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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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Minoterie Orieux, puis Lorgeril, puis Morin, puis Tassel, actuellement Fouéré
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localisation
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Bretagne ; Côtes-d'Armor ; Jugon-les-Lacs
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aire d'étude
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Côtes-d'Armor
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adresse
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rue des Forges
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hydrographie
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la Rosette
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dénomination
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minoterie
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parties non étudiées
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atelier de fabrication ; bâtiment d'eau ; bief de dérivation ; bassin de retenue ; digue ; bureau d'entreprise ; logement patronal ; entrepôt industriel ; magasin industriel ; cour
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époque de construction
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3e quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle ; 4e quart 20e siècle
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année
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1866 ; 1975 ; 1997
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auteur(s)
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maître d'oeuvre inconnu
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historique
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La minoterie de Jugon-les-Lacs est édifiée en 1866 sur la chaussée du Grand Etang de Jugon, par François Orieux, propriétaire des Grands Moulins, situés à l'ouest. Le canal de fuite de l'usine débouche dans la rivière des Eventails. Le 29 septembre 1881, le fils Orieux cède l'usine à Edmond Lorgeril qui en devient propriétaire ; la minoterie est alors exploitée par Antoine Morin. Avant 1866, il existait, en aval de l'étang, un enrochement peu élevé et submersible aux moindres crues guidant les eaux vers une vieille pêcherie. Lors de la construction de la minoterie, le propriétaire modifie ces ouvrages : un terre plein est établi en aval de l'usine, l'enrochement est reculé vers la rive gauche du cours d'eau et la pêcherie Guignard, située dans le bief aval, est élargie. Les crues des hivers 1878 à 1881 ont endommagé le mur de soutènement du terre-plein ainsi qu'une partie du déversoir en enrochement. Aussi, par arrêté préfectoral du 18 août 1882, E. Lorgeril est autorisé à rétablir les anciens ouvrages démolis à savoir le mur qui sépare le déversoir de l'étang du canal de fuite de l'usine ; ce mur est destiné à empêcher les eaux du canal de l'étang de nuire à la marche de la roue hydraulique, ces eaux se déversant dans le bief lors des crues moyennes. Le mur prend naissance à l'angle nord-est de la minoterie et se prolonge jusqu'à la pêcherie Guignard. Entre 1883 et 1898, un logement est édifié contre la façade sud de la minoterie. En 1909, madame Veuve Lorgeril est autorisée à établir, dans la propriété de l'usine, une pêcherie pour l'anguille d'avalaison, dans le canal de décharge du Grand Etang, en aval du déversoir des Eventails, à une distance de 30 m au moins en aval des ouvrages régulateurs établis en exécution de la réglementation du 23 juillet 1897. Cette pêcherie est destinée à remplacer celle qui existait en amont des ouvrages régulateurs de l'étang. Jusqu'à l'électrification de Jugon-Les-Lacs, en 1924, la minoterie fournit lensemble de l'électricité à la commune (mention d'un contrat passé en 1922 entre la Cie Lebon et la minoterie) grâce à l'action de sa turbine. La minoterie passe successivement entre les mains de M. Morin qui la dirige jusqu'en 1939, date à laquelle elle est reprise par Jean Tassel, avant que la famille Fouéré en devienne propriétaire le 6 juin 1963. En 1975, Henri Fouéré fait agrandir le logement patronal à l'ouest de la minoterie et construire un magasin industriel sur pilotis en béton à l'est. En 1997, un grand entrepôt industriel en bois est édifié à l'ouest de l'ancienne écurie, elle-même accolée à la minoterie. Actuellement, la minoterie, dirigée par Thierry Fouéré, est toujours en activité avec six cylindres doubles et trois plansichters. De source orale, la minoterie aurait conjuguée énergie hydraulique et énergie thermique avec la mise en place d'un moteur à gaz pauvre attesté après la Première Guerre mondiale, dans les années 1920. La cheminée d'usine a été détruite avant la Seconde Guerre mondiale, vers 1930-1935.
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description
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La minoterie occupe un site relativement vaste qui s'organise autour d'une cour. Située juste en aval et en contrebas de la chaussée de l'Etang de Jugon, elle compte deux étages de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé, un étage carré et un étage de comble couvert d'un toit à longs pans en ardoises. Edifiée en moellons de granite, elle est flanquée, à l'ouest, d'un entrepôt industriel recouvert d'essentage de planches, qui abrite l'ensemble des silos ; et à l'est d'un magasin industriel construit sur pilotis en béton armé. La façade nord de la minoterie est rythmée par cinq travées de baies rectangulaires de cinq niveaux. Les bureaux se situent dans un bâtiment à un étage carré et un étage de combles, situé à l'entrée du site (ancien magasin Orieux). L'ancien logement patronal flanque la façade sud de la minoterie, côté étang. Il compte un étage carré et un étage de comble couvert d'un toit à croupes en ardoises.
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plan
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plan rectangulaire régulier
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élévation
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élévation ordonnancée
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étages
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2 étages de soubassement ; rez-de-chaussée surélevé ; 1 étage carré ; étage de comble
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gros-oeuvre
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granite ; moellon ; bois ; essentage de planches ; béton ; béton armé
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couverture (type)
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toit à longs pans ; croupe
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couverture (matériau)
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ardoise
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typologie
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Minoterie dite à l'américaine, de plan allongé, comptant au moins deux étages carrés et trois travées (type D1).
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propriété
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propriété privée
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type d'étude
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patrimoine industriel
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rédacteur(s)
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Gasnier Marina
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référence
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IA22001290
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© Inventaire général
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enquête
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2002
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date versement
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2003/12/02
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date mise à jour
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2006/09/08
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dossier en ligne
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Contact service producteur
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