Liste des réponses  Affiner la recherche Autre recherche
Réponse n° 5311

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site Hôtel dit Logis Barrault, puis Grand séminaire, actuellement musée des Beaux-Arts
localisation Pays de la Loire ; Maine-et-Loire ; Angers
aire d'étude Angers intra-muros
lieu-dit Centre-ville (quartier)
adresse 14 rue du Musée
destinations successives musée
dénomination hôtel ; séminaire ; musée
parties non étudiées cour ; jardin ; communs ; puits
éléments remarquables élévation ; escalier ; voûte ; cheminée
époque de construction 4e quart 15e siècle ; limite 17e siècle 18e siècle ; 2e quart 18e siècle ; 2e moitié 19e siècle
année 1486 ; 1697 ; 1706 ; 1731 ; 1851 ; 1859 ; 1885 ; 2004
auteur(s) Lecomte Jean (architecte) ; Demarie Jean-François (architecte communal) ; Boutrouë Emile (architecte communal) ; Dainville Ernest (architecte communal) ; Demoget Charles (architecte communal) ; Stinco Antoine (architecte)
personnalité(s) Barrault Olivier (commanditaire)
historique Olivier Barrault, secrétaire du roi et trésorier de Bretagne, vicomte de Mortain, maire d'Angers à trois reprises, fait construire son hôtel entre 1486 (date d'achat de la parcelle du jardin) et 1493 (date d'un procès avec son voisin Pierre de Laval, abbé de Saint-Aubin, relatif à des vues indiscrètes depuis le Logis Barrault sur le jardin de l'abbé). Cette demeure de prestige accueille les hôtes de marque, de César Borgia en 1498 à Marie de Médicis en 1619, même si dès le milieu du 16e siècle, la propriété est divisée et louée.
Elle est acquise en 1673 par le Grand séminaire qui engage d'importants travaux sous la conduite de l'architecte Jean Lecomte : l'aile du réfectoire le long du jardin est commencée en 1697 à l'emplacement du Petit-Barrault qui servait vraisemblablement à l'origine de cour de service et d'annexe au Grand Barrault. Celui-ci est alors entièrement surélevé de deux étages et augmenté, côté rue par un corps de coursives adossée au corps de galerie, côté cour par une chapelle et une bibliothèque (aménagée au-dessus en 1711) en prolongement de l'aile droite (logis A). Cette dernière extension fait disparaître une petite tour d'escalier symétrique de la grande vis actuelle et une partie des communs. Enfin un nouvel escalier contre la galerie dessert directement les parties nord de l'édifice (au détriment d'une petite vis dérobée sur le pignon nord-est du Logis Barrault). Le corps de porche date de la même époque et fut construit à l'extrémité de la galerie qui perd alors la chapelle originelle, en retour sur la cour. Durant ces travaux disparaissent également la loggia sur jardin de l'aile gauche (logis B) et un corps de garde-robes (à l'emplacement de l'actuel escalier 19e siècle du musée) : la distribution intérieure de l'hôtel d'Olivier Barrault est entièrement transformée et rendue méconnaissable. En 1706 est établie, au-dessus de la rue du Musée, une galerie de liaison avec le Petit séminaire. Vers 1708 est acheté à l'abbé de Saint-Aubin le jardin dit clos de Saint-Thomas (actuel jardin des Beaux-Arts). L'aile de la cuisine, dernière importante construction du Grand séminaire, est édifiée vers 1731. La cour de communs, réaménagée lors de la construction de la chapelle, est de nouveau recomposée dans le milieu du 18e siècle et reçoit une décoration intérieure (disparue) confiée à un peintre italien du nom de Baroni.
