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Réponse n° 8

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site port dit Port de Trouville-Deauville
localisation Basse-Normandie ; Calvados ; Deauville
aire d'étude Deauville
adresse quai de la Marine ; quai Louis Bréguet ; quai des Yachts ; quai de la Gare
dénomination port
parties étudiées phare
parties non étudiées avant-port ; voie ferrée ; bassin à flot ; écluse ; jetée ; quai
partie(s) étudiée(s)
époque de construction milieu 19e siècle
auteur(s) Haraux Henry (conducteur de travaux) ; Mauger Antoine (entrepreneur) ; Reugnet (entrepreneur) ; Castor Emile (entrepreneur) ; Arnoux (ingénieur) ; Guézet (entrepreneur) ; Lefrancs (entrepreneur) ; Lemazurier (entrepreneur)
historique Jusqu'au milieu du 19e siècle, la Touques offre un moyen de communication privilégié entre les communes de bord de mer et l'arrière-pays. Son embouchure sert alors de port d'échouage à Trouville. Mais constamment ensablé par les courants marins parallèles au rivage, son chenal est difficile d'accès. En 1843, la municipalité entreprend les premiers aménagements de l'estuaire et ordonne la construction d'un perré pour protéger la presqu'île de la Cahotte de l'érosion marine. Henry Haraux, conducteur auxiliaire des Ponts et Chaussées, dirige l'opération. Deux jetées sont érigées pour fixer le chenal. Les travaux, commencés en 1846 et achevés trois ans plus tard, sont financés par la Municipalité de Trouville, le Conseil général, l'Etat, mais aussi par une souscription des marins et des habitants de Trouville. La construction des jetées, modifiant les courants marins, entraîne l'ensablement de la plage de Deauville et une zone de lais de mer se forme. Par décision ministérielle du 27 septembre 1858, la jetée Est est prolongée pour remédier à l'ensablement permanent du chenal. Mais ces travaux restent inefficaces. Les jetées sont à nouveau prolongées en 1868 par l'entrepreneur Antoine Mauger qui substitue à l'emploi du chêne le hêtre, rendu imputrescible pour le traitement des parties immergées, et le sapin rouge de Suède et de Norvège pour les parties hors de l'eau. Aux termes de ces travaux, la jetée de l'ouest mesure 550 mètres, celle de l'Est 219 mètres, prolongée par un cordon d'enrochement directeur de 400 mètres. Cependant, le prolongement successif des jetées n'empêche pas l'ensablement du chenal. En 1894, la municipalité de Trouville demande à nouveau le prolongement des jetées (100 mètres pour celle de l'Ouest, 50 mètres pour celle de l'Est). La requête est ajournée par décision ministérielle du 8 juin 1895 pour des raisons budgétaires. Cependant les édiles trouvillais s'obstinent dans leur démarche. Le Gouvernement met un terme à leurs réclamations en invoquant d'une part qu'un nouveau prolongement des jetées n'améliorerait en rien l'accès du chenal et d'autre part que cette nouvelle campagne risquerait de provoquer un ensablement de la plage de Trouville mettant en péril l'activité balnéaire de la station. L'aménagement d'un bassin à flot destiné à soustraire les navires marchands des contraintes des marées est projeté dès la réalisation des premiers aménagements de l'estuaire de la Touques. Plusieurs plans sont élaborés. Le plus ancien, daté de 1849, prévoit le percement du bassin à flot sur la rive gauche de la Touques. Mais le refus de la municipalité de Deauville de céder les 12 hectares nécessaires à la construction du bassin suspend la réalisation du projet. En 1852, l'architecte et ingénieur Jean-Louis Celinski de Zaremba propose alors de creuser le bassin à flot dans le lit même de la Touques. Son projet n'est pas retenu. En 1856, le projet de creuser le bassin à flot sur la rive gauche de la Touques est à nouveau à l'ordre du jour. Le préfet du Calvados autorise, le 19 juin 1856, l'ouverture d'une enquête d'utilité publique. En 