|
|
Inventaire général du patrimoine culturel
|
édifice / site
|
usine de porcelaine Haviland et Cie dite Usine du Mas-Loubier, actuellement établissement administratif de La Poste
|
localisation
|
Limousin ; Haute-Vienne ; Limoges
|
aire d'étude
|
Limoges
|
adresse
|
rue de la Céramique ; 32 à 56 rue Jean-Pouyat ; 33 avenue de Louyat
|
destinations successives
|
établissement administratif
|
dénomination
|
usine de porcelaine
|
parties non étudiées
|
atelier de fabrication ; entrepôt industriel ; bureau d'entreprise
|
éléments remarquables
|
atelier de fabrication
|
époque de construction
|
4e quart 19e siècle
|
année
|
1895
|
auteur(s)
|
maître d'oeuvre inconnu
|
historique
|
En décembre 1891, la société porcelainière Haviland et Cie, créée en 1863 par David Haviland et ses deux fils Charles et Théodore, est dissoute suite aux dissensions entre les deux frères. Charles Haviland et son fils Georges créent une nouvelle société Haviland et Cie, et entreprennent en 1895 la construction d'une nouvelle usine, au Mas-Loubier, qui est inaugurée en 1904, avec un premier ensemble de 6 fours. Elle n'est alors que partiellement construite. Une seconde batterie de 6 fours est achevée vers 1909, ainsi que les ateliers de fabrication et de finition correspondant. Les façades laissent clairement apparaître plusieurs phases de construction. Les ateliers de décoration de porcelaine (moufles...) ne sont achevés probablement qu'en 1912. Charles Haviland, qui avait conservé l'usine de son père, avenue Garibaldi, est le plus gros fabricant de porcelaine de Limoges. Mais suite à la crise de 1929, la maison de commerce basée à New-York et l'usine de Limoges se séparent, entraînant la liquidation de l'entreprise. La reprise par William Haviland, directeur de Théodore Haviland et Cie, est écartée au profit de la société G.D.A., mais qui ne reprend que le fonds de commerce. Les bâtiments sont vendus en 1936 à l'Administration des Postes. Les équipements industriels sont démantelés, et les ateliers réaménagés. Quelques extensions sont construites, alors que l'ensemble des hangars pour le stockage de la matière première sont détruits, laissant place à un restaurant collectif et des logements. L'ancienne usine du Mas-Loubier abrite actuellement divers services régionaux de la Poste. Jusqu'en 1909, l'usine dispose de 6 fours ronds, puis douze. En 1914, Haviland et Cie emploie 243 ouvriers sur ce site : 210 hommes, 4 femmes et 29 enfants.
|
description
|
Le site de l'usine est constitué d'un ensemble de bâtiments totalisant 36 000 m2 de planchers. L'implantation des bâtiments est rationnelle, prenant en compte le processus de fabrication : à l'ouest les ateliers de préparation des pâtes, les ateliers de façonnage, au centre les ateliers liés aux phases de cuisson (fours, ateliers de défournement, stockage de la gazetterie) , à l'est les ateliers de finissage, choisissage, décoration, expédition... Tous les bâtiments sont construits en moellon de granite ou de schiste enduit, avec chaînages d'angle harpés en granite pour les premiers mètres, puis en calcaire. Ils sont couverts de toits à longs pans (parfois brisés) en tuile mécanique ou en ardoise. Dans la plupart des bâtiments de fabrication les planchers sont portés par des rangées intermédiaires de poteaux en bois à aisseliers, remplacés dans les sous-sols par des piliers maçonnés, des murs de refends ou des colonnes de fonte. Les divers ateliers de fabrication sont dotés de deux à quatre étages carrés, sur sous-sol ou étage de soubassement. Les bâtiments des fours n'ont qu'un étage carré, desservant initialement le deuxième niveau des fours à globe. Leurs pignons orientaux sont percés de larges baies en demi-cercle. A l'entrée du site, la façade des ateliers est animée par un corps de porche. Les ateliers de décoration, disposés en U, ceinturent l'ancienne halle des moufles pour la cuisson des décors. Il subsiste quelques cheminées de moufles en brique, circulaires et carrées. Elle est entièrement métallique à l'exception de sa façade sur rue, en maçonnerie. Sa charpente est constituée de cinq fermes en cornières rivetées à semelle inférieure en plein cintre. Dans les années 1950 ont été ajoutés à certaines façades des extensions en béton armé pour abriter des équipements sanitaires, formant des ressauts. Les cages d'escaliers sont pour la plupart soulignées en façade : doubles ouvertures couvertes en plein cintre au rez-de-chaussée, traitement particulier des encadrements.
|
étages
|
sous-sol ; étage de soubassement ; étage de comble ; 4 étages carrés
|
gros-oeuvre
|
calcaire ; granite ; pierre de taille ; moellon ; enduit ; bois ; béton ; béton armé ; métal ; acier ; brique
|
couverture (type)
|
toit à longs pans ; toit à longs pans brisés ; appentis ; croupe ; pignon couvert
|
couverture (matériau)
|
tuile mécanique ; ardoise ; verre en couverture
|
état
|
établissement industriel désaffecté
|
propriété
|
propriété d'un établissement public
|
type d'étude
|
patrimoine industriel (enquête partielle, commune de Limoges)
|
rédacteur(s)
|
Pillet Frédéric
|
référence
|
IA87000188
|
|
© Inventaire général ; © Ville de Limoges
|
enquête
|
2002
|
date versement
|
2004/01/22
|
date mise à jour
|
2012/01/23
|
crédits photo
|
Rivière, Philippe - © Inventaire général, ADAGP
|
|
|
dossier en ligne
|
|
|
Contact service producteur
|
service producteur
|
Région Limousin - Service de l'Inventaire et du Patrimoine culturel 27 boulevard de la Corderie 87031 Limoges Cedex - 05 87 21 20 95 ou 05 87 21 20 90
|
|