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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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bourg castral de Forcalqueiret
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localisation
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Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Var ; Forcalqueiret
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aire d'étude
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Var
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lieu-dit
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Castellas (le)
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dénomination
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bourg castral
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parties non étudiées
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château fort ; église
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époque de construction
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11e siècle
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historique
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Les premières mentions du castrum de Forcalqueiret, homonyme de Forcalquier dont la forme diminutive, attestée en 1254, n'entre dans l'usage écrit courant qu'au 16e siècle, remontent à 1025 et 1037. La famille chevaleresque qui porta, aux 12e et 13e siècle, le patronyme "de Forcalquerio", de Forcalqueiret, était probablement issue de châtelains du lieu rapidement détachés de leur castrum éponyme. Il y eut probablement un habitat sur le site dès le 11e siècle. La construction de l'église (nef et abside) peut- être datée du 12e siècle. Mais le château actuel est l'ouvre de Jaufre Reforsat, fils de l'un des derniers vicomtes de Marseille, qui constitua, de 1217 à 1229 la baronnie de Forcalqueiret et fit construire les corps de bâtiment nord et est. Forcalqueiret passa ensuite par mariage dans le patrimoine de la famille d'Agoult, puissante dynastie qui y maintint sa résidence jusqu'à la fin du 15e siècle et y fit faire d'importants travaux (corps de bâtiment ouest et sud). Vers la fin du 15e siècle, le château cessa d'être habité par ses propriétaires. Il ne retrouva des occupants qu'en 1578, lorsque François-Louis d'Agoult-Montauban fit cadeau de l'édifice à sa sour Marguerite, épouse d'Hubert Garde de Vins, dont le château venait d'être détruit Définitivement abandonné en 1621, lorsque François de Vins eût fait bâtir un nouveau château à Vins, l'édifice resta seul sur le site déjà déserté par les villageois, qui avaient établi leurs habitations au bord de l'Issole. Au 18e siècle, les bâtiments délabrés devinrent une carrière de pierres. Le site, inscrit en 1966 à l'inventaire supplémentaire des M. H. et acquis par la commune en 1978, a fait l'objet de fouilles partielles par le professeur Eric Carlson de New-York en 1980 et 1981 (non publiées). A partir de 1987, une association (A.S.E.R.) a entrepris le nettoyage et la consolidation des ruines. En 1989, le service régional de l'Inventaire a consacré au château et au village une étude approfondie, accompagnée de relevés (réguliers et photogrammétriques) et de photographies. En 1998, l'architecte des Bâtiments de France M. Fahrner a dirigé une campagne de restauration, consacrée au bâtiment A qui menaçait de s'effondrer.
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description
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Piton isolé ; altitude : 435 m ; 14000 m2. Sur la partie la plus haute de l'aire sommitale, importantes ruines du château : six corps de bâtiment disposés autour d'une cour, dont deux ont conservé leur couvrement (berceaux en plein-cintre) et les autres la majeure partie de leurs élévations ; ensemble architectural de très grande qualité, bâti en pierre de taille et moellons assisés, de plan complexe développé sur 5 niveaux (soubassement, rez-de-chaussée, 2 étages carrés et comble) ; nombreux détails d'aménagement extérieur (cheneaux d'alimentation de la citerne, crochets de suspension des auvents) et intérieur (latrines, éviers, cheminées). Immédiatement en contrebas vers l'est, ruines de l'église, encore en partie enfouies sous 2 à 3 m de décombres : nef unique couverte en berceau plein-cintre, prolongée par une abside en cul-de-four et flanquée d'un collatéral et d'une seconde abside voûtés de même. En contrebas vers le sud, tout le reste de l'aire est couvert des ruines du village, ensemble assez informe d'éboulis d'où émergent quelques pans de murs parementés en moellons assisés et les contours de la rue principale. Autour du village, ruines de l'enceinte fortifiée : courtine percée d'archères en fente courte, porte unique ornée de bossages et précédée d'une barbacane. Autour du village et du château, grand fossé de 20 à 30 m de large, partiellement comblé par les éboulis. Sur le col en contrebas à l'est, ruines de la chapelle Saint-Martin et du cimetière. Matériel : objets et céramiques du 16e et du début du 17e siècle ; localement, quelques tessons de céramique grise.
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gros-oeuvre
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calcaire ; moyen appareil ; moellon ; pierre sèche
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typologie
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type oppidum
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état
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vestiges
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propriété
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propriété publique
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protection MH
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1966/07/20 : inscrit MH
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Ruines du château fort : inscription par arrêté du 20 juillet 1966.
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type d'étude
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enquête thématique régionale ; castra désertés du Var
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rédacteur(s)
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Sauze Elisabeth
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référence
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IA83001286
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© Inventaire général, Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
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enquête
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2002
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date versement
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2007/10/30
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date mise à jour
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2011/09/26
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service producteur
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Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Direction Culture et Patrimoine - Service de l'Inventaire général du patrimoine culturel Grand Horizon, 11-13 boulevard de Dunkerque, 13002 Marseille - 04 88 10 76 66
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autre dossier
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dossier de protection
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