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Réponse n° 73

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site église puis chapelle Notre-Dame-de-Valvert
localisation Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Alpes-de-Haute-Provence ; Vergons
aire d'étude Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var
lieu-dit Vergons (près de)
dénomination église ; chapelle
parties non étudiées cimetière ; croix de cimetière
époque de construction 1ère moitié 12e siècle (?) ; 2e quart 20e siècle
siècle détail 18e siècle
auteur(s) M. Coullet (ingénieur) ; M. Duperron (architecte) ; M. Restelli (tailleur de pierre)
historique Notre-Dame-de-Valvert était autrefois l'église d'un prieuré de Lérins et servait d'église paroissiale. Sa première mention date de 1245, au moment où l'évêque de Senez Sigismond donne au prieur de Vergons, Guillaume, les biens qu'il possède en ce lieu. Mais la chapelle remonterait à la première moitié du 12e siècle et aurait été érigée en deux campagnes : une première comportant l'abside, les chapelles et les deux dernières travées de la nef et une seconde, immédiatement postérieure, durant laquelle auraient été édifiées les deux premières travées de la nef. Il s'agissait d'un prieuré modeste : dès les statuts de 1353, un moine et un prieur étaient seuls tenus d'y résider. En 1454, le prieuré fut uni à celui d'Angles. Le village fut en ruines au 15e siècle, le moine et le prieur cessèrent alors d'y résider. Au 16e siècle, alors que les habitants font construire une nouvelle église dans le village, l'église Notre-Dame-de-Valvert devient simple chapelle de cimetière et est abandonnée. Dans sa visite pastorale de 1697, Monseigneur Jean Soanen la trouve en piteux état et ordonne la restauration de ses chapelles et des contreforts du chevet. En 1702, cette ordonnance ne semble que partiellement exécutée, car en 1708, l'évêque ordonne à nouveau "la réfection de la voûte de la nef et de la chapelle sud". En 1788, date de sécularisation de Lérins, les prieurés d'Angles et de Vergons appartenaient encore au monastère. Classée Monument historique en 1927, la chapelle a été restaurée en 1929.
Le cimetière, attenant à la chapelle, date très probablement de la construction de l'église de Notre-Dame-de-Valvert. Le plan cadastral de 1830 montre un plan du cimetière comparable à l'actuel. En février 1925, le conseil municipal décide d'agrandir le cimetière, notamment pour pouvoir y installer le monument aux morts. En septembre 1925, M. Coullet, ingénieur adjoint des T.P.E. à Saint-André-des-Alpes, est chargé de dresser le projet d'agrandissement. Ce projet est adopté en avril 1926. Au mois de juin, il est question d'acheter la parcelle n° 736 de la section A (164 mètres carrés) puisque ce terrain convient parfaitement pour le but proposé. En septembre un arrêté préfectoral autorise l'agrandissement du cimetière de Vergons et il est prévu de traiter de gré à gré avec les propriétaires. En décembre 1927, le conseil autorise le maire à traiter de gré à gré avec M. Rastelli, tailleur de pierres à Castellane, pour effectuer les travaux, conformément à un projet dressé par l'architecte M. Duperron. Pourtant, ce projet a été abandonné jusqu'en juillet 1933, date à laquelle le conseil municipal charge le maire de procéder à l'achat du terrain et à l'exécution des travaux. On demande l'approbation du préfet et l'autorisation de la mise en adjudication des travaux par adjudication restreinte. Une extension du cimetière, datant de la fin du 20e siècle, a été réalisée sur la parcelle 1282, section A3.
