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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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Sucrerie Linard, puis Société Sucrière de Saint-Germainmont, puis usine de produits agro-alimentaires Ardennes Chicorée
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localisation
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Champagne-Ardenne ; Ardennes ; Saint-Germainmont
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aire d'étude
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Ardennes
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adresse
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route de Laon
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hydrographie
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Aisne (l')
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dénomination
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sucrerie ; usine de produits agro-alimentaires
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parties non étudiées
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atelier de fabrication ; bureau d'entreprise ; salle des machines ; conciergerie ; magasin industriel ; laboratoire ; logement patronal
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éléments remarquables
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machine énergétique
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époque de construction
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1er quart 20e siècle ; 2e moitié 20e siècle
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année
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1922
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auteur(s)
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maître d'oeuvre inconnu
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historique
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La sucrerie de Saint-Germainmont est créée en 1864 par les frères Jules et Désiré Linard originaires de Fromelennes. Désiré, maire du village et sénateur des Ardennes, crée également avec son frère de nombreuses usines dont la râperie de Villers-devant-le-Thours (IA08000625) et celle d'Ecly (IA08000393) en 1874. Le jus de betterave produit à Villers-devant-le- Thours est acheminé par aqueduc souterrain et poussé par une pompe (système Linard) jusqu'à Saint- Germainmont. La production est évacuée par un transporteur aérien de plus de 2400 m qui la relie au canal ; ce dernier sert également à réceptionner 12 000 tonnes de charbon et du calcaire nécessaires au fonctionnement de l'usine. En 1907, la sucrerie connaît un nouvel essor avec le rattachement au chemin de fer, remplacé en 1959 par le transport routier. La Première Guerre mondiale détruit les installations de Saint-Germainmont et de sa râperie de Villers-devant-le-Thours. La sucrerie change de raison sociale pour devenir Société Sucrière de Saint-Germainmont en 1921. Reconstruite en 1922, la production redémarre l'année suivante. Une distillerie est édifiée en 1932-1933 et perdure jusqu'en 1955. A la production traditionnelle de sucre et d'alcool, il faut ajouter aussi celles de mélasse et de pellets de pulpe. La Seconde Guerre Mondiale stoppe une nouvelle fois la production qui ne reprend qu'en mars 1941. Au début du conflit, la cheminée d'usine de 52 m de haut est abattue par l'armée française et est reconstruite en 1941. L'usine connaît un essor dans les années 1960 notamment avec la construction d'une unité de déshydratation en 1967 pour la luzerne et la pulpe. En 1987, les sucreries de Saint-Germainmont, Guignicourt et Montcornet fusionnent sous le nom Sucreries du Nord Est et en 1998, le nouveau groupe Saint Louis Sucre décide de ne plus traiter les betteraves mais les sirops venant des quatre unités du groupe. L'activité sucrière est définitivement arrêtée en 1999 et l'usine est vendue en 2001 à Cosucra pour produire de l'inuline à partir de chicorée sous le nom Ardennes Chicorées. L'usine qui connaît une baisse de productivité au milieu des années 2000 est mise en sommeil à partir de 2007 et l'outil de production ainsi que certains bâtiments (silos, cheminée d'usine) sont démantelés en 2008. Trois turbines à vapeur construites en 1958 et 1973 par Fives-Lille Cail et une chaudière Babcock & Wilcox de 1950 sont toujours en place et en état de marche. A l'origine, l'usine traite 232 tonnes de betteraves pour une production de 5120 tonnes de sucre. En 1929, la production est de 7000 de sucre, 15 000 en 1959 puis 40 000 tonnes en 1962 et 60 000 en 1981. La distillerie produit 300 hectolitres en 1932-33. Parallèlement, à partir de 1967, elle produit 150 tonnes par jour de pellets à partir de luzerne et 200 tonnes à partir de pulpe. En 1958-59, l'usine emploie 300 ouvriers à la saison et, en 1998, le personnel passe de 122 salariés à 72.
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description
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L'essentiel des bâtiments subsistants sont ceux construits en 1922, le reste ayant été en grande partie détruit en 2008. Ce noyau ancien élevé en brique est constitué par les ateliers de production sur un étage carré, avec une grande tour côté route. La toiture à longs pans est à charpente métallique couverte d'ardoise ou de tôles. Dans l'angle sud-est a été aménagé un laboratoire. Au sud est sont situés les bureaux et la conciergerie construits sur le même modèle mais avec une charpente en bois et, de l'autre côté de l'entrée, un bâtiment de stockage à double corps. A l'est et au nord des ateliers de fabrication se trouvent des constructions plus récentes en pan de fer hourdé de brique ou pan de fer et essentage de tôle. Le logement patronal dit Château Linard est construit avec appareillage de brique et pierre sur un étage carré et un étage de comble.
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étages
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1 étage carré ; étage de comble
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escaliers
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escalier intérieur
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gros-oeuvre
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brique ; fer ; pan de fer ; essentage de tôle ; béton ; béton armé
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couverture (type)
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toit à longs pans ; croupe
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couverture (matériau)
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ardoise ; métal en couverture
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couvrement
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charpente métallique apparente
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propriété
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propriété d'une société privée
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type d'étude
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patrimoine industriel
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rédacteur(s)
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Marasi Julien ; Decrock Bruno
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référence
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IA08000554
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© Région Champagne-Ardenne
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enquête
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2007
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date versement
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2009/12/12
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date mise à jour
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2010/02/02
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dossier en ligne
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service producteur
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Conseil régional de Champagne-Ardenne - Service chargé de l'inventaire 3, rue du Faubourg Saint-Antoine 51037 Châlons-en-Champagne - 03.26.70.36.81
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