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Réponse n° 1324

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site Présentation de la commune de Jolimetz
localisation Nord-Pas-de-Calais ; Nord ; Jolimetz
aire d'étude Parc Naturel Régional de l'Avesnois
historique Le territoire de Jolimetz est rattaché au Quesnoy jusqu’au traité des Pyrénées (1659) , date à laquelle le comte de Hainaut le cède au roi Louis XIV, qui le met en vente en 1696. Il est racheté par Amand François d’Orchival - maître-maçon au service du roi, maire du Quesnoy et subdélégué de l’intendant - qui devient ainsi le premier seigneur de Jolimetz. Anobli, il obtient la charge de grand bailli du Quesnoy et fait édifier un château qui sera détruit à la Révolution. En 1774, la dernière héritière du nom épouse le baron de Nédonchel, d’une vieille famille noble d’Artois. Au XIXe siècle, cette famille fait reconstruire et habite le château jusqu’en 1877 où il passe à la famille de Bourbon-Busset. Le château finit par être laissé à l’abandon et il sera détruit après la Seconde Guerre mondiale. La situation géographique du village le situe au milieu de nombreux conflits militaires : sièges du Quesnoy de 1712, 1793, puis en 1794 et lors des deux conflits mondiaux.
L’économie fruitière fut essentielle à Jolimetz. Cette activité est attestée dès le début du XVe siècle. Vers 1730-1750, s’y trouvent 6 familles de fruitiers ou marchands de fruits et une vingtaine de familles entre 1750 et 1789. Cette exploitation s’intensifie dès le début du XIXe siècle et surtout durant la période de 1870 à 1914. L’exploitant - dénommé l’herbager - n’est plus cultivateur, mais devient éleveur et complète son activité avec la culture fruitière. En effet, les prairies, qui accueillent les animaux, sont plantées d’arbres fruitiers qualifiés de hautes tiges, c’est-à-dire d’arbres hauts sur tronc, dont la morphologie permettait de mettre les fruits à l’abri des animaux tout en offrant une récolte de foin aisée.
Cette transformation progressive des terres labourables en prairies - l’accourtillage - permet de cerner l’évolution de la culture du fruit à Jolimetz. De fait, le pourcentage des prairies par rapport à la superficie totale cultivable du village ne cesse d’augmenter au cours du temps : en 1696 (8%) , en 1788 (50%) , en 1804 (60%) , en 1837 (66%) , en 1870 (90%) , en 1900 (95%) , en 1914 (100%). Ainsi, les pâtures de Jolimetz furent plantées de différentes variétés de cerisiers, poiriers, pruniers et pommiers. Ces derniers, essentiels pour la fabrication du cidre vendu par 6 à 7 marchands dans le village, étaient les plus nombreux (30 à 50 arbres à l’hectare). Les productions de fruits furent abondantes : par exemple, 2 000 tonnes de pommes récoltées en 1899, plus de 5 000 tonnes en 1946, toutes variétés confondues. La greffe, la taille et la cueillette - cette dernière était réalisée à l’aide de longues et fines échelles en hêtre pouvant atteindre jusqu’à 12 m. de haut - étaient confiées à des ouvriers locaux spécialisés. Les fruits, non triés et non calibrés, étaient conditionnés, avant la généralisation des cagettes, soit dans des cageots, soit dans des sacs de jute ajourés. Avant 1914, ils étaient transportés essentiellement par traction hippomobile directement dans les régions industrielles proches par des voituriers (profession exercée par de nombreuses familles du village).
Les fruits et le cidre, jouissant d’une grande renommée, avaient dépassé les frontières de la région et étaient expédiés - ce que facilita l’ouverture en 1872 de la voie ferrée Aulnoye-Valenciennes - vers les grandes villes (Paris) et l’étranger (Allemagne). Ce type de culture, en raison de la succession des conflits mondiaux et de l’arrivée sur le marché des fruits américains et canadiens, a disparu totalement des terres de Jolimetz dans les années 1950.
type d'étude inventaire préliminaire
rédacteur(s) Coipel Raphaël
référence IA59002873
  © Inventaire général ; © PNR Avesnois
enquête 2008
date versement 2010/02/03
date mise à jour 2012/02/27
 
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Requête ((Nord) :LOCA )
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