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Réponse n° 1377

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site ancien hôtel de l'Intendance de la Généralité de Metz, actuellement Préfecture de la Moselle et de la Région Lorraine
localisation Lorraine ; Moselle ; Metz
aire d'étude Metz
adresse place de la Préfecture
dénomination intendance ; préfecture
objets mobiliers
époque de construction 2e quart 18e siècle ; 1er quart 19e siècle
année 1738 ; 1806
auteur(s) Oger Jacques (architecte) ; Bourdet Barthelemy (architecte) ; Cotte Pierre (entrepreneur) ; Jaunez Pierre (entrepreneur) ; Meaux Cuny (serrurier) ; Vergallant Louis (serrurier) ; Leprince Jean-Baptiste (sculpteur) ; Symard Georges (sculpteur) ; Barte Joseph (menuisier) ; Vaudémont François (menuisier) ; Lefèvre Nicolas (menuisier) ; Mangin François-Léopold (peintre) ; Chaty (entrepreneur) ; Blancheville Antoine (architecte communal) ; Dingler Jean-Remy (architecte départemental) ; Pioche Charles-Augustin (sculpteur) ; Pierron (menuisier) ; Weisse (menuisier) ; Musseau (plâtrier) ; Pètre Charles (sculpteur) ; Derobe Nicolas (architecte départemental) ; Racine Jean (architecte départemental) ; Le Chevalier Frédéric (architecte départemental) ; Anxionnat (décorateur)
personnalité(s) Fouquet de Belle-isle Charles-Louis-Auguste (commanditaire)
historique A la suite d'un alignement frappant l'ancienne Intendance (rue Tête d'Or) en 1735, le gouverneur, le maréchal de Belle-Isle, suggère à la ville de construire un nouveau bâtiment au petit Saulcy, îlot marécageux en cours d'aménagement. Partie prenante d'un ensemble urbanistique très novateur (ouverture sur la rivière et la ville, mise en scène urbaine incluant un théâtre) , la nouvelle Intendance est le 1er édifice de ce type élevé en France. Si une part significative de l'espace est réservée aux fonctions administratives, elle apparaît surtout comme la résidence du représentant du roi, d'où son parti aristocratique d'hôtel particulier.
Les travaux sont conduits par Oger (1681-1780) , l'architecte de la ville, mais l'intendant, le marquis de Creil, fait appel pour les plans à un architecte parisien, Bourdet (v. 1690-95, 1753) auteur de plusieurs hôtels dans le Marais. Ils sont ceux d'un hôtel "à la française" adaptés aux contraintes de la parcelle d'où le remplacement du jardin par une simple terrasse. Les travaux sont adjugés le 9 oct. 1738 aux entrepreneurs Cotte et Jaunez, au menuisier Barte, au serrurier Meaux et à divers artistes, tous messins. Lors de la réception, le 20 mars 1744, la ville doit verser 170 582 livres (gros-oeuvre) puis 274 418 l pour les aménagements intérieurs.
Plus vaste qu'aujourd'hui, l'ensemble comprend 3 parties : au centre, l'hôtel proprement dit, de chaque côté 2 groupes de dépendances (à gauche les écuries et les services de l'Intendance, à droite tout ce qui est nécessaire au train de maison dont une orangerie). De chaque côté de la cour d'honneur, 2 entrées symétriques desservent à gauche les bureaux, à droite les appartements. La fontaine, au milieu de l'aile des cuisines, sert aussi côté place de fontaine publique. Le décor sculpté de Leprince, est limité au fronton de la façade principale (armes du marquis de Creil) et au portail extérieur (pilastres surmontés des armes du roi, de la ville et de trophées d'armes).
A l'intérieur, on citera 62 taques aux armes du marquis de Creil, des poêles de faïence, 2 cuvettes dorées en forme de coquille pour la salle à manger, des rampes et un balcon en fer forgé de Vergallant, des plafonds en plâtre proportionnés suivant la mode parisienne et des lambris réalisés par Vaudémont et Lefèvre. Ceux des pièces principales, en chêne avec "quadres et trumeaux à recevoir des glace", ont été en partie confiés au sculpteur Symard. L'inventaire de 1779 mentionne une trentaine de dessus-de-porte ou de trumeaux mais un seul peintre apparaît dans les archives, Mangin (1712-1769) , auteur de 10 tableaux et 1 dessus-de-porte.
