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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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Ville
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localisation
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Rhône-Alpes ; Isère ; Crémieu
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aire d'étude
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Crémieu
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dénomination
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ville
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parties étudiées
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fortification d'agglomération ; abbaye ; couvent ; marché couvert
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partie(s) étudiée(s)
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époque de construction
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1er quart 12e siècle ; 1er quart 14e siècle ; 17e siècle ; 19e siècle
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historique
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La première mention du site remonte à 1107 ; en 1190, l'existence d'un bourg, chef-lieu d'un mandement, dont le baron de La Tour-du-Pin est le seigneur, est attestée. L'agglomération, entourée d'une enceinte, est dominée par le château seigneurial, construit sur la colline Saint-Laurent, au nord-ouest, et par le prieuré bénédictin Saint-Hippolyte à l'est. La première église paroissiale, Saint-Marcel, est construite au pied du château. Par sa position, la ville joue un double rôle économique et militaire : elle se trouve sur la route reliant Lyon à l'Italie, empruntée aux 13e et 14e siècles par les marchands italiens se rendant aux foires de Champagne, ainsi qu'à proximité de la Bresse possession des ducs de Savoie. La rue du Marché-Vieux, tortueuse et étroite, était au 13e siècle l'axe principal de la ville, reliant la porte de Lyon à l'ouest, à celle de Martinas au nord. Au début du 14e s., le dauphin Jean II crée une ville neuve, au pied de la vieille ville, de part et d'autre de la rue Porcherie : création d'un nouveau marché en 1314, octroi d'une charte de franchise aux crémolans en 1315, fondation de l'abbaye des augustins en 1317. La rue Porcherie est l'un des axes essentiels du lotissement de la ville basse au 14e siècle ; d'un tracé rectiligne, elle relie l'abbaye des augustins à l'ouest et la halle à l'est. Elle est doublée au sud par la rue des Adobeurs, terme médiéval local signifiant tanneur ; dès le 14e siècle, tanneurs et pelletiers sont installés dans cette rue, à proximité de la rivière de Vaud ; au début du 20e siècle, la rue présentait encore de nombreux balcons de bois en encorbellement pour le séchage des peaux. En dépit d'une légère baisse d'activité lors du rattachement du Dauphiné à la France en 1349, la ville continue d'évoluer jusqu'au 16e s., comme en témoigne les nombreux vestiges d'architecture civile de cette période. La réforme est prêchée à Crémieu dès 1540 et la ville est sous domination protestante en 1562-1563 (destruction de l'église Saint-Marcel et du prieuré Saint-Hyppolite). La ville est ensuite reprise par les catholiques et les protestants disparaissent à partir de 1575. Au 17e s., l'activité économique se ralentit. La ville est marquée par la construction de nombreux couvents (capucins, visitandines, ursulines) et la création d'une nouvelle paroisse Saint-Jean. Les modifications du 19e s. portent sur l'appropriation d'un grand nombre de biens religieux, vendus comme biens nationaux (jardin de l'abbaye des augustins converti en place de la Nation, couvent des visitandines affecté à l'hôpital.) , par la démolition d'une partie de l'enceinte en 1838 ainsi que d'îlots bâtis afin d'agrandir les places. De nouveaux faubourgs sont construits le long de la route départementale ; des usines s'implantent vers l'ouest, en liaison avec la construction de la gare en 1882. C'est à cette entrée de ville qu'est construit le nouveau groupe scolaire en 1894, puis plus tard, le square des monuments aux morts, et le bureau de postes en 1934. Le centre ancien est site architectural inscrit depuis le 1er octobre 1971 ; la ZPPAUP a été approuvée le 13 mars 2002.
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description
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La ville de Crémieu est implantée dans une plaine limitée au nord-ouest par la colline Saint-Laurent (265 m) et à l'est par les falaises de Saint-Hippolyte (288 m). Elle conserve une grande partie de son enceinte, démolie uniquement à l'ouest à l'entrée de la ville. Les constructions s'étagent au sud de la colline Saint-Laurent et s'étalent dans la plaine le long des routes départementales. La ville haute est traversée de rues étroites et tortueuses (rue Frandin, rue du Marché Vieux) , recoupées par des ruelles (montée du Château delphinal) ou des escaliers ; au contraire la ville basse s'organise le long de rues rectilignes s'étirant d'est en ouest (rue du Lieutenant-Colonel-Bel, rue Porcherie, rue des Adobeurs). A l'ouest, la rue des Augustins longe l'abbaye du même nom ; débouchant au sud sur la porte de la Loi, elle conserve une succession de boutiques à étal en pierre du 17e siècle. Des places viennent aérer le tissu urbain : places de la Nation, de l'Église, de La Poype ou des Visitandines. Au delà de l'enceinte, les maisons de faubourg s'alignent le long du cours Raverat ; à l'arrière, quelques demeures bourgeoises ont conservés leurs jardins ou parcs.
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propriété
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propriété publique ; propriété privée
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site protégé
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site inscrit ; ZPPAUP
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type d'étude
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inventaire topographique
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rédacteur(s)
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Chalabi Maryannick
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référence
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IA38000324
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© Inventaire général du patrimoine culturel, Région Rhône-Alpes
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enquête
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1995
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date versement
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2010/03/12
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Contact service producteur
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service producteur
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Conseil régional de Rhône-Alpes - Service chargé de l'inventaire 6, Quai Saint-Vincent - 69001 Lyon - 04.72.00.43.70
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