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Réponse n° 6

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site port des Près-de-Vaux (canal du Rhône au Rhin)
localisation Franche-Comté ; Doubs ; Besançon
aire d'étude le canal du Rhône au Rhin
lieu-dit Près-de-Vaux (les)
adresse avenue De Chardonnet
hydrographie Doubs (le)
dénomination port
édifice contenant ensemble des ouvrages liés au flottage des bois et à la navigation dans la traversée de Besançon
4
parties non étudiées quai
époque de construction 4e quart 19e siècle
auteur(s) maître d'oeuvre inconnu
historique L'importance du trafic des grands bois (bois de charpente de sapin) , de plus en plus amenés à Besançon par chemin de fer, conduit à la création aux Près-de-Vaux d'un port et d'une gare spécifiques, mettant en relation voie d'eau et voie ferrée : les fûts y sont mis à l'eau et formés en radeaux pour flotter, via le canal du Rhône au Rhin, jusqu'à la Méditerranée. Situées rive droite, face au port au bois de Rivotte, dans un emplacement appartenant auparavant à l'entrepreneur de transports Cellard et au fabricant de bateaux Gouillard, les installations sont comprises dans le projet de ligne ferroviaire de Besançon à la frontière suisse par Morteau, déclarée d'utilité publique le 19 juin 1868 et concédée à la compagnie PLM le 20 novembre 1883. Les travaux débutent à Besançon dans les années 1875-1876 mais la ligne elle-même n'est mise en service que le 4 août 1884. Un plan de 1881 représente les voies (voie principale de 768 m et 4 voies secondaires, reliées par des plaques tournantes, en 1900) , 2 grues de 10 t (une seule existe en 1915) et, à l'extrémité amont, une cale d'embarquement (en fait un simple plan incliné). Un quai de 140 m de long est établi, en pente vers la rivière. Le tonnage moyen des grands bois expédiés passe de 14 500 t sur les 9 années précédant la mise en service de la gare à 19 800 t sur la période 1890-1899, culminant même à 26 750 t en 1893. Assez rapidement, l'utilisation de la gare est élargie aux besoins des industriels des Près-de-Vaux, installés en amont, qui font établir des voies particulières : S.A. des Papeteries Bisontines, S.A. pour la Fabrication de la Soie de Chardonnet (les " Soieries ") , " Pétrolerie ", etc. Le transbordement des marchandises autres que les bois est problématique, du fait du manque d'appareils et d'une trop grande hauteur de la plate-forme. En réponse à une demande du chef de l'Exploitation militaire des Voies navigables (EMVN) , le 8 septembre 1917, l'ingénieur Bérard présente en 1918 un projet visant à le faciliter. En conséquence de quoi, le PLM établit 2 voies supplémentaires au long de la berge ; l'entrepreneur Paulin Bouvard construit un appontement en chêne, supportant une grue roulante à vapeur Stothert et Pitt (Hull, Angleterre) , mise à disposition par l'EMVN (puissance 3 t et poids 53, 5 t) ; la société Douge installe un transbordeur aérien (de 400 kg de charge utile) , desservant un hangar de 30 m x 13 m. L'ensemble entre en service en mai 1919, avec une capacité de transbordement évaluée à 6000 t par mois minimum (et pouvant rapidement être portée au double). L'Office national de la Navigation loue en septembre 1920 les installations à la Compagnie générale de navigation HPLM (Le Havre-Paris-Lyon-Marseille). Le trafic est de 15 406 t transbordées en 1928, de 21 766 t en 1936 : 16 319 t déchargées (1516 de pâte de bois et 14 803 de houille) et 5447 t chargées (4772 de sel et 675 de bois de service). Par la suite, le site est exploité par la Chambre de Commerce, qui fait valoir le Port fluvial créé sur l'autre rive de 1936 à 1939 : il lui est raccordé par une voie ferrée franchissant le Doubs sur un pont en béton, actuel pont de Chardonnet (voir ces dossiers). Les lieux accueillent différents dépôts de négociants : ainsi en 1957, la Sabtec (marchand de combustibles) et les Raffineries du Midi qui y sont établies interviennent pour 12 % du trafic total des ports bisontins. La société de quincaillerie Burdin-Bossert y a aussi, en 1965, de vastes entrepôts. Le site est racheté au cours de la décennie 1990 par la mairie, qui rase les constructions existantes et réfléchit à une réutilisation des lieux.
description Actuellement ne subsiste du port qu'un mur de quai en béton.
gros-oeuvre béton ; béton armé
état vestiges
propriété propriété de la commune
type d'étude enquête thématique régionale (le canal du Rhône au Rhin)
rédacteur(s) Poupard Laurent
référence IA25000405
  © Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
enquête 2006
date versement 2006/09/18
date mise à jour 2011/05/02
crédits photo Sancey, Yves - © Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine, ADAGP
 
dossier en ligne
service producteur Conseil régional de Franche-Comté - Direction de l'Inventaire du patrimoine
4, square Castan 25031 Besançon Cedex - 03.81.65.72.10
 
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Requête ((le canal du Rhône au Rhin) :AIRE )
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