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Réponse n° 34

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site ensemble métallurgique dit usine à fer de Toga
localisation Corse ; Haute-Corse ; Bastia
  oeuvre située en partie sur la commune : Ville-di-Pietrabugno
lieu-dit Toga
hydrographie Toga (le)
dénomination ensemble métallurgique
parties non étudiées affinerie ; haut fourneau ; fonderie ; aire de concassage ; aire des matières premières ; atelier de fabrication ; bâtiment de la soufflerie ; bureau d'entreprise ; four industriel ; logement de contremaître ; logement d'ouvriers
époque de construction 2e quart 19e siècle ; 3e quart 19e siècle
année 1842 ; 1846 ; 1852
auteur(s) Tranles (ingénieur) ; Martin (ingénieur) ; Koch Charles (ingénieur)
historique En 1842, la "Compagnie métallurgique de la Corse", associant le maître de forges Paul Droust de la Gironnière, l'industriel marseillais François Cabanis et la "Compagnie Corse" dirigée par le banquier parisien Mariano de Bertodano, fait construire un haut fourneau au lieu-dit Toga. En 1846, le comte Charles-André de Kerhoënt et le marquis Philippe de Puylaroque, gérants de la société en commandite "Forges et Fonderies d'Arles et de la Corse", rachètent les installations. Ayant obtenu des commandes de compagnies ferroviaires, ils font construire entre 1846 et 1848 2 hauts fourneaux, des halles à charbon, et réactivent les anciens bas fourneaux de Querciolo, de Fiumalto et d'Orezza (Castagniccia). En 1849, la société est mise en liquidation en raison de difficultés financières et d'une conjoncture défavorable. Cette faillite est suivie d'une saisie immobilière et d'une vente aux enchères publiques en octobre 1851. La "Société Jackson Frères" établie dans la Loire devient le nouvel acquéreur. De 1852 à 1853, sous l'autorité du maître de forges, Ferdinand Rimoz de la Rochette et sous la direction des ingénieurs Tranles et Martin, la société fait procéder à de nouveaux aménagements. En 1854, les frères Jackson fusionnent avec la société Petin et Gaudet. Ils constituent la "Compagnie des hauts-fourneaux, des forges et des aciéries de la Marine et des Chemins de Fer", l'une des principales sociétés industrielles de France. En 1862, l'ingénieur stéphanois Charles Koch prend la direction de l'usine. Elle emploie de 300 à 450 ouvriers y compris des femmes et des enfants. A partir de 1875, la Compagnie Marine connaît des difficultés liées au recentrage national de la production sidérurgique dans l'est et le nord de la France. En janvier 1885, le site de Toga est fermé. En 1890, la Compagnie Marine vend l'usine à la "Société Louis-Napoléon Mattei et Cie", spécialisée dans les vins et les alcools pour 200 000 F. A partir de 1924, une partie des bâtiments de Toga est occupée par la manufacture de tabacs Job. L'ensemble industriel est abandonné en 1977.
description En 1866, l'ingénieur des Mines, Louis-Ernest Leseure, présente une description détaillée de l'usine : "des quatre maisons placées à l'intérieur de l'usine, trois servent d'habitation, la quatrième de bureau et de logement du concierge. Un peu en retrait et parallèlement aux murs de clôture bordant la route sont situées les 2 halles de travail. La première comprend 6 feux d'affinerie et 2 hauts fourneaux, la seconde 2 hauts fourneaux seulement. Cette halle possède un monte-charge, chaque fourneau a 2 appareils à air chaud. En arrière de la première halle, s'élève le bâtiment qui abrite les machines soufflantes et les chaudières. En arrière de la deuxième halle, se trouvent les fours à griller le minerai. Les monte-charge sont des balances à eau. Trois machines à vapeur servent à la soufflerie : deux d'entre-elles proviennent des ateliers marseillais de Philip Taylor, la troisième du fabricant Parent Schaken d'Oullins (Rhône). La force de chaque machine est de 50 à 60 CV. Deux autres appareils livrés par le constructeur Lamet mettent en mouvement les marteaux-pilons. Les trois plus anciens fourneaux sont équipés d'une tuyère plongeante d'un diamètre de 12 à 13 cm, placée du côté opposé à la rustine. Le dernier fourneau, construit en 1863, possède un creuset de 3 m de large au centre, équipé de deux tuyères horizontales et opposées, ayant chacune 9 centimètres de diamètre". Durant cette période, dix feux comtois, dix fours à réverbère et deux cubilots complètent l'équipement. L'ensemble de ces installations métallurgiques ayant été détruit, seules les halles à charbon, situées sur la rive nord du ruisseau de Toga, témoignent aujourd'hui de l'activité passée.
gros-oeuvre schiste ; moellon ; enduit ; brique
couverture (matériau) brique en couverture
état vestiges
propriété propriété privée
type d'étude enquête thématique régionale (patrimoine industriel de la Corse)
rédacteur(s) Campocasso Pierre-Jean ; Fideli Marie-Antoinette ; Mattioli Mauricette
référence IA2B000941
  © Inventaire général ; © Collectivité Territoriale de Corse
enquête 2004
date versement 2006/08/10
date mise à jour 2007/02/16
crédits photo Heuer, Tomas - © Collectivité Territoriale de Corse
 
service producteur Collectivité Territoriale de Corse - Direction du Patrimoine - Service de l'Inventaire du Patrimoine
B.P. 215 - 20187 Ajaccio Cedex 1 - 04.95.50.38.06/04.95.50.38.07
 
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Requête ((Haute-Corse) :LOCA )
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