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Réponse n° 2074

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site hôtel Vialètes de Mortarieu
localisation Midi-Pyrénées ; Tarn-et-Garonne ; Montauban
aire d'étude Montauban
adresse 5 rue Lasserre
dénomination hôtel
parties non étudiées cour ; escalier ; mur de clôture ; portail ; communs
éléments remarquables portail ; cheminée
époque de construction 3e quart 18e siècle ; 17e siècle
année 1757
auteur(s) maître d'oeuvre inconnu
personnalité(s) Vialètes de Mortarieu (propriétaire)
historique L'hôtel Vialètes est construit dans la seconde moitié du 18e siècle. D'après les recherches d'Aliette Neyret-Jalliffier, c'est en 1756 qu'Etienne Vialètes d'Aignan et Jean Herpailler Duchesnau (probablement le même homme propriétaire de l'hôtel du même nom au 2 rue Lacaze) achètent plusieurs parcelles de cette rue. Deux ans plus tôt, les maisons qui s'élevaient sur ces parcelles avaient été incendiées, le terrain était en friche. L'aile droite conserve en sous-sol une base de tour d'escalier remontant probablement au 17e siècle mais constituée en partie de briques médiévales. Elle se situe sous l'escalier d'apparat du 18e siècle. Plusieurs autres parcelles de la rue sont vendues à Vialètes et Herpailler en 1757. L'hôtel Vialètes est donc construit après la réunion de toutes ces parcelles. L'hôtel appartient ensuite à Joseph Vialètes de Mortarieu, maire de Montauban de 1806 jusqu'à la fin de l'Empire. L'hôtel passe ensuite à la famille Cruzy-Marcillac. Les deux petits pavillons surmontés de terrasses placés derrière le mur de clôture sont probablement ajoutés au cours du 19e siècle. Sur le cadastre napoléonien on constate que le bâtiment voisin situé au bout de la petite ruelle vers l'est a été intégré à l'hôtel Vialètes après 1827 peut-être pour en faire un quartier des domestiques et une cour de service.
description L'hôtel Vialètes de Mortarieu est construit en dénivelé sur les limites de la vieille ville, entre la rue Lasserre et l'ancienne promenade des Carmes (actuelles allées du Consul-Dupuy). Le plan en apparence en U est en réalité très irrégulier s'adaptant à un espace accidenté et s'enserrant dans un tissu urbain dense. Un portail monumental en plein cintre s'ouvre sur la rue Lasserre. Il est fermé par des vantaux de bois, des chasses-roues sont placés de part et d'autre de l'entrée. Devant l'entrée le trottoir est recouvert d'une calade ce qui marque un peu plus l'intérêt de ce portail. Sur la clé d'arc, en pierre, est sculptée une tête d'homme barbu faisant probablement référence à un personnage de la mythologie. La tête marque le centre d'une guirlande de feuilles. Les pilastres encadrant la porte soutiennent un entablement sur lequel est conservé un cartouche rectangulaire (sur lequel devait figurer le nom du propriétaire). De part et d'autre de l'entrée, le mur de clôture est constitué de pans incurvés marqués par des pilastres en briques apparentes. Derrière sont construits deux petits pavillons dont un était probablement destiné au concierge de la maison. Au-dessus des deux petits parvillons se déploie des terrasses protégées par des balustrades en terre-cuite côté rue et par des garde-corps constitués de tuiles canal côté cour. Côté rue, les façades des ailes sont contituées de trois travées de fenêtres à arc surbaissé. Au pied des façades, les murs sont protégés par des soubassements de pierre. Les ailes s'élèvent sur trois niveaux séparés par des cordons moulurés. Sous les appuis des fenêtres sont placés des panneaux moulurés en briques apparentes. Des pilastres marquent également les angles des ailes rompant ainsi avec la ligne droite traditionnelle. On remarque que la travée centrale de l'aile droite est aveugle. Du côté de l'aile gauche, s'ouvre en rez-de-chaussée une entrée en anse-de-panier correspondant aujourd'hui à une entrée de garage. Côté cour, le sol est recouvert d'un pavage en galets (calade). Le corps de logis principal est en fond de cour. Celui-ci se compose de trois niveaux d'élévation et de cinq travées de baies à arc surbaissé. En rez-de-cour et dans l'axe du portail s'ouvre l'entrée principale encadrée d'un décor à bossages et surmontée d'un fronton semi-circulaire. A l'intérieur se trouvent les salons d'apparat. L'aile ouest se compose de trois niveaux d'élévations et de quatre travées. La dernière travée à gauche est aveugle à l'exception de la baie aveugle du dernier étage qui est repercée dans son cadre d'une minuscule