historique
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Bien que Brive dérive d'un mot gaulois signifiant pont, les vestiges de l'occupation la plus ancienne sont romains. La première agglomération, simple village de potiers associé à une nécropole, doit son existence à un point de franchissement de la rivière Corrèze et à un carrefour routier. La ville se développe autour d'un prieuré devenu collégiale, à l'emplacement supposé du tombeau de saint Martin dit l'Espagnol, venu au 5e siècle évangéliser la région. Deux autres sanctuaires sont dédiés à saint Pierre et à saint Sernin de Toulouse. Deux enceintes de plan à peu près circulaire sont successivement élevées autour du même centre aux 12e et 14e siècle. Au 17e siècle, un collège de Doctrinaires et plusieurs couvents se construisent dans de vastes enclos. Aux 18e et 19e siècle, ce noyau médiéval est soumis à d'amples travaux d'urbanisme qui l'ont profondément remodelé. La démolition de l'enceinte du 14e siècle, décidée dans le premier tiers du 18e siècle et terminée dans le premier tiers du 19e siècle par la démolition de la dernière porte, permet l'aménagement d'un boulevard circulaire sur les anciens glacis et la construction de nouvelles demeures. Au cours du 19e siècle et jusqu'aux années 1930, sept nouvelles rues sont percées, selon une direction rayonnante du centre vers les faubourgs, ce qui complète le plan radioconcentrique. Les rues anciennes sont soumises à un alignement fortement réglementé qui fait disparaître les anciennes constructions en pans de bois et tuile creuse, systématiquement remplacées par le grès et l'ardoise. Les abords de la collégiale sont progressivement dégagés pour aménager une grande place centrale, des édifices religieux et des demeures sont détruits ou remaniés, tandis que sont construits de nouveaux édifices publics ou commerciaux. L'aire d'étude de Brive-la-Gaillarde centre se cale sur cette ville intra-muros. Le premier plan général utile pour l'étude de ce secteur est un plan parcellaire levé vers 1744-1750, dont trois exemplaires nous sont connus (plan Massénat). Durant le 19e siècle, trois plans d'alignement sont levés en 1821 (plan Lafont) , en 1839 (plan Caylac) et 1868-1870 (plan Chouzenoux). Un plan d'alignement levé en 1811 est perdu. Le cadastre napoléonien est levé en 1823. Pour le 20e siècle, deux plans d'alignement sont levés en 1903-1904 et en 1931.
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