En 1790, l'admin. départ. ne s'installe pas dans l'Intendance alors louée à des particuliers mais dans l'ancien palais du gouverneur (actuel palais de justice). Le 3 oct. 1803, un incendie ravage le corps principal et toute la partie droite de l'hôtel. Napoléon ordonne sa reconstruction pour y loger la Préfecture, décision politique consacrant la permanence de l'Etat à travers les régimes successifs. Depuis, l'hôtel est toujours resté la résidence du représentant de l'Etat (sauf de 1939 à 1944) y compris durant la 1ère annexion allemande (1870-1918) sous le nom de "Présidence de Lorraine", une telle permanence institutionnelle étant exceptionnelle au niveau national.
La reconstruction est menée entre 1806 et 1808 par l'entrepreneur Chaty sous la direction de l'architecte de la ville Blancheville (1744-1819) , puis de l'architecte départemental Dingler (1751-1814) pour 170 000 f. Le parti est celui d'une reconstruction "à l'identique" mais on renonce par économie à celle des dépendances, remplacées par un jardin, en donnant une plus grande profondeur à l'aile droite. Les sculptures du portail et du fronton de la façade principale, bûchées à la Révolution, sont confiées au sculpteur Pioche (1762-1839). La reconstruction affecte peu la distribution de l'hôtel. Les dépendances de gauche, épargnées par l'incend ie, sont agrandies d'un bâtiment dédié aux archives départementales. En 1858, Ch. Pètre (1828-1907) réalise l'actuel fronton, et l'année suivante, les deux aigles du portail (1859). Sous le II Empire, divers aménagements sont conduits par les architectes Derobe (1792-1880) puis Racine (1827-1902). Le développement de l'admin. départ. entraîne dès la fin du 19e siècle plusieurs extensions (1881, 1897-1900, 1929-1935, 1971)
description De plan en U, l'hôtel est organisé autour d'une cour d'honneur, cette dernière étant fermée par un corps de porche concave amorti d'une balustrade et percé d'un portail monumental. Il ne compte qu'un étage et un comble en surcroît, les bâtiments administratifs (à l'emplacement des anciennes dépendances) , en comportant deux. L'ensemble est surmonté de hautes toitures en ardoise, agrémentées de lucarnes. Les façades sont en moellon enduit, la pierre des carrières d'Amanvillers et de Giromont (57) , calcaire jaune de type Jaumont, étant réservée aux parties structurantes (chaînes d'angles, bandeaux, encadrements des baies, corniches). D'une grande sobriété, la composition symétrique est soulignée par le fronton triangulaire amortissant les 3 travées centrales du corps principal, elles-mêmes soulignées par des chaînes en bossage. De chaque côté, au rez-de-chaussée des ailes en retour, on remarque 3 baies en plein cintre ornées d'agrafes (initialement deux portes-fenêtres et une arcade ouverte correspondant au passage voûté vers les dépendances) , toutes les autres baies étant en arc segmentaire. Les trois travées centrales de la façade ouvrant sur la terrasse sont aussi mises en valeur par des chaînages et des baies en plein cintre ainsi qu'un grand balcon en fer forgé.
plan plan régulier en U
élévation élévation à travées
étages 1 étage carré ; 2 étages carrés ; comble à surcroît
escaliers escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en maçonnerie
gros-oeuvre calcaire ; moellon ; enduit
couverture (type) toit à longs pans ; croupe
couverture (matériau) ardoise
décor sculpture ; ferronnerie
représentation aigle ; symbole : nation : olivier, chêne ; armoiries
  portail de la cour d'honneur : aigles impériales ; fronton du corps principal, côté cour : un blason aux armes des quatre chefs-lieux du département dans son ressort d'avant 1870 (Metz, Thionville, Sarreguemines, et Briey) encadré des rameaux d'olivier et de chêne, symbole du corps préfectoral
état restauré
propriété propriété publique
type d'étude opération ponctuelle
rédacteur(s) Decomps Claire
référence IA57001803
  © Inventaire général
enquête 2005
date versement 2007/10/22
crédits photo Barroche, A. - © Région Lorraine - Inventaire général
 
Contact service producteur
service producteur Conseil régional de Lorraine - service régional de l'inventaire général
Hôtel Ferraris - 29, rue du Haut Bourgeois 54000 Nancy - 03.83.32.90.63
 
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Requête ((sculpteur) :AUTR )
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