fenêtre fermée par un contrevent. On accède à l'escalier d'apparat (en pierre) par une entrée en anse-de-panier fermée par une porte vitrée (première travée). Un système de sonnerie à cloche est encore en place. Toujours du même côté se trouve une descente de cave et un soupirail. Une porte vitrée située à l'extrême droite a été réduite dans sa largeur par la construction d'un des petits pavillons longeant le mur de clôture. En face, l'aile Est est plus longue et se compose de six travées de fenêtres. Certaines fenêtres ont été réduites dans leur largeur. En rez-de-cour, une baie en anse-de-panier correspond à un autre garage. Au fond de ce garage existe encore d'une baie semblable mais condamnée. Il est probable qu'il s'agisse d'un passage destiné aux véhicules hippomobiles. En effet ce passage reliait la cour à la rue Lasserre et pouvait éviter des manoeuvres compliquées dans la cour. Cet espace peut aussi correspondre aux anciennes écuries. A côté une entrée à arc surbaissé est ornée d'un panneau à pointe de diamant et d'une imposte en fer forgé permet d'atteindre l'escalier de service en bois. L'autre façade de cette aile donne sur une seconde cour qui correspondait probablement à la cour de service. Côté allées du Consul-Dupuy la façade se compose de quatre niveaux d'élévation. En rez-de-chaussée s'ouvraient probablement cinq baies. Aujourd'hui la plupart ont été re maniées, l'une a été transformée en porte piétonne, une autre a été transformée en entrée de garage au cours du 20e siècle. L'étage noble se distingue des autres niveaux par des fenêtres cintrées agrémentées chacune de petite clé d'arc taillées en brique. Chaque fenêtre est protégée par un remarquable garde-corps de style Louis XVI. Ces fenêtres semblent avoir conservées leurs menuiseries d'origine. Aux deux étages suivants s'ouvrent des fenêtres rectangulaires dont les appuies sont soulignés par des panneaux moulurés en briques apparentes.
élévation élévation à travées
étages sous-sol ; étage de soubassement ; 2 étages carrés
escaliers escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en maçonnerie ; escalier dans-oeuvre : escalier tournant, en charpente
gros-oeuvre brique ; enduit ; pierre
couverture (type) toit à longs pans
couverture (matériau) tuile creuse
couvrement voûte en berceau
décor ferronnerie ; décor stuqué ; menuiserie
représentation tête : homme ; guirlande ; ornement à forme géométrique ; acanthe ; bélier ; vase ; draperie
  Le heurtoir du portail a malheureusement disparu. Robert de Mentque le décrit ainsi : "le heurtoir figure une grosse tête de faune, avec deux dauphins affrontés autour d'une boule". La photo de ce heurtoir est visible sur la première version du livre de Robert de Mentque "Le vieux Montauban" en page 102. La clé d'arc du portail est en pierre sculptée et représente la tête d'un homme barbu dans le style de l'ancien hôtel Bonnac (librairie Deloche) et l'hôtel Lefranc de Pompignan (rue Armand Cambon). La guirlande se compose de feuilles de laurier et est probablement réalisé en une technique à base de plâtre. Les sommets des pilastres qui soutiennent l'entablement sont strillés dans le goût du style Louis XVI. Les façades se parent de modénatures typiques de la ville : panneaux, cordons, pilastres en briques apparentes... Les sols des cages d'escalier sont recouverts d'un carrelage à motifs cruciformes.Les gardes-corps de l'étage noble, côté allées du Consul-Dupuy sont dans le style Louis XVI. La partie centrale se compose d'un vase orné d'une draperie et sur lequel repose la tête d'un bélier, des feuilles d'acantes sont placées de part et d'autre. A chaque angle du garde-corps se place une rosace Louis XVI. Les gardes-corps du deuxième étage sont plus simples mais dans le style du 18e siècle, les appuies des fenêtres sont soulignés par des panneaux moulurés ornés de petites houppes ou pompoms tout comme le dernier étage. L'imposte en fer forgé de la porte menant à l'escalier de service se compose d'un motif à volutes. La rampe de l'escalier d'apparat est en fer forgé et dans le style Louis XV.
propriété propriété privée
site protégé secteur sauvegardé
type d'étude inventaire topographique
rédacteur(s) Gerber Sarah
référence IA82100256
  © Ville de Montauban ; © Inventaire général Région Midi-Pyrénées
enquête 2009
date versement 2016/10/04
date mise à jour 2016/10/07
dossier en ligne
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Requête ((hôtel) :DENO )
Relations Synonymes=1 Spécifiques=9 Génériques=0