Musée dès 1801, bibliothèque publique en 1805 (dans la grande aile du réfectoire) , l'édifice subit avec ces usages de nouvelles transformations et altérations, sous la conduite des architectes Roger puis Demarie : les éléments sculptés des élévations du 15e siècle du Logis Barrault sont ainsi une nouvelle fois touchés. Une réorganisation générale muséographique intervient dans la première moitié des années 1850 (plans datés 1851, 1853) dirigée par les architectes de la ville Emile Boutrouë et surtout Ernest Dainville : l'aile droite destinée aux salles de peinture et de sculpture est la plus retouchée par la surélévation - modification des niveaux supérieurs et la construction d'un grand escalier en saillie sur la face postérieure. L'essentiel des dispositions intérieures du séminaire, déjà entamées, disparaissent alors. Vers 1859 est bâtie, côté rue (place Saint-Eloi) , une aile pour le logement du conservateur. La galerie au fond du jardin est édifiée en 1885 par l'architecte de la ville Charles Demoget.
Suite au classement des bâtiments du 15e siècle, les parties hautes de la tour d'escalier font l'objet d'une restauration en 1906-1907 par l'architecte des MH Lucien Magne. Les communs sont détruits dans un bombardement en 1944. En 1976, l'intervention de l'architecte des MH Pierre Prunet porte sur des ouvertures gothiques de l'aile gauche. En 1988, une suite de sondages des MH sert de base à la restauration générale, entreprise de 1999 à 2004 par l'architecte des MH Gabor Mester de Parajd. Celle-ci s'opère conjointement à la rénovation du musée des Beaux-Arts dirigée par l'architecte Antoine Stinco qui fait établir de nouveaux accès, construire une vaste salle d'exposition sous le jardin et un bâtiment de réserves dans la cour d'entrée du Logis Barrault. Ce grand chantier a été l'occasion d'une étude de bâti approfondie du Logis Barrault, conduite par le service de l'inventaire général.
description LOGIS BARRAULT : hôtel entre cour et jardin composé de deux ailes d'habitation en équerre, de part et d'autre d'une tour d'escalier hors-oeuvre en vis et d'un troisième corps de galerie en retour, fermant la cour côté rue. Etablies sur 2 niveaux de sous-sol (remplois de maçonneries médiévales) , les élévations sont à 1 étage carré et dans un grand appareil de pierres de tuffeau - du nom de barraudes - qui habillent également murs intérieurs. Les sous-sols sont voûtés de berceaux en plein-cintre et brisé ; de nombreuses voûtes d'ogives, des plus simples aux plus complexes, couvrent salle et escalier, galeries, passages et cabinets.
GRAND SEMINAIRE : l'ensemble des élévations du Logis Barrault sont surélevées de 2 étages en moellon de schiste. Dans cette continuité de gabarit, le grand corps de bâtiment sur jardin - réfectoire, dortoirs - est à 3 étages carrés en moellon de schiste. Sur une cour de service latérale, un autre corps de bâtiment - corps de cuisine - à 1 étage carré et moellon de schiste. Le réfectoire et la cuisine sont couverts de voûtes d'arêtes. Un corps de coursives en pan de bois, en encorbellement sur la rue, dessert les étages divisés en chambrettes du corps de la galerie Barrault.
MUSEE : corps de logis - aile du conservateur - à 1 étage carré et moellon de schiste en vis-à-vis le corps de cuisine du séminaire ; une galerie de musée en rez-de-chaussée, en moellon de schiste, au fond du jardin ; un bâtiment de réserves dans la cour antérieure, en béton parementé de tuffeau, à 2 étages et toit-terrasse. Pour le séminaire et le musée du 19e siècle sont créés deux escaliers de même type, hors-oeuvre, en maçonnerie, suspendus et à retours avec jour.
