|
|
|
|
Inventaire général du patrimoine culturel
|
|
édifice / site
|
Etablissement thermal, puis usine de mise en bouteilles dite source Gonzenbach, actuellement maison
|
|
localisation
|
Alsace ; Haut-Rhin ; Soultzbach-les-Bains
|
|
aire d'étude
|
Munster
|
|
adresse
|
023 rue des Bains
|
|
destinations successives
|
maison
|
|
dénomination
|
établissement thermal ; usine de mise en bouteilles
|
|
parties non étudiées
|
salle de concert
|
|
éléments remarquables
|
salle de concert
|
|
époque de construction
|
17e siècle (?) ; 2e quart 19e siècle ; 2e moitié 19e siècle ; 1er quart 20e siècle ; 3e quart 20e siècle
|
|
année
|
1847 ; 1923 ; 1973
|
|
auteur(s)
|
maître d'oeuvre inconnu
|
|
historique
|
Une légende fait remonter la découverte de la source de Soultzbach par une génisse, à l'année 1603. Il semble toutefois qu'un établissement de bains (Badehus) ait vu le jour dès le 15e siècle à l'instigation de Jacques de Hattstatt, seigneur du lieu. A l'extinction de la lignée des Hattstatt en 1585, les barons de Schauenbourg Herrlisheim prennent possession du village de Soultzbach. Ce sont eux qui réalisent les aménagements permettant l'exploitation de la source. Le plan de Mérian de 1644 figure, au lieu-dit Sauerbrunnen, deux constructions de plan rectangulaire. Il pourrait s'agir de la halle édifiée au-dessus du bassin destinée à recueillir les eaux, mentionnée par les sources au début du 18e siècle. Au-dessus de celle-ci était établi le logement du fermier. Une petite salle avait également été aménagée pour les curistes. Le cadastre napoléonien de 1812, figure un bâtiment unique à l'emplacement des constructions actuelles. En 1815, les Schauenbourg vendent le site à M. Bobenrieth, qui fait recueillir l'eau minérale dans des cruches et les commercialise. C'est vraisemblablement ce dernier qui fait rajouter une aile nord au corps de bâtiment existant (attestée en 1835). L'exploitation de la source est toutefois suspendue lorsque M. de Gonzenbach, un industriel suisse, s'en rend acquéreur en 1842. Il y conduit d'importantes transformations, après l'incendie du village qui met à mal la capacité d'accueil des curistes qui logeaient au bourg en grand nombre. En 1847, il modifie la physionomie du bâtiment, le transformant en hôtel thermal. Il rehausse la construction d'un étage et y adjoint une aile sud dédiée au divertissement des hôtes. Les terrains alentour sont convertis en parc d'agrément. Dès lors, les Bains de Soultzbach retrouvent leur lustre et accueillent, en 1854, 180 à 200 malades. Parallèlement la commercialisation de l'eau minérale se poursuit sous le nom de "Source Gonzenbach" et représente, en 1863, 49171 bouteilles et cruchons. Au cours de la seconde moitié du 19e siècle, l'aile nord est surhaussée d'un étage tandis que l'aile sud est amputée d'un niveau. En 1903, M. Klein, gendre de M. Gonzenbach vend la source à M. Mann. Ruiné au terme de la Première Guerre Mondiale, ce dernier cède la source en 1922 à la société Carola de Ribeauvillé. Celle-ci dote l'établissement d'une petite unité d'embouteillage dans la cour délimitée par les trois corps de bâtiment. Cette extension est attestée dès 1924. L'unité de production est alors intégralement mécanisée. En 1973, une nouvelle construction en béton à toit plat vient se substituer à l'ancien atelier permettant d'accroître la surface de 113 m2. L'usine est toutefois à l'étroit ce qui compromet son développement. La source Gonzenbach est rachetée par le groupe Perrier-Nestlé qui en suspend l'exploitation en 1993. Depuis, le site a été acquis par un particulier qui a supprimé l'unité d'embouteillage restituant aux bâtiments leur physionomie de 1850.
|
|
description
|
Le site est actuellement occupé par un bâtiment principal pourvu de deux ailes ajoutées par la suite et délimitant une cour. Il compte deux étages carrés couronnés d'un toit à longs pans couvert de tuiles mécaniques. Le rez-de-chaussée et le premier étage, réalisés en maçonnerie et pans de bois, semblent correspondre à l'édifice originel. Ils sont coiffés d'un étage supplémentaire qui est en encorbellement sur la façade antérieure. Reposant sur des colonnes en grès à chapiteaux doriques au rez-de-chaussée et ioniques à l'étage, il surplombe deux loggias ainsi délimitées. Un entablement avec frise orne l'élévation antérieure. A l'arrière, le second étage repose sur une structure porteuse en grès au niveau inférieur et en bois à l'étage intermédiaire. Au nord, le bâtiment est flanqué d'une aile qui comporte deux étages carrés, un toit à longs pans et une couverture en tuiles mécaniques. Les deux niveaux inférieurs sont réalisés en maçonnerie enduite. Le second étage est en pans de bois hourdés de briques. En face, l'aile sud abrite le casino. Construction en rez-de-chaussée réalisée en maçonnerie enduite, elle est pourvue d'une abside au sud et d'ouvertures en arc segmentaire.
|
|
étages
|
2 étages carrés
|
|
gros-oeuvre
|
maçonnerie ; brique ; pan de bois ; enduit
|
|
couverture (type)
|
toit à longs pans
|
|
couverture (matériau)
|
tuile mécanique
|
|
typologie
|
baie en arc segmentaire ; loggia ; encorbellement ; colonne
|
|
état
|
établissement industriel désaffecté ; restauré
|
|
propriété
|
propriété privée
|
|
type d'étude
|
enquête thématique régionale (patrimoine industriel du canton de Munster)
|
|
rédacteur(s)
|
Schwarz Frank
|
|
référence
|
IA68001062
|
|
|
© Inventaire général
|
|
enquête
|
2005
|
|
date versement
|
2008/05/07
|
|
date mise à jour
|
2013/09/05
|
|
Contact service producteur
|
|
service producteur
|
Région Alsace - Service de l'Inventaire du Patrimoine culturel
Palais du Rhin - 2 Place de la République 67000 Strasbourg - 03.88.15.38.31
|
|
