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Réponse n° 35

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site usines de chaux
localisation Pays de la Loire ; Maine-et-Loire ; Angrie
aire d'étude Candé
dénomination usine de chaux
collectifs 5 bâti INSEE ; 4 repérées ; 2 étudiées
époque de construction 2e moitié 18e siècle ; 19e siècle
historique Les terres agricoles du Segréen qui sont très acides ont besoin d'être amendée avec de la chaux. Or, au lieu-dit la Veurrière se trouve un gisement de pierre calcaire, un marbre gris pâle, veiné de gris foncé, dont la combustion produit de la chaux. La commune d'Angrie a donc connu une activité chaufournière assez importante depuis la fin du 18e siècle jusqu'au 3e quart du 20e siècle. Les cahiers de doléance d'Angrie, en 1788, font mention d'un four à chaux au lieu-dit le Saule ; il s'agit peut-être du même four mentionné un peu plus tard, en 1818, sous le nom de four de la Fresnaie (1832 B 564). À cette date il appartient aux Sieurs Daburon et Parage. En 1829, il est reconstruit par René Dugrés. L'usine passe ensuite au Sieur Letourneur, qui arrête l'exploitation et fait démolir le four en 1859. L'usine de la Veurrière (étudiée) , débute par la création d'un petit four, en 1824 ; le site se déplace un peu vers l'ouest en 1850, et 3 grands fours sont construits au cours de la seconde moitié du 19e siècle. Elle fut exploitée par la Société des Fours à chaux de la Veurrière, ainsi que deux autres usines, et l'activité s'y poursuivit jusqu'au milieu du 20e siècle. La troisième usine, dite de la Prée, fut installée à quelques dizaines de mètres à l'ouest de la précédente (1832 B 549) : deux fours sont construits, l'un en 1852 et l'autre en 1854. Ils sont en ruine en 1889. L'usine est alors rachetée par la Société des Fours de la Veurrière qui les remet en état et en activité. La quatrième usine, dite Le Four Saint-Pierre (étudiée) , est construite en 1866, par la Société Martin, Belouin, Denou et Goujon. Elle devient la propriété des Fours à Chaux de la Veurrière qui l'exploite jusqu'en 1911. L'activité s'arrête en 1924, reprend en 1957 pour cesser définitivement en 1978. Une cinquième usine paraît avoir existé brièvement au lieu dit la Boue, où se trouvait également une ardoisière, si l'on en croit la matrice cadastrale qui y signale un four à chaux et une machine à vapeur en 1866. Le tout est désaffecté en 1871. L'usine de la Veurrière, a été inscrite sur la liste supplémentaire des monuments historiques, le 25 mars 1980.
description La commune d'Angrie à compté 5 usines de chaux totalisant le nombre de 10 fours. Ceux-ci étaient des fours verticaux dont la chambre de cuisson intérieure était de forme ovoïde, revêtue d'une robe en pierre ou briques réfractaires. Les premiers fours, de la fin du 18e siècle et du début du 19e siècle (1er four de la Veurrière et celui de la Fresnaie) , étaient de petite taille, ne dépassant certainement pas 7 à 8 mètres de hauteur. Les fours construits à partir du milieu du 19e siècle étaient plus hauts, pouvant atteindre 12 à 14 mètres de hauteur et une capacité de 60 à 70 mètres cubes. Leur mode de fonctionnement était la combustion continue à courte flammes. La pierre et le combustible étaient entassés en couches alternées ; le feu était probablement mis par le haut et l'on devait défourner un premier chargement non carbonisé pour faire descendre les couches en combustion. Le combustible utilisé était soit le bois local, soit le charbon, provenant de Montrelais (44) ou de Montjean. Une fois la cuisson lancée, il suffisait de décharger la chaux par les ébraisoirs rayonnant, généralement trois, disposés à la base du four. Le chargement s'effectuait par le gueulard, partie supérieure du four, accessible par une rampe où pouvait circuler des voitures à chevaux ou des wagonnets. Seule l'usine Saint-Pierre fut équipée d'un élévateur (à vapeur) , permettant de monter la pierre et le charbon au sommet des fours. La chaleur et la pression interne des charges ayant tendance à déformer les fours, ceux-ci étaient enrobés dans un large massif en moellons de schiste, en forme de tour tronconique, renforcé par des contreforts. Plusieurs fours pouvaient être contenus dans un même massif, comme c'est le cas à la Veurrière. Les fours étaient bâtis à proximité immédiate des carrières, et le transport de la pierre s'effectuait par charrettes ou bien par wagonnets tractés sur la rampe par une machine à vapeur. Au fond de la carrière se trouvait également des rails permettant de transporter la pierre sur des wagonnets jusqu'au pied de la rampe. Une partie plus profonde était toujours creusée sur un côté du fond de manière à recueillir les eaux d'infiltration ; celles-ci étaient remontées au moyen de seaux, à bras d'hommes, ou bien grâce à des tonnes hissées à l'aide d'un manège à chevaux ou encore à l'aide d'une pompe. Outre les fours et les carrières, chaque site comprenait un bâtiment ou logeait le propriétaire ou le contremaître, des entrepôts, des étables à chevaux et un bureau où se traitaient les ventes.
gros-oeuvre schiste
type d'étude inventaire topographique
rédacteur(s) Cussonneau Christian
référence IA49002305
  © Inventaire général
enquête 2001
date versement 2002/11/22
date mise à jour 2005/07/11
dossier en ligne
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Requête ((Angrie) :LOCA )
Relations Synonymes=1 Spécifiques=9 Génériques=0