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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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sucrerie dite Habitation sucrière Mondélice ou Ferme Vidal, puis école professionnelle
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localisation
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Guyane ; Remire-Montjoly
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aire d'étude
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Remire-Montjoly
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adresse
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R.N.3
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hydrographie
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canal Beauregard ; rivière Mahury
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destinations successives
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école professionnelle
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dénomination
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sucrerie
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parties non étudiées
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atelier de fabrication
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éléments remarquables
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machine énergétique (étudiée dans la base Palissy) ; machine de production (étudiée dans la base Palissy)
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objets mobiliers
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époque de construction
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1er quart 19e siècle
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auteur(s)
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maître d'oeuvre inconnu
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personnalité(s)
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Félix Vidal de Lingendes (habitant célèbre) Jean Vidal (commanditaire, habitant célèbre)
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historique
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Les terres de l'habitation Mondélice ont été achetées à Claude Macaye en 1800 par le négociant Jean Vidal. En 1819, l'habitation Mondélice était " nouvellement établie en sucrerie, ayant bâtiments et usines neufs, solides et bien construits, 2 équipages de 4 chaudières en cuivre bien montés et enfin tout ce qui a rapport à une grande sucrerie en activité " : 270 à 280 esclaves, des mulets, des boeufs de trait et des troupeaux de gros et menu bétail et 72 carrés de cannes. En 1825, Félix Vidal de Lingendes fils, procureur puis gouverneur par intérim de la Guyane, devint le maître du domaine jusqu'en 1851. En introduisant la première machine à vapeur de la colonie sur son habitation en 1822, Vidal de Lingendes en fit une des plantations les plus prospères. Elle comprenait plus de 600 hectares de terre dont 70 en terre basse poldérisée et plantée en cannes. Elle faisait travailler un atelier de 300 esclaves, du moins jusqu'en 1848. On y cultivait, à ce moment là, des cannes à sucre et des vivres. En 1831, lors de la visite du gouverneur Jubelin sur l'habitation, l'atelier était décrit comme " un atelier d'esclaves joyeux et soumis ", travaillant sur "une des exploitations les plus importantes de la colonie". La crise du sucre et l'abolition de l'esclavage, obligea le propriétaire à développer la variété de ses cultures. En 1853, il y ajouta le café, le rocou et l'élevage. Vers 1855, Félix Vidal de Lingendes vendit Mondélice au père Guyodo du St Esprit, qui avait pour projet d'ouvrir une école d'agriculture pour garçon, une pour les filles, un orphelinat, un asile pour les détenus, une maison de refuge pour les femmes et un hospice pour les vieillards. L'école professionnelle ouvrit le 25 juin 1864, mais ferma en 1880 à la suite des luttes anti-cléricales.
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description
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La maison de maître, disparue aujourd'hui, était montée sur une ossature en bois remplie de bardeaux de wapa, tout comme le toit de la demeure. 26 dépendances étaient construites en bardeaux et 57 en paille. Le moulin à mules a fait l'objet d'une restauration. C'est un octogone régulier de 7 m de côté, ayant une épaisseur d'environ 3, 30 m et une hauteur de 2, 50 m. Il entoure une cour circulaire de 12 m de diamètre. Une rampe de 30 m de long permettait aux animaux d'accéder au niveau supérieur des murs. Il est bâti en pierre de taille, mais les ouvertures sont entourées d'une rangée de briques. La couverture et la charpente du moulin étaient en bardeaux. Ce moulin à manège avait pour rôle de se substituer aux moulins à vapeur en cas de défaillance. La première machine à vapeur, de la marque Smith de Datford, fut installée sur l'habitation en 1823. Elle était abritée dans une case à moulin de 6 m x 8 m de côté, construite en moellons en roches à ravets supportant une élévation en briques. La machine actionnait des rolles horizontaux. Vers les années 1830-1832, une deuxième machine à vapeur, de marque américaine, plus petite, fut introduite sur l'habitation. Les mécanismes sont plus anciens que la machine anglaise. Elle a été installée sur une plate-forme prolongeant la chaufferie, dans un bâtiment à ossature bois et couvert de bardeaux de wapa. Il ne reste aujourd'hui que les soubassements en tablons de roches à ravet, tout comme pour les autres bâtiments de l'habitation. Le corps de chauffe de la machine était entouré d'une maçonnerie calorifugeante. La sucrerie était composée d'un équipage de 6 chaudières montées sur un tunnel de chauffe en briques. Le sol a été bâti en dallage mixte de calcaire, marbre, schiste et brique. Les murs étaient en colombage, tout comme les murs de la purgerie, dont le sol était en terre battue, sauf un passage dallé en calcaire. Une vingtaine de chaudières ont été recensées sur le site.
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gros-oeuvre
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pan de bois ; pierre de taille ; moellon ; brique ; maçonnerie
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couverture (matériau)
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bardeau
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état
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vestiges ; mauvais état
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propriété
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propriété de la commune
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protection MH
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1995/08/31 : inscrit MH
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site protégé
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zone de protection ; site inscrit
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type d'étude
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patrimoine de l'industrie de la canne à sucre
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rédacteur(s)
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Cazelles Nathalie
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référence
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IA97300230
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© Inventaire général
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enquête
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2001
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date versement
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2002/12/20
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date mise à jour
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2006/02/13
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crédits photo
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Heller, Marc - © Inventaire général, ADAGP
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service producteur
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Conseil régional de Guyane - Service chargé de l'Inventaire 95, avenue du Général de Gaulle - BP 11 97321 Cayenne - 05.94.25.54.00
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autre dossier
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dossier de protection
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