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Réponse n° 6417

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site Temple de Diane, puis musée Lepic, actuellement musée archéologique
localisation Rhône-Alpes ; Savoie ; Aix-les-Bains
aire d'étude Aix-les-Bains
adresse place Maurice Mollard ; square du Temple de Diane
destinations successives musée
dénomination temple antique
édifice contenant Château fort, puis château, actuellement hôtel de ville
4
époque de construction 2e moitié 2e siècle
auteur(s) maître d'oeuvre inconnu
historique La fouille archéologique de 1988-1989 a mis en évidences des séquences stratigraphiques permettant de situer la construction de l´édifice dans la première moitié du IIe siècle de notre ère. Sur le côté nord, des structures en fondation pourraient être les vestiges d´un temenos, délimitant un espace sacré autour de l´édifice. Avant la construction du temple, existait une structure maçonnée de forme polygonale montée en petits moellons. En liaison avec un sol de cailloutis recouvrant les niveaux de La Tène III, trois segments de mur de 2, 60 m de longueur et le départ d´un quatrième permettent de restituer un développement de cet édifice sur un diamètre de 24 m. On a toutefois aucun indice pour déterminer s'il s'agissait d'une polygone complet ou non. Par la suite, le temple improprement dit de Diane, est construit sur cette aire en léger décalage vers l'ouest, en corrélation avec un agrandissement des thermes, sur une terrasse aménagée. A 22 m en avant et dans l'axe du temple, un seuil monumental est construit après un exhaussement de niveau des espaces de circulation à la hauteur du sommet du podium. Sa constitution, en blocs de pierre de taille calcaire moulurés visiblement en remplois, indique une probable destruction d'édifices proches. L´ouverture, de 2, 75 m de large, présente des feuillures destinées à un portail à deux vantaux. Un mur de clôture, partiellement détruit par la construction du fossé et de l'enceinte du château des marquis d´Aix, semble avoir entièrement entouré le temple. Cet agencement est à l'origine de la réutilisation du monument qui fut ainsi préservé jusqu´à nos jours. A la fin de l´antiquité, au Ve siècle, l´édifice semble être agrandi vers l´est par le prolongement de ses deux antes. La longueur du nouveau volume, estimée à plus de 46 m, pose la question de sa nature. Un tel aménagement intégrant l´espace du culte antique devait être destiné à un établissement important. Il est tentant de penser à une première église. Un édifice religieux implanté à cet endroit est mentionné dans un acte de donation de 867. Par ailleurs, les fouilles ont révélé une quinzaine de sépultures antérieures au Xe siècle, à proximité ou dans la construction. Le temple a ensuite été annexé par le château seigneurial, où il servit de cellier, mais sans doute aussi de carrière de pierre. Lors de la transformation du château en casino, en 1824, le temple devint le premier théâtre de la ville. C'est vraisemblablement à cette période que fut dédoublée la paroi nord pour lui faire porter les structures de gradins. Bien modeste et peu confortable, le théâtre fut abandonné dès la construction du Casino Grand-Cercle. En 1868, la ville racheta le château et le temple à la famille de Seyssel. En 1874 la municipalité affecta l´édifice à la création du musée Lepic. C´est à se moment que l´on reprit la toiture et que l´on ouvrit la verrière zénithale. On créa aussi une mezzanine en structures métalliques à mi-hauteur de la cella. Pour cela il fallut construire des contreforts afin de renforcer le mur extérieur, au nord. Le musée disparut en 1939 et le temple devint, après la guerre, le musée archéologique.
