Liste des réponses  Affiner la recherche Autre recherche
Réponse n° 3366

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site Fortification d'agglomération
localisation Rhône-Alpes ; Drôme ; Salles-sous-Bois
aire d'étude Grignan
adresse le Village
dénomination fortification d'agglomération
parties étudiées église paroissiale
parties non étudiées porte de ville
partie(s) étudiée(s)
époque de construction Milieu du Moyen Age
siècle détail 16e siècle
auteur(s) maître d'oeuvre inconnu
historique A la fin du XIIe siècle ou au début du XIIIe, s'installe sur un éperon qui domine la plaine, un bourg fortifié dont un des premiers coseigneurs, Humbert de Salles, est cité dans un texte de 1279. Le castrum « de Salis », aux mains d'une coseigneurie relevant des seigneurs de Grignan, est entouré d'une enceinte qui englobe, dans sa partie sud-est, une église (à l'origine chapelle castrale ?) dédiée à Sainte-Marie-Madeleine. Attestée au XIVe siècle et partiellement reconstruite au milieu du XVe, elle est un des seuls vestiges médiévaux existants à l'intérieur du castrum. Le village qui s'est formé à l'extérieur doit lui aussi se fortifier, probablement pendant les périodes d'insécurité de la Guerre de cent ans, pour se protéger autant des bandes de pillards que des hostilités armées entre seigneurs. Ainsi, peu après 1392, Raymond de Turenne et ses troupes assiègent Salles, défendu par Isnard et Milet d'Audefred, seigneurs pariers, et s'en emparent. La place sera finalement rendue, moyennant rançon, au seigneur de Grignan, Giraud Adhémar, qui la rétrocède à ses vaillants vassaux, ne s'en réservant que le haut domaine. Lors des Guerres de Religion, une grande partie de la population de Salles adhère au protestantisme ; l'église est gravement endommagée et le village, qui subit des dégradations de la part des deux partis, doit renforcer ses fortifications. A la fin du XVIe siècle, Salles passe dans le camp des huguenots par le mariage des filles de François de Bologne, l'un des seigneurs, avec deux capitaines protestants, Antoine Baron et Isaac Bar. Ce dernier s'intitule seigneur de Salles en 1620. En 1634, sa nièce et héritière revend au comte de Grignan, Louis-Gaucher Adhémar, l'entière seigneurie, sauf le temple ; Salles revient ainsi aux mains des Catholiques. En 1652, la population protestante fait l'objet d'une répression armée de la part de François de Castellane-Adhémar, comte de Grignan, opposé à l'exercice du culte, engendrant de nouvelles violences. Si les dégâts subis par l'église Sainte-Marie-Madeleine durant ces périodes troubles sont connus, les destructions concernant le château le sont moins ; l'analyse du registre des biens pour la taille de 1696 y répondrait peut-être en partie. Sur le plan cadastral de 1835, le tracé de l'enceinte du castrum se lit de façon assez nette et reste encore évident sur le plan actuel. Au bas du village, à l'est, dans la rue du Calabert actuelle, une entrée probable, passage couvert qui est porté sur le plan de 1835, n'existe plus aujourd'hui.
description Les fortifications de Salles ne subsistent qu'à l'état de traces ou de rares vestiges ponctuels. On peut situer sur le plan cadastral l'emplacement du bourg castral dans la partie nord du village, et restituer le tracé de la fortification qui l'entourait. De plan ovale, l'enceinte longe à l'ouest le chemin des Blaches, au nord l'espace vide de la place de la Planette, à l'est, la ruelle de l'Androune et tourne au sud-est dans la montée Saint-Roch qui aboutit à une ancienne porte. Tandis que le chemin des Blaches est à peu près au même niveau que le castrum, la rue de l'Androune, très étroite, est nettement en contrebas du castrum, comme le montre la vue aérienne ; le mur de soutènement qui forme son côté ouest réutilise probablement en partie la base de la courtine, et au sud, le retour formant presque un angle droit à la rencontre de la montée Saint-Roch, est flanqué d'une tour d'angle demi-circulaire (arasée à la partie supérieure). Deux autres vestiges de tour de fortification sont conservées : l'une, transformée en pigeonnier, contre une maison du chemin des Blaches (A 629), la base d'une autre accolée au côté gauche de la porte sud. Depuis cette porte, décrite ci-après, trois rues divisent l'intérieur du castrum : dans l'axe de la porte, la montée Saint-Roch grimpe tout droit vers la place de la Planette au sommet ; elle se subdivise à gauche en une ruelle traversant un îlot au moyen d'un passage couvert, à droite, près de la porte, s'ouvre la rue de la Cure qui contourne le côté sud de l'église puis remonte vers la Planette. Ces deux rues latérales suivent une courbe parallèle à l'enceinte. On atteint la porte sud depuis la rue du Four et la montée Saint-Roch par un accès en chicane. Les vestiges de cette ancienne porte subsistent seulement du côté gauche, et partiellement. Le piédroit, construit en moyen appareil de calcaire, profond d'un mètre environ sur une hauteur de 2 m à 2,50 m, sert de support à la chaîne d'angle d'une maison ; sa base en est enterrée sur une hauteur d'environ 1 m, le niveau du sol ayant été remonté au cours du temps. A l'avant du piédroit, un collage en petit appareil intègre deux meurtrières de tir horizontales, à l'origine à hauteur d'homme, qui constituent un dispositif de protection supplémentaire ; ce type d'ouvertures de tir à l'embrasure dite "à la française", apparaît à l'extrême fin du Moyen Age (fin XIVe-début XVe) et perdure pendant tout le XVIe siècle. Ce renforcement tardif de défense de la porte a plutôt été ajouté au début des guerres de Religion qu'à la fin de la guerre de Cent ans. A gauche de la porte, contre l'élévation de la maison en prolongement, est accolée la base d'une tour semi-circulaire. Le piédroit de droite de la porte n'existe plus, mais la largeur de la rue est particulièrement rétrécie à cet endroit. De l'enceinte basse du village on ne peut discerner qu'une partie, au tracé rectiligne, le long de la route à l'est. Cette ligne conserve la trace d'éléments fortifiés dans la rue du Calabert, qui part de la route et ouvre sur la Grande rue par un passage couvert en plein cintre ; à mi-parcours, le mur sud de la rue présente sur une dizaine de mètres un talus en moellon dont le départ est marqué, dans la partie la plus basse, par un pilier à ressauts maçonné : ce piédroit est surmonté d'une simple imposte supportant le sommier d'un arc, vestige d'une porte d'entrée.
gros-oeuvre calcaire ; grès ; pierre de taille ; moellon
couvrement voûte en berceau
état vestiges
propriété propriété de la commune ; propriété privée
type d'étude inventaire topographique
rédacteur(s) Jourdan Geneviève
référence IA26000150
  © Inventaire général du patrimoine culturel, Région Rhône-Alpes
enquête 1999
date versement 2012/06/12
Contact service producteur
service producteur Conseil régional de Rhône-Alpes - Service chargé de l'inventaire
6, Quai Saint-Vincent - 69001 Lyon - 04.72.00.43.70
 