description La chapelle est située au bord de la route d'Entrevaux à quelques centaines de mètres du village, sur un terrain à déclivité nord-sud. L'édifice orienté présente un plan à nef unique de quatre travées qui s'achève par une abside en hémicycle précédée d'un embryon de travée de choeur. Deux chapelles latérales terminées chacune par une abside demi-circulaire et situées à l'extrémité de la nef, forment un faux transept. La chapelle est construite en grès d'Annot avec des pierres de moyen appareil bien disposées. Elle est couverte d'un toit en tuiles creuses, à longs pans pour la nef et les chapelles, croupe ronde pour l'abside et l'extrémité des chapelles. Le bord de la toiture repose sur une corniche moulurée en quart-de-rond. La nef est couverte d'une voûte en berceau légèrement brisé, soulagée par des doubleaux et limitée par un cordon mouluré en quart-de-rond se poursuivant sur les pilastres. Les arcades des deux premières travées de la nef sont plus hautes que dans les deux dernières et les parements aux piédroits de la baie et de la porte y sont layés plus finement. Les murs latéraux sont renforcés d'un arc de décharge en plein cintre entre les trois premières travées. Deux baies en plein cintre percées sous ces arcades murales du côté sud, une baie cruciforme dans le pignon oriental, deux petites baies dans l'abside et un oculus percé dans le pignon occidental permettent l'éclairage de la chapelle. Une arcade en plein cintre et très basse offre, de chaque côté de l'extrémité de la nef, l'accès aux chapelles couvertes d'un berceau brisé sur la partie droite et d'un cul-de-four sur la partie circulaire. Sur le pignon est de chaque chapelle est percée une étroite baie en plein cintre. La chapelle du côté nord bénéficie en outre d'une baie identique sur le pignon occidental. Des niches-crédences sont ménagées dans les murs et des bancs de pierre sont établis tout le long des chapelles. L'abside, couverte d'un cul-de-four en cintre brisé, est éclairée par une étroite baie en plein cintre ébrasée à l'extérieur dans le mur est et par une petite baie carrée du côté sud. Elle possède également une niche-crédence. Un clocher-mur récent, couvert d'un enduit au ciment et abritant une cloche, s'élève en prolongement du pignon occidental. La porte d'entrée, en plein cintre, est percée du côté sud. Elle s'abritait sans doute autrefois sous un auvent en charpente.
Le cimetière est mitoyen de la chapelle du côté sud. Il est fermé par un mur de clôture en maçonnerie de moellons calcaires couvert par des dalles en pierre de taille. Un portail s'ouvre côté sud. Il est encadré par deux piliers en pierre de taille calcaire dont les sommets sont taillés en pointe de diamant. L'accès se fait par trois marches en pierre de taille dont une porte l'inscription REQUIES CANT IN PACE. Les tombes sont orientées est-ouest et sont organisées perpendiculairement à l'allée centrale qui mène à la porte de l'église. De très nombreuses tombes ont des stèles en pierre de taille (calcaire ou grès). Les croix sont en pierre ou en fonte moulée. On note la présence d'une tombe à enclos-cage et celle de deux dais. Parmi les objets funéraires, on remarque quelques coeurs émaillés ou en métal embouti. L'extension récente se trouve à l'ouest de l'ancien cimetière. Elle accueille des tombes et des caveaux en marbre.
Le socle de la croix de cimetière est en pierre de taille calcaire bouchardée. Une inscription avec un chronogramme y est gravée : DON DE LA / CONGREGATION / 1880. La croix en métal est récente. Dimensions de l'ensemble : h = 265 ; l = 100 ; la = 100.
plan plan allongé
gros-oeuvre grès (pierre de taille) ; moyen appareil ; calcaire ; enduit partiel (ciment)
couverture (type) toit à longs pans ; croupe ronde
couverture (matériau) tuile creuse
couvrement voûte en berceau brisé ; cul-de-four
état restauré
propriété propriété de la commune
protection MH 1927/05/27 : classé MH
type d'étude inventaire topographique
rédacteur(s) Papin-Drastik Ivonne ; Laurent Alexeï
référence IA04001289
  © Inventaire général, Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
enquête 2008
date versement 2010/03/26
date mise à jour 2011/07/22
crédits photo Pauvarel, Frédéric - © Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
 
service producteur Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Direction Culture et Patrimoine - Service de l'Inventaire général du patrimoine culturel
Grand Horizon, 11-13 boulevard de Dunkerque, 13002 Marseille - 04 88 10 76 66
autre dossier dossier de protection
 
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Requête ((maçon) :AUTR )
Relations Synonymes=1 Spécifiques=9 Génériques=0