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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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présentation de la commune de Saint-Benoît
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localisation
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Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Alpes-de-Haute-Provence ; Saint-Benoît
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aire d'étude
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Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var
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historique
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La première mention écrite de la communauté de Saint Benoît, sanctus benedictus en latin, semble apparaître en 1248, lorsque les seigneurs de Garac attachés au monastère de Saint-Dalmas-de-Valdeblore localisé dans les Alpes Maritimes et filiale de l’abbaye piémontaise Saint-Dalmas de Pedona en Italie, octroient des donations sur le territoire des Sausses. Un prieuré important, qualifié de « monastérium » est construit. Les moines bénédictins érigent une église en l’honneur de Saint Benoît, sur ce territoire jusqu’alors difficilement contrôlable. Un nouveau castrum, dont la seigneurie reste aux mains des Garac voit le jour sur un site défensif et forme un prieuré important. Les droits suzerains sont confisqués en 1278 à cette famille par le comte et les moines sont dédommagés sous forme d’échanges de biens. Les limites du castrum et de la seigneurie ont toutefois su prospérer avec l’adjonction de nouvelles portions de territoires : Ourges et Jausiers situé sur la commune d’Ubraye. Puis Saint-Benoît va être cédé à différents seigneurs, vassaux du comte. Les principaux sont les Pontevès (de 1328 à 1440 environ), les Glandevez (de 1368 à 1537), les Lombards (de 1458 à 1725), puis les Durands (de 1728 à 1765) et les Authiers à la fin du 18e siècle. Depuis le traité de 1760, la communauté de Saint-Benoît est rattachée au diocèse de Glandevès. Elle a pour chef lieu Annot. La paroisse de Saint Benoît se compose alors du village, chef lieu et de huit petits écarts nommés, le Pont-Gueidan, le Plan de Coulomb, le Cevelét, le Villars, le Clos, Torche-foulon, les Plans et la Blache . En 1843, par une ordonnance royale, la paroisse d’Ourges et de Jaussiers est érigée. Située à plus de trois lieux, soit environ 12 kilomètres de Saint-Benoît, Ourges est rattaché à la paroisse de Saint-Benoît, alors que Jaussiers fait partie de celle d’Ubraye.
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description
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La commune de Saint-Benoît appartient au canton d’Annot. Elle est située à environ 8 kilomètres à l’ouest d’Entrevaux, à environ 7 kilomètres à l’est d’Annot, à 31 kilomètres au nord-est de Castellane et à 67 kilomètres au sud de-est de Digne. L’ancien bourg castral est localisé à environ 720 mètres d’altitude sur le rebord d’un plateau au-dessus du Coulomp qui coule en contrebas. Il domine plusieurs vallées : celle de la Vaïre, qui s’étale sur une vingtaine de kilomètres depuis les contreforts sud-ouest du grand Coyer (2693 m), jusqu’à la vallée du Coulomp, dont la Vaïre est l’affluent. L’ancien bourg castral, implanté sur un éperon rocheux était accessible en 1830 par plusieurs chemins : un venant de l’est, depuis la chapelle Notre-Dame, un localisé à l’ouest et ponctué par deux oratoires, le dernier permettant d’aborder le village par le sud. L’habitat est compact et resserré par îlots. Plusieurs écarts sont dispersés sur le territoire de la commune. Le domaine du plan de Coulomp isolé est implanté à proximité du Coulomp, sur une zone idéalement cultivable. Il était desservi par un chemin bien matérialisé sur le cadastre napoléonien. L’habitat dispersé dans les lieux-dits proches du chef lieu était pour la plupart établi à proximité d’un chemin (cas des lieux-dits les Ribières, le Plan). Un réseau de chemin est encore visible sur le cadastre napoléonien (écarts de Torchefelon, anciennement nommé Torche-foulon et des Blaches, anciennement nommés la Blache). L’écart des Clots, anciennement nommé le Clos, implanté à 1177 mètre d’altitude forme un petit hameau de quelques maisons, desservi par un chemin visible sur le cadastre napoléonien. Il est situé non loin de la limite de commune avec celle de Braux, à proximité du massif du Balmont. L’écart de Ourges, totalement ruiné est accessible actuellement à partir du pont Saint-Joseph. Implanté à 1036 mètres d’altitude il regroupait un ensemble de bâtiments accessibles par des chemins muletiers. Saint-Benoît appartient à ces villages des Alpes de Haute Provence, dont le terroir a été totalement investi par l’homme, à la fois par la diversité des cultures et des plantations, que par la pratique du pastoralisme dans les zones plus montagneuses. Cette optimisation du terroir pourrait être mise en relation avec le fait que depuis l’époque de son implantation, Saint-Benoît semble avoir été un village « relais », lié au passage de marchandises à travers les Alpes, par la route du Mercantour.
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type d'étude
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inventaire topographique
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rédacteur(s)
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Autric Françoise
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référence
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IA04001596
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© Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
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enquête
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2009
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date versement
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2014/10/14
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service producteur
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Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Direction Culture et Patrimoine - Service de l'Inventaire général du patrimoine culturel Grand Horizon, 11-13 boulevard de Dunkerque, 13002 Marseille - 04 88 10 76 66
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