Protection des droits des auteurs de la base Mérimée, des notices et des images :
Aucune exploitation, notamment la diffusion et la reproduction, intégrale ou par extrait, autre que celle prévue à l'article L.122-5 du Code de la propriété intellectuelle, de la base de données, des notices et des images de ce site ne peut être réalisée sans autorisation préalable du ministre chargé de la culture ou, le cas échéant, du titulaire des droits d'auteur s'il est distinct de lui, sous peine de poursuites pour contrefaçon en application de l'article L.335-3 du Code de la propriété intellectuelle.
[1-100] [101-200] [201-300] [301-400] [401-500] [501-600] [601-700] [701-800] [801-900] [901-1000] [1001-1100] [1101-1200] [1201-1300] [1301-1400] [1401-1500] [1501-1600] [1601-1700] [1701-1800] [1801-1900] [1901-2000] [2001-2100] [2101-2200] [2201-2300] [2301-2400] [2401-2500] [2501-2600] [2601-2700] [2701-2800] [2801-2900] [2901-3000] [3001-3100] [3101-3200] [3201-3300] [3301-3400] [3401-3500] [3501-3600] [3601-3700] [3701-3800] [3801-3900] [3901-4000] [4001-4100] [4101-4200] [4201-4300] [4301-4400] [4401-4500] [4501-4600] [4601-4700] [4701-4800] [4801-4900] [4901-5000] [5001-5100] [5101-5200] [5201-5300] [5301-5400] [5401-5500] [5501-5600] [5601-5700] [5701-5800] [5801-5900] [5901-6000] [6001-6100] [6101-6200] [6201-6300] [6301-6400] [6401-6500] [6501-6600] [6601-6700] [6701-6800] [6801-6900] [6901-7000] [7001-7100] [7101-7200] [7201-7300] [7301-7400] [7401-7500] [7501-7600] [7601-7700] [7701-7800] [7801-7900] [7901-8000] [8001-8100] [8101-8143]

3301 3302 3303 3304 3305 3306 3307 3308 3309 3310 3311 3312 3313 3314 3315 3316 3317 3318 3319 3320 3321 3322 3323 3324 3325 3326 3327 3328 3329 3330 3331 3332 3333 3334 3335 3336 3337 3338 3339 3340 3341 3342 3343 3344 3345 3346 3347 3348 3349 3350 3351 3352 3353 3354 3355 3356 3357 3358 3359 3360 3361 3362 3363 3364 3365 3366 3367 3368 3369 3370 3371 3372 3373 3374 3375 3376 3377 3378 3379 3380 3381 3382 3383 3384 3385 3386 3387 3388 3389 3390 3391 3392 3393 3394 3395 3396 3397 3398 3399 3400

Requête ((Rhône-Alpes) :LOCA )
Relations Synonymes=1 Spécifiques=9 Génériques=0