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Réponse n° 15

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site présentation de la commune d'Ubraye
localisation Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Alpes-de-Haute-Provence ; Ubraye
aire d'étude Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var
historique Ubraye a sans doute été occupé par quelques villae dès l'Antiquité, comme les vallées voisines. Au lieu-dit Brayette, on trouve de très nombreux vestiges de tuile creuse et de tegulae, ainsi qu'un ensemble de terrasses d'habitation qui pourraient dater de la fin de l'Antiquité ou du début du Moyen-Age. Au début du 13e siècle, les sources mentionnenet le castrum de Ubraia mais plusieurs sites de la commune ont pu être fortifiés sous l'Ancien Régime comme en témoignent les toponymes du cadastre de 1830 : le Château en face du hameau de Rouainette, (extrémité ouest de la crête de la Lare). le Chastellard, situé sur une éminence qui domine la confluence entre la Bernarde et le ravin de la Palud au Touyet, la Mote à l'ouest du hameau de Laval. Le hameau de Jaussiers ne semble pas posséder de site castral. Jusqu'à la Révolution de 1789, Ubraye dépendait de la Viguerie d'Annot. L'abbé Féraud, en 1861, précise que la commune est divisée en deux paroisses (Ubraye et le Touyet) et que le hameau de Rouainette est rattaché à la paroisse de Rouaine, alors que le hameau du Touyet est rattaché à la paroisse d'Ourges. Les armoiries d'Ubraye étaient : d'azur à une fleur de lis d'or, couronnée du même, avec deux plumes d'argent en sautoir, et une en pointe du même. Le plus vieux recensement date de 1278, il indique 5 maisons nobles et 100 maisons roturières pour un total de 82 hommes aptes à porter les armes. Au 14e siècle, on peut estimer la population à environ 430 habitants. En 1504, 50 maisons sont habitées, 100 maisons sont habitées en 1540. En 1698, on compte 107 maisons pour 107 familles. En 1765, 140 maisons abritent une population totale de 637 habitants. Au 19e siècle, le maximum démographique est atteint en 1811 avec une population de 617 habitants. Dès lors, la commune n'a cessé de perdre des habitants (330 habitants en 1911, 280 en 1921, 89 en 1965, 43 en 1982). Depuis la fin du 20e siècle, la population tend à augmenter de façon irrégulière : le recensement de 1990 fait état de 104 habitants, celui de 1999 mentionne 85 habitants et celui de 2006 indique 110 habitants.
description La commune d'Ubraye appartient au canton d'Annot. L'altitude minimale est de 710 mètres, l'altitude maximale est de 1941 mètres. Le village d'Ubraye est à une altitude moyenne de 1000 mètres, le hameau du Touyet est à 1220 mètres d'altitude environ, celui de Rouainette est à 910 mètres, celui de Jaussiers est à 900 mètres et le hameau de Laval est à une altitude de 1060 mètres. Le climat est de type moyenne montagne méditerranéenne, le régime hydrique est de type orageux et torrentiel. La neige est fréquente en hiver (jusqu'à plusieurs mètres cumulés). Le sous-sol est de nature calcaire, avec quelques poches de grès à Rouainette. Il est parfois très bouleversé par les phénomènes tectoniques. Le territoire communal est marqué par un relief important, très cloisonné, avec de forts dénivelés et de nombreux sommets au-dessus de 1300 mètres d'altitude. Les pentes sont drainées par des torrents à hydrologie saisonnière qui alimentent le torrent de la Bernarde. La végétation naturelle est composée de forêts de pins sylvestres et de hêtres sur les ubacs et d'une végétation de maquis arbustif à chênes pubescents, buis et genêts sur les adrets. Les sommets, au-dessus de 1400 mètres d'altitude, sont couverts de pelouses. Le territoire de la commune d'Ubraye est traversé par la R.D. 10, qui relie Rouaine à Montblanc. La R.D. 310, qui relie Ubraye au hameau du Touyet date de 1954. La R.D. 510 dessert le hameau de Rouainette, elle date des années 1910. L'ancien chemin de Castellane à Entrevaux (actuel G.R. 4). est localement appelé le Grand Chemin et il servait de draille pour les troupeaux transhumants. Ce chemin est aménagé en calade au niveau du quartier de Brayette. De nombreux chemins muletiers desservaient les hameaux et les quartiers agricoles. Outre le village d'Ubraye, la commune comporte quatre hameaux : Le Touyet, Rouainette, Jaussiers et Laval. La vallée de Laval est occupée par de nombreuses fermes isolées. Ailleurs, on trouve également quelques fermes dispersées. Sur l'ensemble du territoire communal, on note de nombreux entrepôts agricoles isolés, localement appelés bastide ou bastié, qui sont presque systématiquement accompagnés d'une aire à battre. Des abris et des cabanes en pierre sèche sont construits sur les zones agricoles les plus éloignées. L'ancienne économie agricole était basée sur la polyculture vivrière, avec des zones de cultures sèches et des secteurs à l'arrosage. Les pentes les mieux exposées étaient aménagées en terrasses de culture, soutenues par des murs en pierre sèche. L'aménagement du territoire pour son exploitation agricole, avec notamment l'épierrage des parcelles, a conduit à l'édification de pierriers, mesurant parfois plusieurs mètres de longs ou de haut. Les sommets de la Bernarde et du Picogu étaient utilisés comme pâturages d'estive pour les troupeaux d'ovins. La cueillette de la lavande (et des narcisses à La Palud) a marqué la charnière entre le 19e siècle et le 20e siècle et a été une activité importante jusqu'aux années 1960-1970. Sur le plan cadastral de 1830, on note quelques bois communaux, au-dessus du hameau de Rouainette, aux Mortisses (au sud du col de Sint-Jean) et au lieu-dit le Bosquet (au nord de la crête de Fenacil). La tradition orale rapporte que chaque famille possédait un rucher. La plupart de ces ruchers étaient composés d'un simple alignement de ruches. Cependant, quelques ruchers aménagés avec des murs en pierre sèche (ruchers fermés ou semi-fermés) ont pu être repérés. On trouvait un moulin à eau en contrebas du village d'Ubraye, mais également au Touyet et à Rouainette. Un moulin à huile de noix se trouvait au hameau de Rouainette. Plusieurs tuileries étaient installées sur la commune : (Jaussiers, le Villaron, les Bastides, Grande Terre, Laval, Baisse de la Coulette). Des fours à chaux sommaires se trouvaient également dans la campagne. En 2008, l'économie agricole est devenue marginale, les sommets de la Bernarde et du Picogu sont pâturés par plusieurs troupeaux d'ovins et il n'y a plus d'activité artisanale notable.
type d'étude inventaire topographique
rédacteur(s) Laurent Alexeï
référence IA04001371
  © Inventaire général, Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
enquête 2008
date versement 2010/09/23
date mise à jour 2011/07/22
service producteur Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Direction Culture et Patrimoine - Service de l'Inventaire général du patrimoine culturel
Grand Horizon, 11-13 boulevard de Dunkerque, 13002 Marseille - 04 88 10 76 66
 
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Requête ((Ubraye) :LOCA )
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