description Malgré différentes restructurations, le monument subsiste dans tout son volume. En fait seules la façade principale, orientée à l´est, et la couverture ont disparu. La façade ouest, le fronton ainsi que le mur latéral nord, consolidé par deux contreforts modernes, sont apparents à l´extérieur, dans l´angle nord-est de l´hôtel de ville. Le mur sud est visible aux trois premiers niveaux des services municipaux. Le temple présente une longueur de 17, 20 m pour une largeur de 13, 65 m. Une large fondation, composée de petits moellons, liés au mortier de chaux sur une profondeur de 1, 56 m, supporte un podium. Ce podium, mis au jour à l´occasion des fouilles, est formé de 5 assises, sur une hauteur de 3, 29 m, qui permet de définir une hauteur complète des côtés latéraux de l´édifice de 13, 12 m. L'ensemble, du sol antique au sommet des tympans, s'élève sur une hauteur totale de 15, 42 m. Les murs latéraux de 7, 93 m de hauteur, sont composés de 13 assises en grand appareil de calcaire blanc posé à joint secs. Les murs sont entièrement recouverts de parements en pierres de taille de calcaire blanc formant des assises régulières de 56 à 62 cm de haut. Les murs supportent un entablement complet de type toscan composé de trois parties, une architrave à trois fasces, une frise nue et une corniche à filets et doucines. À l´ouest, subsiste une face aveugle surmontée d´un fronton triangulaire surbaissé dans un rapport hauteur-largeur de 1 sur 6. Les rampants de la toiture ont disparu. L´intérieur était divisé en deux parties séparées par un mur transversal. Un espace profond de 4, 30 m, disposé en façade, entre les antes des murs nord et sud, correspond au pronaos, tandis que la cella, presque carrée, se développe sur une longueur de 10, 50 m pour une largeur de 10, 30 m. Un sondage pratiqué au pied de l'angle nord-est de la construction confirme l'absence du prolongement des antes en façade. Faisant face à l'ensemble thermal, le temple est ouvert à l'orient et rejoint en cela l'usage antique de laisser le soleil levant pénétrer jusqu'au fond du sanctuaire. On constate que les murs ne possèdent pas la remarquable uniformité de l´extérieur. Un parement à balèvres, avec des blocs en saillie, subsiste, ainsi que deux têtes de murs arrachées, d´une épaisseur de 0, 80 m, correspondant au mur de séparation entre le pronaos et la cella. Il ne reste aucune trace d´un portique, mais la découverte de certains éléments architecturaux lors des fouilles, permet un essai de restitution. Parmi les chapiteaux d´ordre toscan provincial retrouvés, deux de formes différentes couronnent des fûts de colonnes de diamètre identique de 0, 33 m. En fonction de cette mesure, on peut évaluer, selon les préceptes de Vitruve, la hauteur totale de ces colonnes à 2, 70 m. Un fragment d´entablement avec bandeau à trois fasces et corniche provient de la façade principale ou du mur de séparation entre cella et pronaos. Sa composition avec une architrave à trois fasces à ressauts, s´apparente à la modénature de l´ordre ionique. Afin de respecter les règles de perspectives, les trois fasces possèdent des hauteurs respectives croissantes vers le haut. L´emmarchement qui, à l´époque romaine, devait assurer l´accès au temple, n´a pas été retrouvé. Il pouvait comporter onze degrés s´avançant de 5, 60 m à l´avant du monument.
gros-oeuvre calcaire ; grand appareil
couverture (type) appentis
couverture (matériau) ardoise ; verre en couverture
représentation fronton ; ordre toscan
état remanié
propriété propriété de la commune
protection MH 1875 : classé MH
type d'étude inventaire topographique
rédacteur(s) Jazé-Charvolin Marie-Reine ; Lagrange Joël
référence IA73001294
  © Inventaire général du patrimoine culturel, Région Rhône-Alpes ; © Ville d'Aix-les-Bains
enquête 2005
date versement 2006/09/22
date mise à jour 2010/01/14
dossier en ligne
Contact service producteur
service producteur Conseil régional de Rhône-Alpes - Service chargé de l'inventaire
6, Quai Saint-Vincent - 69001 Lyon - 04.72.00.43.70
autre dossier dossier de protection
 
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Requête ((Rhône-Alpes) :LOCA )
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