet d’église et d’un presbytère (aujourd’hui détruit) , à construire place Philippe-Lebon sur un terrain concédé gratuitement par les hospices pour cette destination. Outre des membres du conseil municipal, les doyens des principales paroisses et des ingénieurs, figurent parmi le jury six architectes, Davioud, Garnier, Guillaume, Coquart, Ballu et Moyau.
Le procès-verbal du 20 novembre est publié le 23 novembre 1868 : Alfred Coisel, 13 rue du Bac à Paris, est le lauréat, Georges Arnold est classé second et Félix Vionnois troisième. Elève à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris de Constant-Dufeux (promotion 1860) , Alfred Coisel (1839-1883) est un architecte parisien. En 1879, il est nommé architecte diocésain de Rennes. En 1874, il participe au concours de la basilique du Sacré-Coeur de Montmartre, où il est classé 6e. Ce choix est assez rare, car ce sont en général des architectes locaux qui sont retenus, en particulier Leroy, Canissié, Caloine, Croin, Maillard ou Benvignat.
Malgré la guerre de 1870, le chantier se déroule assez rapidement, de 1869 à 1874, et de 1877 à 1878 pour le presbytère. Les plans de l’église, dont un plan modifié de la nef, sont fournis à la ville le 28 juin 1869 et un projet pour l’élévation de la façade est proposé à la municipalité le 12 juillet 1869. Le 13 septembre 1869 est achevé le cahier des charges pour l’entrepreneur et c’est Delporte, de Tourcoing, qui emporte le marché, le devis estimatif des travaux étant établi à 668 850 F. Le 30 septembre 1874, le décompte général et définitif des travaux exécutés est effectué, ceux-ci se montent à 566 997, 28 F. et le 30 octobre 1874 a lieu la réception définitive des travaux. Au total, la construction de l’édifice a coûté 689 700 F. Les dates portées sur le clocher-porche, 1869 et 1874, viennent confirmer la chronologie du chantier établie à partir des archives. Placées en façace, les deux sculptures d'anges, inspirées des saints Michel et Raphaël de Perrey pour le maître-autel, sont dus à Henri Biebuyck.
L’église est érigée en succursale sous le vocable de Saint-Michel Archange le 28 août 1875 par l’archevêque de Cambrai, Mgr Régnier, et bénie le 29 septembre 1875, jour de la Saint-Michel.
description L’église Saint-Michel inaugure le style romano-paléochrétien à Lille. Elle est proche chronologiquement et stylistiquement de Saint-Pierre de Montrouge de Vaudremer, dont la commande remonte à 1864, même si certains partis sont différents (ouvertures, coupole et transept plus court) et le vocabulaire architectural issu de la Renaissance plus affirmé à Saint-Michel. L’édifice lillois adopte un plan basilical avec une coupole à la croisée du transept. Il comporte trois vaisseaux : la nef centrale ayant deux niveaux et les bas-côtés un. Le transept est au même niveau que la nef jusqu’aux bas-côtés et se prolonge par un volume saillant plus bas qui abrite deux autels. De style néo-Renaissance, les ouvertures divisées par un meneau sont surmontées d’un oculus. Le clocher-porche évoque celui de Saint-Pierre de Montrouge. C’est d’ailleurs le même horloger parisien, Armand-François Collin, qui intervient sur les deux chantiers. L’église est principalement construite en pierre calcaire de vergelé pour le clocher-porche, la flèche et les parements, avec un remplissage en brique. Deux sacristies prennent place de part et d’autre du choeur. La nef, supportée par des arcades en plein-cintre retombant sur des colonnes à chapiteaux corinthiens, est couverte, ainsi que les bas-côtés, par un plafond à caissons en chêne. Une coupole octogonale sur pendentifs surmonte la croisée du transept et le chevet est circulaire, couvert d'un cul-de-four.
Le clocher porche comporte une dédicace qui donne les dates de début et de fin des travaux : 1869 DOM SUB INVOCATIONE SANCTI MICHAELIS 1874.
plan plan en croix latine
étages 3 vaisseaux
gros-oeuvre brique ; béton ; calcaire ; calcaire marbrier ; grès
couverture (type) toit à deux pans ; flèche en maçonnerie ; dôme
couvrement coupole en pendentifs ; cul-de-four
propriété propriété de la commune
type d'étude enquête thématique régionale (objets mobiliers de la ville de Lille)
rédacteur(s) Guillot Catherine
référence IA59002719
  © Inventaire général
enquête 2006
date versement 2009/06/06
date mise à jour 2012/02/27
crédits photo Cymera, Janucz - © Inventaire général, ADAGP ; © Ville de Lille
 
 
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Requête ((sculpteur) :AUTR )
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