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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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usine de transformation des métaux dite forge Clément, actuellement centrale hydroélectrique
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localisation
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Franche-Comté ; Haute-Saône ; Corravillers
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aire d'étude
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Haute-Saône
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lieu-dit
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Champs Fauvey
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adresse
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R.D. 6
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hydrographie
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Breuchin (dérivation du)
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destinations successives
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centrale hydroélectrique
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dénomination
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usine de transformation des métaux
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parties non étudiées
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bureau d'entreprise ; logement patronal ; logement d'ouvriers ; atelier de fabrication ; atelier de conditionnement ; magasin industriel ; atelier de réparation ; cheminée d'usine ; transformateur (abri) ; salle des machines ; bief de dérivation ; bassin de retenue ; conduite forcée
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éléments remarquables
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machine de production (étudiée dans la base Palissy)
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objets mobiliers
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époque de construction
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2e moitié 19e siècle ; 20e siècle
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année
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1875 ; 1881 ; 1894
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auteur(s)
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maître d'oeuvre inconnu
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historique
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En 1852, Claude Javelier et Nicolas Pierre Clément, entrepreneurs à Remiremont (88) , s'associent pour fonder une usine de fabrication d'outils forgés à Corravillers. En 1854, une demande adressée à l'administration préfectorale émanant de Clément Paxion, également entrepreneur à Remiremont et vraisemblablement directeur de l'établissement, porte sur l'autorisation d'établir un canal et un réservoir pour "l'usine à fabriquer les faulx" qu'il construit sur la rivière du Breuchin. La forge est réglementée par arrêté préfectoral le 29 avril 1856. En 1859, Claude Javelier quitte la société et laisse N. P. Clément seul à la tête de l'entreprise. L'établissement compte alors un atelier de forge mesurant 22 mètres sur 10 et une maison d'habitation. Il sera progressivement agrandi en 1875, 1881, 1894 et vers 1905. En 1899, la société, dénommée Les Fils de P. Clément, exploite également la forge d'Uzemain (88). D'abord qualifiée de taillanderie (la production de faux cesse avant la Première Guerre mondiale) , l'usine se spécialise vers la production d'outils agricoles (pioches, pelles, pics, râteaux, houes, etc.). Elle écoule une grosse partie de sa production en direction des colonies françaises. Un atelier de tournerie sera annexé à l'établissement pour la production des petits manches d'outils, employant trois personnes. Le système de distribution d'énergie "mécanique", par arbres de transmission, courroies et poulies a progressivement été supprimé et remplacé dans les années 1960 par des moteurs électriques individuels. Un entrepôt de stockage de fournitures (peintures, vernis, palettes) est détruit vers 1985. L'atelier de soudure, situé dans la cour, est détruit vers 1975. Suite à un incendie, le bâtiment abritant les ateliers de vernissage, de menuiserie (tournerie) et de conditionnement a été amputé de son étage et reconstruit avec des matériaux modernes. L'atelier de polissage a été transféré à son emplacement actuel vers 1975. La société reste dans la famille Clément jusqu'à la fermeture en 2004, successivement dirigée par Léon, Henri et Philippe. Après un dépôt de bilan en 1996, l'usine est reprise par la société Forge de Magne, implantée à Douzy (08) , qui cesse ses activités en novembre 2004 et transfert la production subsistante (outillage de jardin) sur le site de Douzy. Les bâtiments ont ensuite été acquis par un industriel, qui exploite les turbines pour produire de l'électricité. Le parc machines a été acheté par la communauté de communes des 1000 Etangs, qui souhaite, via l'association des Amis de la forge Clément, ouvrir le site à la visite. En 1855, trois turbines de 25, 18 et 10 ch actionnent trois marteaux et deux autres turbines de 5 ch alimentent les ventilateurs de deux feux de forge. Un laminoir est mentionné en 1899. Le laminoir duo à tôles, implanté vers 1914, disparaît dans les années 1950. Une machine à vapeur, installée vers 1910, est supprimée en 1945. Présence de trois turbines en fonctionnement en 2005. 18 ouvriers en 1875, une centaine en 1918, 36 en 1938, 5 en 1995.
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description
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Site desservi par embranchement ferroviaire. Les divers ateliers de fabrication sont construits en moellons de grès enduits, en rez-de-chaussée, couverts de toits à longs pans en tuile mécanique. Le bâtiment abritant les logements comprend un sous-sol, 2 étages carrés et un étage en surcroît. Il est construit en moellons de grès enduits et couvert d'un toit à longs pans.
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étages
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sous-sol ; 2 étages carrés ; étage en surcroît
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gros-oeuvre
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grès ; moellon ; enduit ; béton ; parpaing de béton ; brique
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couverture (type)
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toit à longs pans ; appentis
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couverture (matériau)
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tuile mécanique
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couvrement
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charpente en bois apparente
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état
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établissement industriel désaffecté
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propriété
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propriété privée
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type d'étude
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patrimoine industriel
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rédacteur(s)
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Favereaux Raphaël
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référence
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IA70000115
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© Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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enquête
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2004
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date versement
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2005/08/26
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date mise à jour
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2011/05/02
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crédits photo
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Mongreville, Jérôme - © Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine, ADAGP
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dossier en ligne
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service producteur
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Conseil régional de Franche-Comté - Direction de l'Inventaire du patrimoine 4, square Castan 25031 Besançon Cedex - 03.81.65.72.10
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voir aussi
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Visite guidée
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