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Réponse n° 82

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site présentation de la commune de Cagnano
localisation Corse ; Haute-Corse ; Cagnano
aire d'étude Capobianco
historique Les premières traces connues de l'occupation du territoire de Cagnano remontent à une période de l'Age du Fer, située aux environs de 500-400 avant J. C. C'est en 1900 qu'une nécropole de cette époque fut découverte au lieu-dit Cavera, avec la mise au jour d'un mobilier abondant composé de bracelets, fibules, boucles de ceinturons, plaques décoratives, anneaux, perles de verre et notamment un plat en bronze à rebord perlé, de type étrusque, destiné probablement au rite de la vigne et du vin. La plus grande partie de ce mobilier est actuellement la propriété d'un musée de Lyon. Quelques pièces à l'effigie de l'empereur Constantin ainsi que des fragments de céramique et de tuiles prouvent aussi une occupation romaine du territoire de Cagnano. Le chroniqueur Giovanni della Grossa fait état d'une présence à Cagnano de la famille des gentilshommes delle Suvere, qui dominèrent une partie de la côte Est du Cap Corse dans une période du Haut Moyen-Age. Aucun document ou vestiges ne viennent cependant confirmer cette relation. En revanche, de nombreux documents, issus pour la plupart des archives de la Chartreuse de Calci (Pise), révèlent l'existence du Castello d'Oveglia, sur les hauteurs de Cagnano et à la périphérie du territoire de Luri, dès 1155. Une grande famille feudataire occupe le site, sur au moins trois générations, avec les seigneurs Anselmo, Alberto et Guglielmo ; jusqu'à l'arrivée d'Ansaldo da Mare en 1246 qui, par achats successifs, récupéra l'ensemble de la partie Nord du Cap Corse. La famille des seigneurs d'Oveglia est issue d'une branche de la famille des Obertenghi et des marquis de Massa, vraisemblablement liée par mariage aux Pinaschi qui sont les membres d'une autre famille dominante de seigneurs feudataires de la côte Ouest du Cap Corse. Ce groupe familial est aussi la souche d'autres branches divisoires, telles que les Pevere et les Avogari. Jouissant d'une position remarquable, Oveglia est une importante fortification dont il subsiste encore les murs arasés du donjon (d'une superficie d'environ 35 m²). Comme dans bien d'autres communes du Cap Corse et du reste de l'île, le XVIe siècle est caractérisé par la construction de nombreuses tours ou maisons fortes. Cagnano en comptait au moins huit, dont six sont toujours visibles. Fondé en contrebas du château d'Oveglia dont il reprend le nom, le couvent des Capucins, agrandi en plusieurs campagnes de travaux, a marqué de façon considérable l'histoire et le patrimoine de la commune. Des objets mobiliers, d'une grande qualité artistique, sont réalisés par les religieux eux-mêmes, experts en ébénisterie, dont certains sont natifs de la commune. Dès le milieu du XVIe et jusqu'au XIXe siècle, de nombreux cagnanais émigrent vers les "Amériques" (Argentine, Etats-Unis, Venezuela, Porto Rico). Certaines de ces familles, de retour au village, construisent ou agrandissent leur maison familiale et font bâtir des tombeaux, dont quelques-uns remarquables. A la fin du XVIe siècle, Cagnano compte environ 80 foyers pour une population de plus de 400 habitants. Puis, sa démographie augmente progressivement avec 545 habitants en 1646 ; 600 vers 1770 ; 673 en 1818 ; 870 en 1846. Elle atteint son apogée à la fin du XIXe siècle avec près de 1000 habitants. Le XXe siècle se caractérise par un déclin important et persistant de sa population, aujourd'hui fixée autour de 200 habitants.
description Cagnano est l'une des dix-huit communes constituant le Cap Corse historique actuellement regroupées au sein de la Communauté de Communes du Cap Corse. Elle s'étend sur une grande vallée largement ouverte sur la mer Tyrrhénienne. Son territoire couvre une superficie de 1500 ha, limitée au Nord et à l'Ouest par la commune de Luri et au Sud par la commune de Pietracorbara. Cagnano est dominée à l'Ouest par le Monte Alticcione, d'une altitude dépassant les 1100 m. Cette commune est composée des hameaux de Carbonacce, Adamo, Terre Rosse, Piazze, Ortali, Suare, Ghilloni Soprano, Ghilloni Sottano et la marine de Porticciolo. Une liste des vassaux de Cagnano, établie en 1524, nous indique l'existence d'autres localités habitées, aujourd'hui disparues : Querceto, sur l'emplacement de l'ancienne église paroissiale San Fruttuoso ; Prunicie, entre Terre Rosse et Adamo ; Buscareccie, proche de Carbonacce. La culture de la vigne est la principale activité économique de Cagnano pendant des siècles. Essentiellement plantée à faible altitude dans le bas de la vallée, sur des terrains peu accidentés, le raisin était pressé sur place ou à proximité, dans des édifices spécialement construits à cet effet, dont certains constituent de véritables petits villages d'une dizaine de constructions, disposées en enfilades. Il semble de plus que les constructions d'un même groupement appartenaient à des individus issus d'un même village, qui se déplaçaient donc ensemble au moment des vendanges, nouvelle preuve de pratiques communautaires solidement ancrées au sein de la société insulaire. Cagnano était également un gros producteur de myrte. Du XVIe au XVIIIe siècle au moins, la plante recueillie sur place était chargée sur des embarcations et transportée à Bastia et vers le continent, pour l'usage des tanneries dans le traitement du cuir. On cultivait aussi le mûrier, dont les feuilles permettaient d'élever des vers à soie qui étaient exportés, notamment vers Bastia. Sur les hauteurs de la commune, on voit toujours les vestiges de nombreuses charbonnières, qui ont donné son nom au village voisin de Carbonacce. Porticciolo est l'indispensable débouché maritime de toutes ces activités économiques. Il compte à la fin du XVIIIe siècle et durant les trois premiers quarts du XIXe siècle, un important chantier naval, sans doute le plus grand du Cap Corse et l'un des principaux de l'île.
type d'étude inventaire topographique
rédacteur(s) Ciavatti Jean-Charles ; Nigaglioni Michel-Edouard ; Mattei Maurice ; Mattei Albert ; Liccia Jean-Christophe ; Fideli Marie-Antoinette
référence IA2B001757
  © Collectivité Territoriale de Corse ; © Association Petre Scritte
enquête 2006
date versement 2012/02/01
crédits photo Ciavatti, Jean-Charles - © Association Petre Scritte
 
service producteur Collectivité Territoriale de Corse - Direction du Patrimoine - Service de l'Inventaire du Patrimoine
Villa Ripert - 1, cours Général Leclerc - 20000 Ajaccio - 04.95.10.98.22/04.95.10.98.23
 
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Requête ((Haute-Corse) :LOCA )
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