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Réponse n° 42

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site ensemble d'industrie extractive (mine de houille) dit société des Houillères de Ronchamp
localisation Franche-Comté ; Haute-Saône ; Ronchamp
  oeuvre située en partie sur les communes : Magny-Danigon ; Champagney
aire d'étude Haute-Saône
adresse 17 rue de l'Industrie
dénomination ensemble d'industrie extractive
parties étudiées mine ; cité ouvrière ; immeuble de bureaux
partie(s) étudiée(s)
époque de construction 2e moitié 19e siècle ; 20e siècle
année 1850 ; 1864 ; 1894 ; 1924 ; 1927
auteur(s) maître d'oeuvre inconnu
historique La découverte de gisements de houille remonte aux années 1750-1751. Un arrêt du Conseil d'Etat du 21 avril 1757 accorde une concession pour leur exploitation aux seigneurs du lieu - les sieurs de Reinach et d'Andlau - et au chapitre de l'abbaye de Lure. L'extraction, qui s'effectue par galeries, débute en 1759. En mars 1763, les deux exploitants fusionnent et obtiennent la concession pour une durée de 30 ans. Vendue en 1791 comme bien national et mise sous séquestre en 1793, la concession est exploitée conjointement par de Reinach et l'Etat à partir de 1801. Le premier puits, dit Saint-Louis, équipé d'une machine à molettes pour l'extraction des eaux, est foncé en 1810. En 1812, l'industriel mulhousien Daniel Dollfus-Mieg achète la part de la concession détenue par l'Etat et fonde la société d'Andlau, Dollfus et Cie. La première machine à vapeur est introduite en 1819 pour le pompage de l'eau. Quatre nouveaux fonçages de puits sont entrepris en 1822-1823 (Saint-Antoine, Xavier, Samson et Henri IV). Les limites de la concession sont fixées par ordonnance royale en 1830, sur les communes de Champagney-Ronchamp, d'une superficie de 3165 ha. Si seulement 40 000 t ont été extraites entre 1763 à 1785, la production passe de 3600 t en 1800, à 14 000 t en 1820, 37 000 t en 1827 et 56 000 t vers 1850. La mine est vendue en 1842 aux industriels Charles Demandre et Joseph Bezanson, sous la raison sociale Demandre, Bezanson et Cie (1844). Entre 1845 et 1854 sont respectivement mis en chantier les puits Saint-Charles (fermé en 1896) , Saint-Joseph (étudié IA70000153) , Sainte-Barbe (fermé en 1873) et Sainte-Pauline (fermé en 1884). L'exploitation s'effectue au nord de la concession, dans la cuvette dit de l'Etançon, et le débouché principal de la houille est le Haut-Rhin. En 1854 est fondée la Société civile des Houillères de Ronchamp, réunissant des industriels alsaciens et haut-saônois. Une seconde concession est accordée le 2 juin 1862 à la société d'Eboulet, également constituée d'industriels haut-saônois. Elle exploite le puits d'Eboulet, foncé de 1852 à 1859, qui cessera toute extraction en 1896 pour servir à l'épuisement jusqu'en 1951. Les deux sociétés fusionnent en 1867. Des fours à coke sont établis près du puits Saint-Joseph vers 1863. D'autres puits sont foncés : Sainte-Marie en 1864 (étudié IA70000154) , Saint-Georges en 1866 (inexploitable) , le Magny et le Chanois en 1873. Il ne reste pourtant en activité en 1900 que ces deux derniers puits, qui produisent respectivement 125 000 t et 140 000 t par an. De nouveaux fours à coke sont construits au Chanois en 1903. Le puits Arthur de Buyer (étudié IA70000155) est mis en service en 1904 sur la commune de Magny-Danigon. En 1906-1907 est construite une centrale électrique qui fournit de l'électricité à la région. La houille extraite - 200 000 t en 1865 contre 250 000 t en 1904 - est principalement écoulée dans le Doubs, la Haute-Saône, le Territoire de Belfort, le Haut-Rhin, ou consommée par la centrale électrique. En 1920, une batterie de 28 fours à coke est mise en service. Peu rentable, elle n'a plus que 16 fours en activité en 1928, et cesse toute activité en 1937. En revanche, la chaufferie de la centrale électrique est augmentée en 1928, permettant de passer de 270 000 à 330 000 kW. La production de houille ne cesse de décroître dans la première moitié du 20e siècle : 155 000 t en 1910, 126 000 t en 1928, 92 000 t en 1937 et 24 500 t en 1956. La demeure du directeur de la société, appelée Château des Houillères, a été édifiée au hameau du même nom (commune de Champagney) vers le milieu du 19e siècle. Un vaste bâtiment, construit non loin à la même époque, abrite les bureaux de la société, ainsi que des ateliers et des magasins (étudié IA70000152). Outre des logements isolés achetés par la société, celle-ci fait construire cinq cités ouvrières entre le milieu du 19e siècle et les années 1930 (étudiées IA70000156 à IA70000160). Nationalisée en 1946 , la Société des Houillères de Ronchamp ferme son dernier puits - celui du Magny - en 1958, et est liquidée en 1962. Le 26 septembre 1976 a été inauguré le musée de la mine, aujourd'hui intégré dans la chaîne des Musées des Techniques et Cultures Comtoises. Toutes les installations techniques ont été démantelées en 1958-1959, à l'exception du chevalement du puits Sainte-Marie, et de quelques bâtiments des puits Arthur de Buyer et Saint-Joseph. Un magasin coopératif, appelé la Ruche, a été détruit récemment.
Grève du 1 au 18 mai 1890, en mai 1906 (fondation de la chambre syndicale des mineurs) , du 12 janvier au 24 mars 1910. La mine emploie 14 ouvriers (mineurs, rouleurs ou journaliers) en 1769, 100 mineurs en 1817, 250 en 1830, 480 ouvriers en 1854, 1500 en 1865, 1187 hommes, 47 femmes, 125 enfants en 1893. En 1901, 929 hommes travaillent au fond (roulage, manoeuvres, boisage, recherches, surveillance) , dont 1/3 à l'abattage, et 408 au jour. En 1927, la houillère emploie 985 hommes au fond, contre 770 en 1928. L'effectif total est de 1322 personnes en 1931, et encore de 940 personnes en 1950 (mine et centrale électrique).
propriété propriété privée ; propriété publique
type d'étude patrimoine industriel
rédacteur(s) Favereaux Raphaël
référence IA70000151
  © Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
enquête 2006
date versement 2010/03/11
date mise à jour 2011/05/02
crédits photo Céréza, André - © Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine, ADAGP, 2008 ; SCAN 25 © IGN - 2008, Licence n°2008CISE29-68.
 
dossier en ligne
service producteur Région Franche-Comté - Direction de l'Inventaire du patrimoine
4, square Castan 25031 Besançon Cedex - 03.63.64.20.00
 
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Requête ((cité ouvrière) :PART )
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