Liste des réponses  Affiner la recherche Autre recherche
Réponse n° 433

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site scierie et distillerie de rhum de l'Ilet Portal
localisation Guyane ; Saint-Laurent-du-Maroni
aire d'étude Saint-Laurent-du-Maroni
lieu-dit Ilet Portal
dénomination scierie ; distillerie
parties étudiées demeure
parties non étudiées logement d'ouvriers ; quai ; cheminée d'usine ; citerne ; puits
partie(s) étudiée(s)
éléments remarquables machine énergétique (étudiée dans la base Palissy) ; machine de production (étudiée dans la base Palissy)
objets mobiliers
époque de construction 4e quart 19e siècle
auteur(s) maître d'oeuvre inconnu
historique On ignore si en 1881 M. Bar, propriétaire de l'usine, produisait déjà du rhum. Mais, le moulin à vapeur de la distillerie avait été testé en 1888 (estampille sur le support des rolles) et provenait des usines D. Stewart de Glasgow. On sait par ailleurs qu'il employait des engagés indiens et des bagnards (une geôle avait été construite sous la maison de maître). En 1964, lorsque l'usine brûla, elle appartenait à M. Tanon. Selon une information orale, la maison de maître avec sa prison aurait été construite par M. Tanon. L'usine et les terres de l'îlet ont été rachetées par M. Gonzalès qui y a installé une famille Boni pour la surveillance et l'entretien des parcelles. Aujourd'hui, une grande partie des terres autour de l'usine et dans l'usine, a été aménagée en abattis. L'usine était avant tout une scierie : les aménagements pour cette activité occupent les 3/4 de l'espace. La rhumerie était une activité secondaire d'appoint. Selon le capitaine amérindien du village Espérance, M. Macintosh, qui a travaillé dans l'usine, le rhum était vendu aux gens des alentours qui venaient chercher l'eau-de-vie dans des seaux.
description L'usine était probablement un grand hangar monté avec une charpente en fer qui est la seule trace visible du bâtiment aujourd'hui. On observe toutefois, sur la bordure est de l'usine, des piliers de maçonnerie de plus d'une dizaine de mètre de hauteur. Une citerne, datant de la fin du 19e siècle ou du tout début 20e siècle est située derrière la petite chaudière. Elle repose sur 4 petits murets maçonnés. Le puits maçonné à 7 côtés est creusé en face de la grande chaudière et relié à une pompe aspirante-refoulante. La distillerie se divise en 2 zones : une zone pour le broyage des cannes ; une zone pour la distillation. La première aire de travail de la rhumerie se situait à l'intérieur de l'usine, sous le hangar en charpente métallique. Là, était installé le moulin à vapeur, c'est-à-dire la machine à vapeur, les rolles et les pompes aspirantes-refoulantes. Les cannes étaient donc broyées, le vesou récupéré, puis envoyé vers l'aire de distillation. Les 6 cuves de fermentation étaient disposées à l'extérieur de l'usine, contre le mur sud de l'atelier de distillation. Ce dernier est le seul bâtiment entièrement construit resté debout : il est constitué d'une maçonnerie de briques. L'espace intérieur se divise en 2 pièces : l'une abritant les 2 tanks vitrifiés, l'autre étant fermée à clé, nous n'avons pas pu déterminer sa fonction. Peut-être une pièce de stockage. Au nord de ce bâtiment, à environ 1m, 1m50 du mur, 2 poutrelles métalliques servaient de support à l'alambic. Trois quais permettaient l'accès des barges de transport des cannes et du bois à l'usine : un en face de la maison de maître, un autre derrière l'usine (où sont aujourd'hui échouées 2 barges) et un troisième au nord de l'usine. Ce dernier a probablement été aménagé lors du démantèlement de l'usine, cet endroit de la rive étant plus facile pour le chargement des machines sur les bateaux. Une levée de terre avait même été construite pour acheminer par rails les machines. La scierie était installée sous un hangar en charpente métallique. Le sol était constitué d'une dalle de béton dans lequel courait des fosses de transmission et un réseau de rails de chemin de fer. En effet, les 2 grosses machines à vapeur, alimentées par une chaudière habillée d'une construction de briques, distribuaient leur énergie par le biais d'axes de distribution placés à l'intérieur d'un réseau de fosses en briques maçonnées. Des treuils permettaient de tirer les troncs déchargés par les barges derrière l'usine. Les planches étaient déplacées dans des wagons Decauville.
gros-oeuvre fer ; pan de fer ; brique ; maçonnerie
état établissement industriel désaffecté ; mauvais état
propriété propriété privée
type d'étude patrimoine de l'industrie de la canne à sucre
rédacteur(s) Cazelles Nathalie
référence IA97300220
  © Inventaire général
enquête 2001
date versement 2002/12/20
date mise à jour 2004/12/03
crédits photo Lemaire, G. - © Inventaire général, ADAGP
 
service producteur Conseil régional de Guyane - Service chargé de l'Inventaire
95, avenue du Général de Gaulle - BP 11 97321 Cayenne - 05.94.25.54.00
 
Protection des droits des auteurs de la base Mérimée, des notices et des images :
Aucune exploitation, notamment la diffusion et la reproduction, intégrale ou par extrait, autre que celle prévue à l'article L.122-5 du Code de la propriété intellectuelle, de la base de données, des notices et des images de ce site ne peut être réalisée sans autorisation préalable du ministre chargé de la culture ou, le cas échéant, du titulaire des droits d'auteur s'il est distinct de lui, sous peine de poursuites pour contrefaçon en application de l'article L.335-3 du Code de la propriété intellectuelle.
[1-100] [101-200] [201-300] [301-400] [401-441]

401 402 403 404 405 406 407 408 409 410 411 412 413 414 415 416 417 418 419 420 421 422 423 424 425 426 427 428 429 430 431 432 433 434 435 436 437 438 439 440 441

Requête ((distillerie) :DENO )
Relations Synonymes=1 Spécifiques=9 Génériques=0