élévation élévation à travées
étages 2 étages de sous-sol ; étage de soubassement ; en rez-de-chaussée ; 3 étages carrés ; étage de comble ; comble à surcroît
escaliers escalier hors-oeuvre : escalier en vis sans jour, en maçonnerie ; escalier hors-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en maçonnerie, suspendu
gros-oeuvre tuffeau ; grand appareil ; moyen appareil ; schiste ; moellon ; enduit ; bois ; pan de bois ; enduit partiel ; appareil mixte ; béton
couverture (type) toit à longs pans ; toit en pavillon ; toit polygonal ; croupe ; croupe polygonale ; pignon ; noue ; verrière ; terrasse
couverture (matériau) ardoise ; verre en couverture ; métal en couverture
couvrement voûte en berceau ; voûte d'arêtes ; voûte d'ogives ; voûte de type complexe ; voûte nervurée appareillée comme la voûte à arêtes triples
décor sculpture ; menuiserie
représentation pilastre, ordre dorique, fronton, tête : femme, tête : ange ; ornement à forme architecturale, pinacle, accolade, fleuron, quadrilobe, torsade, feuillage, homme, tête : homme, armoiries, animal fabuleux ; colonne
  Le portail sur rue est cantonné de 2 pilastres doriques portant un fronton triangulaire, avec sous l'entablement, la clé de l'arc en plein-cintre figurant une tête de femme et deux culots à tête d'ange. Les élévations sur cour gardent une part du décor originel, sur les portes et fenêtres, sur les trompes à rangs de choux frisés, trilobes et quadrilobes, à la corniche de la tour d'escalier à décor d'arcatures ; des armoiries, martelées, ponctuent les niveaux de la tour (dans le gâble de la lucarne, un homme porte ce blason) - les armoiries d'Olivier Barrault étaient principalement à deux léopards, qui rappellent son titre normand de vicomte de Mortain ; des animaux en acrotère ornent la base des pinacles des lucarnes de cette tour d'escalier. Dans le vestibule de l'escalier en vis, la porte centrale gardait un chambranle en bois sculpté à colonnettes prismatiques.
Décor sculpté (culots, clés de voûte) et vantaux de porte ouvragés : étudiés dans la base Palissy.
typologie Hôtel à cour antérieure (type A).
état restauré
propriété propriété publique
protection MH 1902/01/29 : classé MH partiellement ; 1951/04/12 : inscrit MH partiellement
  Façades sur cour du bâtiment du 15e siècle (cad. 1980 DH 137) : classement par arrêté du 29 janvier 1902 ; façades sur la rue du Musée avec la construction en pan de bois en encorbellement et l'arcade menant au petit séminaire : inscription par arrêté du 12 avril 1951.
type d'étude inventaire topographique
rédacteur(s) Letellier-d'Espinose Dominique ; Biguet Olivier
référence IA49000913
  © Région Pays de la Loire - Inventaire général ; © Ville d'Angers
enquête 1987
date versement 2009/11/25
date mise à jour 2015/10/19
crédits photo Giraud, P. - © Région Pays de la Loire - Inventaire général, ADAGP
 
Contact service producteur
service producteur Région Pays de la Loire - Centre de ressources
1, rue de la Loire - 44966 Nantes cedex 09 - 02.28.20.54.70
autre dossier dossier de protection
 
Protection des droits des auteurs de la base Mérimée, des notices et des images :
Aucune exploitation, notamment la diffusion et la reproduction, intégrale ou par extrait, autre que celle prévue à l'article L.122-5 du Code de la propriété intellectuelle, de la base de données, des notices et des images de ce site ne peut être réalisée sans autorisation préalable du ministre chargé de la culture ou, le cas échéant, du titulaire des droits d'auteur s'il est distinct de lui, sous peine de poursuites pour contrefaçon en application de l'article L.335-3 du Code de la propriété intellectuelle.