1859, Donon et Olliffe acquièrent les marais de Deauville pour y fonder une station. Ils reprennent alors à leur compte le projet initié par les édiles trouvillais. Déclaré d'utilité publique par le décret du 28 juin 1860, l'aménagement du bassin à flot est confié aux entrepreneurs Antoine Mauger et Emile Castor, sous la direction d'Arnoux, ingénieur des Ponts et Chaussées. Donon et Olliffe cèdent au Domaine le terrain nécessaire à sa réalisation ainsi qu'une contribution s'élevant à 300 000 francs pour une opération dont le montant était fixé à 2.600.000 francs. Le chantier est achevé en 1866 et le bassin à flot inauguré le 1er août de la même année. Si le projet initial prévoit la construction de deux bassins, un seul a été réalisé. Il mesure 80 mètres de large, 300 mètres de longueur et 8, 20 mètres de profondeur. Il dispose d'une c ale de débarquement de 90 mètres et de quais d'une largeur de 30 mètres. La maçonnerie est exécutée en brique avec un mortier de ciment de Portland. L'écluse fermant l'extrémité nord du bassin à flot est installée le 10 avril 1866. Elle est dessinée par les entrepreneurs Castor et Mauger, lesquels ont confié la réalisation des appareils de manœuvre des portes à Henri Dubourg, mécanicien à Honfleur. Le pont tournant installé sur l'écluse est réalisé par l'entrepreneur Guézet. Il est réceptionné le 9 septembre 1867. Par décision ministérielle du 14 juillet 1866, la Compagnie des chemins de fer de l'ouest est autorisée à poser une voie ferrée de 300 mètres, mettant en communication le bassin à flot et la gare. Ces voies sont destinées "à l'enlèvement et à la livraison des marchandises arrivant ou partant par navire, en destination ou en provenance du chemin de fer" (AD Calvados, série S, cote 1471). En 1867, les installations sont complétées par la construction de deux pavillons, l'un destiné au service du maître de port, l'autre à celui des éclusiers. Ces ouvrages sont réalisés par les entrepreneurs Lefrancs et Lemazurier. Le 13 septembre 1889, le Domaine achète à Antoine Mauger un terrain destiné à l'aménagement d'un bassin de retenu et de chasse réalisés l'année suivante. A cela s'ajoute l'aménagement d'un bassin des yachts pour répondre à l'essor de la flotte de plaisance. Celui-ci, aménagé dans l'avant-port, est obtenu grâce à la construction de deux môles et à l'installation d'une écluse. Sa superficie s'avérant insuffisante, le bassin des yachts est alors agrandi en 1929 sur une partie de la presqu'île de la Touques. L'ensemble est inauguré le 6 juin 1930 par le maire Eugène Colas. Les remblais sont utilisés pour combler les bassins de retenu et de chasse, à l'emplacement duquel un stade sportif est aménagé en 1933. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les infrastructures portuaires sont entièrement bombardées. Leur remise en état est achevée en 1948. La reconstruction de la jetée de l'Ouest se termine en 1952, celle de l'Est en 1963.
description Les infrastructures portuaires sont aujourd'hui consacrées à la flotte de plaisance. Le chenal, encadré par deux jetées en bois, s'ouvre sur l'avant-port. Celui-ci précède le bassin des yachts et le bassin à flot, chacun fermé par une écluse, surmontée d'une passerelle piétonnière mobile.
propriété propriété publique
type d'étude patrimoine de la villégiature
rédacteur(s) Tournoux Marie-Noël ; Hébert Didier
référence IA14003205
  © Région Basse-Normandie - Inventaire général
enquête 1998
date versement 2010/04/22
date mise à jour 2010/10/26
dossier en ligne
Contact service producteur
service producteur Région Basse-Normandie - Direction de l'Inventaire général du patrimoine culturel
Abbaye aux Dames - Place Reine Mathilde BP 523 - 14035 Caen Cedex - 02.31.06.97.33
 
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Requête ((port) :DENO )
Relations Synonymes=1 Spécifiques=9 Génériques=0