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Réponse n° 83

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site Phare de Kéréon (Etablissement de signalisation maritime n° 627/000)
localisation Bretagne ; Finistère ; Ile-Molène
aire d'étude Subdivision de Brest
lieu-dit Ouessant (au sud-est de l'île d')
dénomination phare
époque de construction 1er quart 20e siècle
année 1906 ; 1916
auteur(s) Crouton (ingénieur) ; Le Corvaisier (ingénieur)
historique Le chantier de la Jument débutait à peine que la Commission des Phares autorisait le 17 juin 1907 l'établissement d'une tourelle en béton sur l'écueil de Men-Tensel au Sud-Est de l'île d'Ouessant ; à proximité de l'île Bannec, selon les termes d'un projet de 1903. La roche avait déjà été reconnue et en partie relevée durant l'été 1906 par le sous-ingénieu rle Corvaisier qui dirigea par la suite les études sur place et les travaux jusqu'en 1909 remplacé alors par le conducteur Crouton. Il disposait d'un bateau de travail à vapeur mouillé dans le port d'Argenton en Landunvez et au cours des 43 accostages de l'été 1907 l'équipe effectua les tâches préparatoires et réussit même à monter 60 mètres-cubes de maçonnerie de fondation. En 1908 on parvint à exécuter 140 mètres-cubes supplémentaires si bien que la plate-forme de fondation était presque achevée ; la D.M. du 17 décembre 1908 autorisait dans ces conditions l'établissement d'un feu automatique sur cette base. Cependant, encore une fois, des circonstances extérieures entraînèrent de profondes modifications du projet initial en grande partie achevé ; le 2 janvier 1910 madame Jules le Baudry écrivait au MInistre des Travaux Publics en ces termes : "ayant appris que le Ministère des Travaux Publics était sur le point de commencer l'exécution d'un phare sur la roche de Men-Tensel située à l'Ouest de l'îlot de Loedoc, passage du Fromveur, et désirant honorer la mémoire de mon grand'oncle, Charles Marie le Dall de Kéréon, par une contribution à l'érection d'un édifice de cette nature, j'ai l'honneur de vous proposer d'y concourir pour une somme totale de cinq cent quatre-vint-cinq mille francs... Le phare portera après son achèvement le nom de phare de Kéréon" . La donation fut acceptée et confirmée par la DM du 31 janvier 1910 qui portait de ce fait le total des dépenses autorisées à 750 000 francs. Le chantier se poursuivit mais il n'était plus question d'une simple tourelle car les fonds permettaient dorénavant d'envisager une tour habitée sur les fondations déjà construites et l'emploi de pierres de taille pour la construction du fût. Pour ne pas rééditer les erreurs de la Jument les ingénieurs conçurent un soubassement et une tour beaucoup plus volumineux puisque l'ensemble des maçonneries dans le premier cas atteignait 1720 mètres-cubes tandis qu'il approchait les 3000 mètres-cubes à Men-Tensel. L'importance de l'établissement et la nécessité d'abriter de tout risque susceptible d'être prévu le personnel et le matériel obligeaient à augmenter notablement les marges de sécurité qui restent encore aujourd'hui les plus hautes jamais atteintes pour un phare en mer, et ce dans le monde entier. La Grande Guerre ralentit les travaux et le conducteur se plaignait en 1915 du manque de maçons qui formaient "une équipe de 12 ouvriers durant la campagne de 1914 mais après la mobilisation générale on en retrouvait 7 appelés dont 6 incorporés dans des unités combattantes" . Il fallait trouver des hommes disponibles, il fallait aussi trouver des matériaux de plus en plus rares notamment le ciment qui parvenait difficilement du port de Boulogne. Une D.M. du 9 août 1915 accordait une augmentation de crédit de150 000 francs en raison de l'augmentation des prix, confirmée par une seconde décision en date du 13 décembre 1916 qui portait le montant total des dépenses à 975 000 francs ce qui faisait de lui le phare français le plus cher mais aussi le plus imposant bien que sa silhouette n'apparaisse pas comme telle sur l'eau. Le feu fut toutefois allumé le 25 octobre 1916 au sommet du dernier "phare -monument" construit en France, particulièrement réussi dans tous les domaines tant techniques qu'architecturaux et dont l'intérieur, véritablement somptueux, ne fut jamais égalé : lambris de chêne de Hongrie, parquets de chêne décorés de marqueteries d'ébène et d'acajou, mosaïques des parois de l'escaliers, lits-clos ouvragés.
description - Description architecturale :
Hauteur au dessus de la mer : 40, 90 m.
Taille générale : 47, 25 m.
Hauteur focale : 40, 95 m.
Description : Tour cylindrique en maçonnerie de pierre de taille apparente sur un soubassement ovoïde en maçonnerie de pierre de taille apparente. Fût terminé par une console assemblée par des plates-bandes supportant une balustrade à dés.
- Description technique :
1ère optique : 25 octobre 1916 : feu fixe d'horizon à occultation toutes les 5 secondes à secteurs blanc et rouge. Optique de 0, 92 m. de focale.
Autres optiques : 1933 : feu à occultations (2+1) toutes les 24 secondes, secteur blanc et rouge.Optique de 0, 92 m. de focale.
Cuve à mercure : 1916.
Combustibles :
Vapeur pétrole : 1916.
Electrification : 1973 (par aérogénérateur)
Automatisation : 1973.
- Etat actuel : Lanterne Ø 4 m à décorations florales. Modifiée lors de l'installation de l'aérogénérateur en 1735. BBT de 1916.
Optique d'horizon à 360° de 0, 92 m de focale (la plus grande de France) BBT. Changeur de lampe SIDEN.
Lampe halogène de 180w. Feu blanc et rouge à 3 occultations. Portée 17 milles.
Aide sonore Vibrateur ELAC-ELAU 2200. : 2+1 sons toutes les 120 secondes.
étages étage de soubassement
propriété propriété de l'Etat
type d'étude inventaire des phares
rédacteur(s) Dreyer Francis ; Fichou Jean-Christophe
référence IA29000454
  © Ministère de l'équipement, Bureau des phares et balises ; © Ministère de la culture, Inventaire général
enquête 2001
date versement 2003/12/12
date mise à jour 2005/09/05
crédits photo Dreyer, Francis - © Francis Dreyer ; © Ministère de l'équipement, Bureau des phares et balises ; © Ministère de la culture
 
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Requête ((phare) :DENO )
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