[1-100] [101-200] [201-300] [301-400] [401-500] [501-600] [601-700] [701-800] [801-900] [901-1000] [1001-1100] [1101-1200] [1201-1300] [1301-1400] [1401-1500] [1501-1600] [1601-1700] [1701-1800] [1801-1900] [1901-2000] [2001-2100] [2101-2200] [2201-2300] [2301-2400] [2401-2500] [2501-2600] [2601-2700] [2701-2800] [2801-2900] [2901-3000] [3001-3100] [3101-3200] [3201-3300] [3301-3400] [3401-3500] [3501-3600] [3601-3700] [3701-3800] [3801-3900] [3901-4000] [4001-4100] [4101-4200] [4201-4300] [4301-4400] [4401-4500] [4501-4600] [4601-4700] [4701-4800] [4801-4900] [4901-5000] [5001-5100] [5101-5200] [5201-5300] [5301-5400] [5401-5500] [5501-5600] [5601-5700] [5701-5800] [5801-5900] [5901-6000] [6001-6100] [6101-6200] [6201-6300] [6301-6400] [6401-6500] [6501-6600] [6601-6700] [6701-6800] [6801-6900] [6901-7000] [7001-7100] [7101-7200] [7201-7300] [7301-7400] [7401-7500] [7501-7600] [7601-7700] [7701-7800] [7801-7900] [7901-8000] [8001-8100] [8101-8200] [8201-8300] [8301-8400] [8401-8500] [8501-8600] [8601-8700] [8701-8800] [8801-8900] [8901-9000] [9001-9100] [9101-9200] [9201-9300] [9301-9400] [9401-9500] [9501-9600] [9601-9700] [9701-9800] [9801-9900] [9901-10000] [10001-10100] [10101-10200] [10201-10300] [10301-10400] [10401-10500] [10501-10600] [10601-10700] [10701-10800] [10801-10900] [10901-11000] [11001-11100] [11101-11200] [11201-11300] [11301-11400] [11401-11500] [11501-11600] [11601-11700] [11701-11800] [11801-11900] [11901-12000] [12001-12100] [12101-12200] [12201-12300] [12301-12400] [12401-12500] [12501-12600] [12601-12700] [12701-12800] [12801-12900] [12901-13000] [13001-13100] [13101-13200] [13201-13300] [13301-13400] [13401-13500] [13501-13600] [13601-13700] [13701-13800] [13801-13900] [13901-14000] [14001-14100] [14101-14200] [14201-14300] [14301-14400] [14401-14500] [14501-14600] [14601-14700] [14701-14800] [14801-14900] [14901-15000] [15001-15100] [15101-15200] [15201-15300] [15301-15400] [15401-15500] [15501-15600] [15601-15700] [15701-15800] [15801-15900] [15901-16000] [16001-16100] [16101-16200] [16201-16300] [16301-16400] [16401-16500] [16501-16600] [16601-16700] [16701-16800] [16801-16900] [16901-17000] [17001-17100] [17101-17200] [17201-17300] [17301-17400] [17401-17500] [17501-17600] [17601-17700] [17701-17800] [17801-17900] [17901-18000] [18001-18100] [18101-18200] [18201-18300] [18301-18400] [18401-18500] [18501-18600] [18601-18700] [18701-18800] [18801-18900] [18901-19000] [19001-19100] [19101-19200] [19201-19300] [19301-19400] [19401-19500] [19501-19600] [19601-19700] [19701-19800] [19801-19900] [19901-20000] [20001-20100] [20101-20200] [20201-20300] [20301-20400] [20401-20500] [20501-20600] [20601-20700] [20701-20800] [20801-20900] [20901-21000] [21001-21100] [21101-21200] [21201-21300] [21301-21400] [21401-21500] [21501-21600] [21601-21700] [21701-21800] [21801-21900] [21901-22000] [22001-22100] [22101-22200] [22201-22300] [22301-22400] [22401-22500] [22501-22600] [22601-22700] [22701-22800] [22801-22900] [22901-23000] [23001-23035]

5301 5302 5303 5304 5305 5306 5307 5308 5309 5310 5311 5312 5313 5314 5315 5316 5317 5318 5319 5320 5321 5322 5323 5324 5325 5326 5327 5328 5329 5330 5331 5332 5333 5334 5335 5336 5337 5338 5339 5340 5341 5342 5343 5344 5345 5346 5347 5348 5349 5350 5351 5352 5353 5354 5355 5356 5357 5358 5359 5360 5361 5362 5363 5364 5365 5366 5367 5368 5369 5370 5371 5372 5373 5374 5375 5376 5377 5378 5379 5380 5381 5382 5383 5384 5385 5386 5387 5388 5389 5390 5391 5392 5393 5394 5395 5396 5397 5398 5399 5400

Requête ((architecte) :AUTR )
Relations Synonymes=1 Spécifiques=9 Génériques=0